Mgr Macaire qui présidait la messe était entouré des pères Kaze Eugène curé de Capesterre, Rémy Siouray jusqu’ici vicaire à Ste Anne et qui est envoyé en mission à Basse-Terre, Gino de la Cruz vicaire au Sacré-Cœur, Josué Joseph vicaire à Désirade, et Yves Gillot doyen du presbytérium… tous entouraient le père Lavaud Christophe pour son installation et montraient la belle unité du presbyterium autour de son évêque. De nombreux servants d’autel et jeunes de chœur réhaussaient la cérémonie par leur service impeccable. « La paix soit avec vous ! » ainsi a débuté la cérémonie par cette invocation de l’évêque… « on a tellement besoin de cette paix dans nos familles » me soufflait à l’oreille mon voisin de droite, et il poursuivait « Mgr Macaire a toujours le bon mot pour nous déstresser ! » Ecoute la voix du Seigneur, prête l’oreille de ton cœur… par ce majestueux chant d’entrée nous voilà tous à l’unisson pour entendre le message de Dieu. Dans le livre de la Sagesse : « qui comprendra les volontés du Seigneur ? » cette première lecture lue par une jeune nous va droit au cœur. Le psaume 89 permet d’unir toutes les générations : « d’âge en âge, Seigneur , tu as été notre refuge ». L’épître à Philémon est une belle leçon de pédagogie : « je n’ai rien voulu faire sans ton accord ! » Tandis que l’Evangile proclamé et chanté par le père Lavaud : « Celui qui ne porte pas sa croix ne peut pas être mon disciple ! » Voilà un triptyque de textes qui correspond tout à fait à l’évènement qui nous réunit tous. Et Mgr Macaire dans son homélie percutante a parfaitement vulgarisé le message pour tout le peuple chrétien que nous sommes. « Voilà le pasteur qui va occuper la cure, qui vient prendre soin de la portion du peuple de Dieu qui lui est confiée, vous tous ici rassemblés, et même au-delà dans cette zone importante de Sainte Anne. Il a autorité pour enseigner, pour vous parler au nom de Dieu. C’est la différence avec toutes les autres autorités que l’on rencontre dans la vie civile par exemple qui sont chargées de faire obéir à la loi ; d’exécuter des préceptes… sans parler des autorités parentales, familiales, scolaires etc… toutes sont importantes chacune à leur niveau. Mais l’autorité religieuse, spirituelle se décline en service d’abord, comme Jésus nous l’a appris. Il s’agit d’un chemin de sainteté, pas un honneur… nous devons porter notre croix ainsi que Jésus nous en a montré le chemin. Le ‘burn out’ est la maladie de celles et ceux qui se donnent aux autres… les souffrances du peuple vers lequel le prêtre est envoyé peuvent être lourdes à porter, il faut faire attention. Chacune et chacun d’entre nous ici le comprend bien. Tout service est un sacerdoce. Par le baptême nous avons tous reçu ce sacerdoce. Le prêtre est chargé de nous conduire à la sainteté, seul chemin du bonheur véritable qui soit. Le salaire de ce monde est rarement le bonheur, ou alors il est factice. Et nous mène à l’esclavage trop souvent. Onésime a été libéré de l’esclavage par le baptême donné par Paul. Le baptême libère et fait tomber les chaînes. Nous en sommes témoins. L’Evangile est cette science du bonheur que l’on doit irradier autour de nous avec douceur et patience. Le prêtre, comme nous tous chrétiens, doit être exemplaire. Paul VI disait fort justement : « de nos jours on n’écoute pas les maîtres, mais les témoins ! ». Soyons tous de ces infatigables témoins ! Amen. »