Restauration et travaux dans nos églises

Les travaux d’urgence de la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul entrent dans leur 2ème phase

 

 Lors de leur visite de la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul, le mercredi 10 mars 2021, le préfet de région et le président du conseil régional, ont acté la poursuite des travaux d’urgence de l’édifice. Une bonne nouvelle pour les paroissiens et le diocèse. L’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Pointe à Pitre est un édifice religieux qui de par sa qualité architecturale est classé au titre de l’inventaire des monuments historiques depuis 1978. Elle a fait l’objet en juillet dernier de travaux d’urgence relatifs à la mise en sécurité des biens et des personnes dont la maîtrise d’ouvrage a été assurée par la Région pour un montant de 600 000€. Il s’agissait de la fourniture et la pose d’une alarme incendie, de la réfection complète de l’installation électrique, de la mise hors d’eau du bâtiment, du traitement des éclats bétons. A la suite de ces travaux, la commission de sécurité a émis un avis favorable à la réouverture de l’édifice. Néanmoins, une étude sanitaire ordonnée par les services de l’Etat a mis en évidence plusieurs désordres structurels majeurs. Sans parler des défauts majeurs d’étanchéité de la toiture constatés à la moindre averse. L’église Saint-Pierre et Saint-Paul nécessite donc des travaux plus importants de restauration de son bâti pour lesquels la Région a de nouveau été sollicitée par la Ville de Pointe à Pitre afin d’en assurer la maitrise d’ouvrage.

7 millions d’euros mobilisés pour la toiture, dont 2,7 M€ immédiatement

 

 Compte tenu de la capacité financière insuffisante de la ville de Pointe-à-Pitre, notamment en termes d’avance de trésorerie, la Région Guadeloupe a acté le principe d’assurer la maîtrise d’ouvrage de cette nouvelle opération. Les services de l’Etat proposent de réaliser une première tranche de travaux d’urgence à l’horizon 2021 à 2023 qui concerne la réfection complète de la charpente couverture ainsi que la reprise des maçonneries pour un montant de 2,7 M€. Le plan de financement est le suivant. Un peu plus de 230.000€ pour la ville. 1 M€, respectivement pour la région et l’Etat. Et 500.000€ pour la Fondation du patrimoine. Il convient de préciser qu’il s’agit là d’une nouvelle tranche de travaux. Au total, 7 M€ sont fléchés pour la toiture de Saint-Pierre et Saint-Paul. Mais pour la réhabilitation complète de l’édifice, il faudra compter pas moins de 21 M€.

« Pas normal qu’une église soit dans cet état »

 

 « L’engagement de l’Etat se fait au titre du plan d’urgence. A ce stade, l’opération consiste à travailler sur les plafonds et la toiture de l’église, pour sécuriser l’ensemble et éviter qu’on ait de l’eau qui vienne s’infiltrer et fragiliser la structure » a indiqué le préfet de région Alexandre Rochatte. « Il n’est pas normal que cette église, qui est une cathédrale, à Pointe-à-Pitre, soit dans cet état. Quand il y a la messe, les gens se font mouiller. Donc nous avons décidé d’accompagner la ville, pour pouvoir rénover cette église Saint-Pierre et Saint-Paul rapidement » a déclaré le président de région Ary Chalus.

 « On ne peut que se réjouir. Il y a certes 21 M€ de travaux à faire pour réhabiliter totalement notre église. Mais si déjà cette nouvelle tranche importante est réalisée, les chrétiens de la paroisse seront très contents. Quand il pleut, il faut courir pour mettre des bassines. Les travaux de juin et juillet dernier n’ont pas été concluants, il était donc urgent de s’attaquer vraiment à la toiture de Saint-Pierre et Saint-Paul » a indiqué le Père Edouard Silène, curé de la paroisse et vicaire général du diocèse.

 Terre-de-Haut et Vieux-Habitants ne sont pas oubliés

 

Dans le cadre de son accompagnement des communes, la région a accepté de porter en maîtrise d’ouvrage régionale les travaux de sauvegarde de deux autres bâtiments classés. L’église Notre Dame de l’Assomption, à Terre-de-Haut. Edifiée vers 1687 elle avait été détruite par le tremblement de terre de 1843, et remplacée par l’église actuelle à la moitié du XIXème siècle. L’édifice est inscrit à l’inventaire des monuments historiques depuis le 31 décembre 1979. L’état de vétusté de la charpente et de la toiture rend urgent le lancement des travaux. Le coût total de l’opération est de 500.000€ avec une participation de l’Etat à hauteur de 175.000 €. Mais aussi l’église Saint-Joseph de Vieux-Habitants, l’une des plus anciennes de Guadeloupe. Elle a été fondée en 1636 par des pères Dominicains et est inscrite à l’inventaire des monuments historiques depuis le 20 avril 2006. L’édifice nécessite des travaux urgents portant sur la charpente-couverture, la peinture, la réparation des vitraux, la réparation des cloches et leur automatisation. Le coût total de l’opération s’élève à 812.000 € pour laquelle l’Etat participe à hauteur de 324.800 €.

Thierry Fundéré