Le dimanche 12 février retiendra notre attention, car c’est le dimanche de la santé. Ce dimanche est né de l’imitative d’un prêtre du diocèse d’Arras qui a voulu que le travail de  nombreux soignants soit célébré en même temps que l’on priait pour les malades  auprès desquels ils s’investissaient. C’est donc l’occasion de rappeler ce jour-là que l’accompagnement des personnes malades, âgées, atteintes d’un handicap est une priorité évangélique, mais aussi de sensibiliser chacun pour préserver le don de la santé. Et de rendre présent pour ces personnes le « service de l’Evangile ». A nous de relever le défi de créer des équipes de « volontaires » pour être témoin auprès de nos malades, personnes âgées, handicapées, isolées, souffrantes, de la Bonne  nouvelle.

Le message pour ce dimanche est extrait de l’évangile de Matthieu. A plusieurs fois, nous entendrons Jésus nous dire « Moi, je vous dis »…Que peut-il nous dire en ce dimanche de la santé ?

« Dans le langage courant, la loi et tout se qui s’apparente à une règle, c’est ce à quoi il faut se conformer, obéir ou transgresser ! La loi donnée à Moïse signifie l’alliance entre Dieu et son peuple. Une alliance pour toujours ! Jésus vient accomplir la loi, il la vit pleinement dans la fidélité à son Père et lui donne sa dimension profonde : que nous ayons la vie et la vie en abondance ! La foi qu’il propose fait grandir, mène sur des chemins de liberté que nul  n’aurait imaginé…Les membres de la pastorale de la santé qui s’approchent des personnes fragilisées le savent et l’expérimentent régulièrement ».  (Chantal Lavoillotte).

Jésus pourrait nous dire : « mettez à l’honneur dans vos communautés paroissiales les personnes qui donnent de leur temps pour visiter les malades, qui s’engagent dans les aumôneries d’hôpitaux, dans les EHPAD, au service évangélique des malades. Envoyez en mission ce jour-là, toutes ces personnes qui prennent soin des malades : médecins, infirmiers, aides-soignants, tous ceux qui prennent soin du corps des autres. Toutes ces personnes qui donnent de leur temps et de leur dévouement sans faille pour que la vie des personnes malades se passe au mieux. »

« Ne faites pas de vos paroisses des clubs de gens performants … Vous qui êtes malades, vous faites pleinement partie de  nos paroisses. Tous ensemble, nous sommes le corps du Christ. Les membres les plus fragiles de ce corps sont nécessaires pour la vie de ce corps et ce sont eux qui nécessitent le plus de soin. Le sacrement des malades que l’Eglise propose donne force et courage pour continuer le témoignage de l’évangile. Nous avons besoin de vous, l’Eglise a besoin de vous,  malades et soignants, pour  nous rappeler que la fragilité, la vieillesse, la maladie font pleinement partie de nos existences humaines et que l’on ne peut pas les vivres seul. Jésus nous dit ; » je suis avec vous chaque jour, non pour supprimer la souffrance, mais pur l’habiter et porter avec vous les croix qui sont trop lourdes ».

(André Haurine, aumônier national de Foi et Lumière). 

Baptisés, comment pouvons-nous répondre à l’appel, donner un peu de notre temps, de nous-mêmes au service  de l’évangile auprès des malades ?

Depuis 1992, le 11 février, fête de Notre Dame de Lourdes, l’Eglise célèbre la « journée mondiale des malades ». Cette  année, elle tombe la veille du dimanche de la santé. En France, la journée mondiale des malades se décline en un Dimanche de la santé pour rappeler précisément que l’accompagnement des personnes souffrantes et la préservation du don de la santé  sont des priorités évangéliques.

   Père Jean Hamot

Responsable diocésain de la Pastorale de la Santé