Hommage à Paul Malartre, par Mgr Riocreux


En ce dimanche de Pentecôte, la nouvelle du décès de Paul Malartre, Secrétaire Général de l’enseignement catholique, nous a bouleversés. Nous le savions malade depuis l’été…


Paul Malarte, en 2016, avec Père Thierry St Clair directeur diocésain de l'Enseigneemnt catholique
 

Paul Malartre un grand monsieur !
En ce dimanche de Pentecôte, la nouvelle du décès de Paul Malartre, Secrétaire Général de l’enseignement catholique, nous a bouleversés. Nous le savions malade depuis l’été, mais une telle nouvelle nous bouleverse toujours. Agé de 74 ans, mari de Geneviève, père de quatre enfants et heureux grand-père, il a marqué. Et les témoignages unanimes rendent hommage au chrétien, au pédagogue et à ce  grand serviteur de l’Eglise.

Moi-même lié à cet homme d’exception par nos communes origines dans la région stéphanoise, et plus précisément à notre village de Marlhes, j’ai à cœur de m’associer à ce concert impressionnant.
Curieusement, malgré nos racines et connaissances communes, nous ne nous étions pas rencontrés avant son arrivée à Paris en 1999. Nouveau « patron » de l’enseignement catholique, nous nous sommes salués chaleureusement à la nonciature pour la réception annuelle en octobre. Et nous ne nous sommes plus quittés, nous rencontrant très régulièrement à Paris, à Notre Dame de 2001 à 2003, puis à Pontoise, Lourdes pour les assemblées des évêques, enfin et surtout à Marlhes chaque année.


En Guadeloupe, lors de la journée de l'enseignement catholique en 2016, conférence sur "enseigner et éduquer"

Quel beau chemin il a parcouru. Depuis son enfance à Saint Etienne, avec sa famille en pensant à sa maman partie alors qu’il était enfant, son père qui a fait le choix du hameau du Monteil, à côté de Brodillon. De sa maison de vacances, dans les hauteurs, il admirait le paysage mais surtout le clocher de notre église qui culmine à 1000 métres. Formation classique, enseignant la philosophie à 22 ans, directeur d’établissement à 33 ans, puis directeur diocésain dans la Loire et « montant » à Paris en 1999 pour travailler à la rue Saint Jacques pendant huit années. Un record !
Souvenir de la rencontre avec son illustre prédécesseur, Mgr Paul Guiberteau, alors chapelain à Notre-Dame de Paris et d’un diner au presbytère de la cathédrale avec  les compatriotes, prêtres et laïcs. Avec cette anecdote le jour de mon ordination épiscopale à Pontoise et cette salutation avec le cardinal Lustiger découvrant les liens avec la Loire.

Comme secrétaire général, il a sillonné le France et aussi le monde, notamment dans l’outre-mer.  Visite en Guadeloupe à l’époque de Mgr Cabo et du Père Baumelin alors directeur diocésain et responsable de la Maitrise de Massabielle.
 Nommé évêque de Guadeloupe en 2012, nous avons souvent évoqué cette visite et préparé une seconde qui a eu lieu en septembre 2016. Comme toujours son intervention a marqué tous ceux qui l’ont écouté.

Libéré de ses obligations nationales, de retour à Saint Etienne pour la « retraite », il a servi  autrement. Le diocèse bien sûr. Mais aussi au niveau national, comme membre du Conseil d’administration de la Fondation d’Auteuil, puis président des « Amis de la Vie ».

 

 
En terminant cet hommage, je souhaite évoquer ces moments de vrai bonheur en famille au Monteil chaque année pour un échange toujours riche.
Paul est parti à 74 ans. Encore jeune, comme on dit. Il a rejoint sa maman, son papa, sa sœur, son frère prêtre Jean. Et ce vendredi 5 Juin, nous serons en profonde communion pour l’action de grâces de l’Eucharistie célébrée dans la cathédrale Saint Charles de Saint Etienne.

Merci, Paul, de ce que tu as été pour Geneviève, tes enfants et petits-enfants,ta famille, tes amis, dont ceux de Marlhes et  pour tous.
Un grand monsieur, comme l’a écrit si justement un prêtre de Saint-Etienne !

+ Jean-Yves RIOCREUX
Mardi 2 Juin 2020