Messe de Saint-Sulpice : Joie de l’évangile pour les Antillais et Guyanais de l’hexagone

Après deux rendez-vous annuels successifs annulés pour cause de covid-19, la communauté des antillais et guyanais de l’hexagone s’est retrouvée le 11 novembre dernier, à l’église de Saint-Sulpice à Paris, pour son traditionnel temps fort.

 

Magnifique. Voilà résumé en un mot ces retrouvailles de la communauté Antillais et Guyanaise de Paris, de l’île de France et plus largement de l’hexagone, le 11 novembre dernier, à l’Eglise Saint-Sulpice dans la capitale. Et cette joie de se retrouver était visible sur tous les visages, fussent-ils masqués. En maître de cérémonie, Mgr Jean-Yves Riocreux, l’évêque émérite du diocèse de Guadeloupe, désormais en charge de l’aumônerie nationale Antilles-Guyane, à Paris.

Plusieurs centaines de nos compatriotes, environ 1200 plus précisément avaient fait le déplacement pour l’occasion dans cette église bien connue, car étant la plus grande de la capitale. Des guadeloupéens, martiniquais et guyanais venus de Paris, des alentours, mais aussi de province.

Le bel enseignement de Mgr Macaire

Avant cette belle célébration, Mgr David Macaire, archevêque de Martinique et administrateur apostolique du diocèse de Guadeloupe a donné un enseignement d’une grande qualité sur la joie de l’évangile. « Ce qui compte, c’est la communauté. C’est un filon que nous n’avons pas assez exploité. Avoir la capacité de se dire, les uns les autres, que nous sommes individuellement importants aux yeux de la communauté » a-t-il indiqué à l’évocation du regard de Dieu sur la communauté. « Cette joie de l’évangile, c’est aussi celle d’être accueilli personnellement. Car nous avons besoin de cette affection, le monde en a besoin » a-t-il ajouté.

 

Réapprendre à accueillir dans nos communautés

« Avons-nous aussi, le style de Dieu ? » s’est interrogé Mgr David Macaire, en référence à cette réflexion du Pape François. Ce style qui trouve tout son sens dans la proximité, la solidarité et la tendresse. Un autre filon que nous devons exploiter davantage, selon l’archevêque de Martinique. Mgr Macaire insista enfin sur l’accueil dans nos églises et communautés, de ceux qui se sentent exclus, jugés. « Est-ce normal ? C’est précisément parce que je suis pêcheur que je dois venir à l’Eglise. La messe ce n’est pas un hôtel 4 étoiles pour les saints, c’est un hôpital pour les pauvres pêcheurs ! C’est ça l’Eglise. On doit se réjouir de chaque pas, chaque petit progrès de nos frères et sœurs qui n’ont pas le sentiment d’être les bienvenus. D’où l’importance de cet accueil dans nos communautés » a-t-il conclu.

Le témoignage vivant de nos compatriotes de l’hexagone

Invité à prendre part à ce beau rassemblement dédié à la communauté antillaise et guyanaise, à l’Eglise Saint-Sulpice, à Paris, Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil et vice-président de la CEF s’est dit très impressionné par la force du témoignage de nos compatriotes de la région parisienne. « Il y a cette joie, ce souci de porter l’évangile. Cet art de vivre alliant patience, tendresse et solidarité » s’est-il enthousiasmé.

« L’évangile se transmet par ce que nous faisons, par notre vie, par les actes que nous posons. Prendre soin les uns des autres, comme le font les frères et sœurs de nos communautés, originaires des Antilles et de la Guyane, quelle belle manière d’annoncer l’évangile » a dit en substance Mgr Blanchet.

Rappelons qu’il revenait pour la première fois à Mgr Jean-Yves RIOCREUX, évêque émérite du diocèse de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre de coordonner en qualité de chargé de l’Aumônerie nationale des Antilles et de la Guyane, ce traditionnel grand rassemblement annuel du 11 novembre consacré à nos compatriotes de l’hexagone.

 

Thierry FUNDERE