La Toussaint dans nos vies

Dimanche 1er novembre fête de tous les saints. Que retenons-nous de cette fête et en quoi elle peut nous aider à vivre notre foi en cette période de crise sanitaire ? Avant même d’entrer dans cette réflexion, une interrogation m’est venue en tête : notre foi et ce petit virus qui circule dans le monde aujourd’hui, qui est le plus fort ? Si les hommes ne se détournaient pas de la foi et savaient s’en tenir à l’essentiel, n’aurions-nous pas une solution plus rapide et plus efficace à ce désastre ? A chacun, chacune de répondre personnellement puisque nous sommes tous et toutes des Missionnaires.

 

Pour revenir à la source, la fête de la Toussaint est pour nous chrétiens, comme une porte qui s’ouvre, une porte qui nous dévoile le royaume des cieux que nous espérons tous. Voilà pourquoi nous devons commencer dès aujourd’hui à en vivre, car en Luc 17,21 Jésus nous dit : « voici que le Royaume de Dieu est au milieu de vous ». Et puisque c’est un effort au quotidien, Jésus nous donne les béatitudes pour non seulement dès ici-bas commencer à vivre le Royaume, mais aussi nous préparer en conséquence pour une vie sans fin qui est la vie éternelle. « La plus petite des choses que vous faites pour l’un de ces petits, c’est pour moi que vous la faites ». Soyons tous en route vers la sainteté pour ne pas avoir à regretter le jour où notre cloche sonnera, car c’est un don gratuit de Dieu, une grâce que l’on accueille dans l’humilité et la confiance. A cet effet, cette fête qui nous rassemble tous, en ce premier novembre, la fête de tous les saints, nous impose à faire de notre mieux afin de redonner confiance à ce monde. Un monde qui est détourné de sa vocation « tous appelés à la sainteté ». C’est l’une des raisons pour lesquelles l’Eglise lance son cri d’alarme, pour nous inviter, malgré la crise sanitaire, à ne pas nous laisser « reculer » par la peur, le doute puisque dans les Béatitudes Jésus nous « montre le portrait de l’homme passé au creuset des épreuves incontournables de la vie, et c’est celui-là qu’il appelle Bienheureux ». Donc, à cette grande invitation de devenir « tous des saints » au regard de la fraternité, nous devons demeurer dans la mélodie des Béatitudes : « heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des cieux est à eux ».

Oui malheureusement ce chemin est parsemé d’épreuves et de souffrances, mais heureusement nous nous savons accompagnés et guidés par Celui qui, le premier, l’a vécu, et jusqu’au bout. En ce grand jour de fête, osons demander à Dieu de nous donner des saints, car la sainteté est offerte à toutes celles et tous ceux qui cherchent Dieu en vérité et se laissent sauver par le Christ.

 

 Père Bonel SAINT-FLEUR Vicaire à St Pierre/St Paul