PAROISSE Saint-Martin

Paroisse Saint Martin de Tours

Curé :
Père Marcin KARWOT, SVD (Société du Verbe Divin).
 
Téléphone:
+33 (0) 986 877 682
 
Adresse e-mail de la paroisse: stmartincathofr@gmail.com
 

Horaires des messes : 

Paroisse Saint Martin de Tours :

HORAIRES :

(Mise à jour août 2019)
LUNDI –il n’y a pas de Messe 

MARDI :18h30 (en français avec quelques éléments en anglais)

 MERCREDI ET JEUDI :6h15  (en français avec quelques éléments en anglais)

 VENDREDI : À 17h30 l’Adoration du Saint Sacrement à Marigot suivie de la Messe à 18h30 (en français avec quelques éléments en anglais). Pendant l’adoration Sacrement de la Réconciliation

 SAMEDI : Messe anticipée du dimanche à 18h30 à Marigot (en français avec quelques éléments en anglais)

 DIMANCHE  :
 
English Mass  (Messe en anglais avec quelques éléments en français) à 7h00 à Quartier d’Orléans
 • Messe en Français (avec quelques éléments en anglais) à 9h00 à Grand Case
 • Messe en Français  (avec quelques éléments en anglais) à 11h00 à Marigot
 
DERNIER DIMANCHE DU MOIS – 18h30 Messe de la Communauté Haïtienne
 
1e JEUDI DU MOIS – Messe à Bethany Home à 9h30 suivie des visites  à domicile des paroissiens malades et âgés de Sandy-Ground, Marigot et Rambaud
 
1e VENDREDI DU MOIS – visites à domicile des paroissiens malades et âgés de Savane, Grand-Case et Quartier d’Orléans
 
EN CAS D’URGENCE APPELER : 0986877682

SCHEDULE OF THE HOLY MASSES
 
MONDAY – NO MASS
 
TUESDAY– 6:30 PM (Mass in French with some inputs in English)
 
WEDNESDAY AND THURSDAY – 6:15AM (Mass in French with some inputs in English)
 
FRIDAY : At 5:30 PM ADORATION OF THE BLESSED SACREMENT  In the church of Marigot followed by the Holy Mass at 6:30 PM
(Mass in French with some inputs in English).  During the adoration occasion for the Sacrament of Reconciliation
 
SATURDAY : Anticipated Sunday Mass at 6:30 PM in the church of Marigot  (Mass in French with some inputs in English)
 
SUNDAY :    At 7:00 AM English Mass (with some inputs in French) in the chapel of French Quarter ; At 9:00 AM (Mass in French with some inputs in English) in the chapel of Grand-Case ; At 11:00 AM (Mass in French with some inputs in English) in the church of Marigot
 
LAST SUNDAY OF THE MONTH – 6:30PM Mass of the Haitian Community
 
1st THURSDAY OF THE MONTH – 9:30AM Mass at the Bethany Home followed by the visiting of the sick and elderly parishioners in Sandy-Ground, Marigot and Rambaud
 
1st FRIDAY OF THE MONTH – visiting of the sick and elderly parishioners in Savane, Grand-Case and French Quarter
 
IN CASE OF ANY EMERGENCY CALL:0986877682   

{tip Histoire de l’Ile de Saint Martin::Histoire de l’Ile de Saint Martin

Migrations et frontière : Saint-Martin
La petite île antillaise de Saint-Martin (90km²) comptait environ 25 000 habitants au début des années 1980, répartis entre les zones françaises (un peu plus de 8 000 en 1982) et hollandaise (environ 17 400 pour la même année). La population s’élève aujourd’hui à près de 70 000 insulaires (estimations de 38 000 habitants en 2007 côté français et de 30 600 côté hollandais en 2001) soit environ 775 habitants/km², issus de plus de cent nationalités différentes. Les migrations intra caribéennes sont un phénomène constant dans ces territoires à l’histoire indissociable des contingences économiques : économie de plantation à l’époque de l’exploitation coloniale puis de dépendance envers les métropoles, mais ces flux se sont considérablement diversifiés et amplifiés au cours des trois dernières décennies. Les immigrés venus des pays voisins d’Haïti, de République dominicaine, de Dominique, de Jamaïque, des autres Antilles néerlandaises mais aussi d’Europe, d’Amérique latine, de Chine ou d’Inde affluent massivement et plus ou moins légalement vers l’île.

La cause essentielle de cette immigration sans précédent est qu’une partie de la population affiche un niveau de vie comparable à celui de l’Europe occidentale à laquelle elle est statutairement liée, ce qui la rend particulièrement attractive, au même titre que la Guadeloupe, la Martinique ou les Iles Sous-le-Vent, pour les habitants des îles voisines moins favorisées. Sa position géographique favorise aussi l’afflux de migrants haïtiens, dominicains ou jamaïcains, Saint-Martin se situant au nord de l’archipel des Petites Antilles (voir carte) et donc à quelques centaines de kilomètres des Grandes Antilles, toutes terres d’émigration. Mais cette île a aussi la particularité d’être divisée par une frontière politique entre une partie française, Saint-Martin, et une partie hollandaise, Sint Maarten les deux territoires étant sous la dépendance d’États européens distincts depuis le XVIIe siècle (partition en 1648, Traité du Monts des Accords).
Localisation de Saint-Martin, île divisée entre Antilles Françaises et Néerlandaises
Il s’agit d’interroger le lien de causalité entre l’afflux massif de populations allochtones et la partition de l’île, ce dernier facteur nous paraissant déterminants pour la compréhension de ce phénomène migratoire vers Saint-Martin. L’île est rendue plus encore attractive par l’existence de cette frontière qui, d’une part, favorise un dynamisme économique particulier et, d’autre part, rend le contrôle des flux migratoires plus difficile en raison du différentiel législatif entre ses deux parties. Face à ce profond bouleversement démographique et social, les pouvoirs locaux demandent une plus grande autonomie envers leur métropole respective pour mieux gérer ces apports de populations et leurs incidences locales. Outre les flux centripètes, l’île connaît aussi des phénomènes de migrations pendulaires de part et d’autre de cette frontière que presque rien ne matérialise. Ces migrations sont aussi importantes que difficiles à quantifier.

La partition de l’île a eu une incidence indirecte sur les phénomènes d’afflux et de reflux démographiques. L’histoire du peuplement a en effet été peu marquée par l’appartenance à deux métropoles distinctes mais cette double appartenance a ensuite joué en donnant des rythmes de dynamisme économique et donc d’attractivité différenciés de part et d’autre de la fron-tière saint-martinoise.

Un peuplement cosmopolite

L’économie de l’île a longtemps été dominée par l’exploitation des marais salants, puis par des périodes successives de culture du tabac, du coton et de la canne à sucre. Durant le siècle qui succéda au traité de partage de l’île (1648), les nombreux conflits qui agitaient les Antilles y engendrèrent des changements fréquents de gouvernement d’où une instabilité assortie de pillages et de destructions peu propices au développement économique. Le véritable décollage de l’île eut lieu au milieu du XVIIIe siècle avec le rétablissement d’un relatif climat de paix et la mise en place d’une administration efficace, le tout s’accompagnant d’un essor démographique lié à la culture de la canne à sucre. Une forte imbrication des deux communautés coloniales de l’île présida à cette prospérité : d’abord peuplée de flibustiers et de boucaniers de tous horizons, l’île va encore se trouver renforcée dans ce caractère cosmopolite par l’accord de concessions aux étrangers sur place par les autorités françaises et par l’afflux d’esclaves noirs de part et d’autre de la frontière. L’île fut donc essentiellement repeuplée par des étrangers y faisant venir des esclaves noirs, ce qui permit le dévelop-pement des habitations sucrières ; en 1764, sur la quarantaine d’habitants de la partie française, il n’y avait ainsi que « 10 à 11 Français et issus de Français ; les autres sont Irlandais, Italiens, Hollandais et Anglais».

Loin des métropoles, cette petite communauté hétérogène s’habitua à com-muniquer en anglais, langue qui devint peu à peu dominante sur l’île, de part et d’autre d’une frontière qui ne joua donc pas un rôle déterminant dans cette première phase de peuplement. Le petit nombre de familles ayant colonisé l’ensemble de l’île se retrouve aujourd’hui dans les patronymes récur-rents tels Richardson, Lake, Hodge, Fleming, Gumbs, Hunt, Brooks, Chance, Flanders. Le mélange de noms et de prénoms francophones et an-glophones marque encore cette imbrication. Les mêmes familles se retrouvent de part et d’autre de la frontière et se disent souvent saint-martinoises avant d’être françaises ou hollandaises. Il existe des liens de parenté, des terres, des biens de part et d’autre de la frontière, et ce, depuis le début de la colonisation de l’île. La présence de toponymes à consonance française à Sint Maarten et à consonance anglaise à Saint-Martin prouve le contexte d’intenses relations dans lequel s’est forgée cette identité insulaire commune dont les symboles sont d’ailleurs affichés de part et d’autre de la frontière : un hymne saint-martinois est joué lors des cérémonies officielles en plus des hymnes nationaux respectifs, des cérémonies ont lieu tous les 11 novembre, jour de la Saint-Martin, sur la frontière. Une part minoritaire de la population prône même l’unification et l’indépendance de l’île.

L’histoire du peuplement de l’île est donc à la fois cosmopolite et sans frontière. Si la partition a eu une incidence sur les flux migratoires, c’est en induisant des cycles de dynamisme économique et donc démographique différenciés.

Les premiers mouvements d’émigration remontent à la fin du XIXe siècle (mais c’est dans la première moitié du XXè siècle que la partie hollandaise subit une sensible baisse de population liée au manque d’activités économiques endogènes après le déclin de la saliculture et de la culture de canne à sucre. Les hommes émigrèrent vers l’île voisine de Curaçao où la compagnie américaine Shell avait créé une première raffinerie dès 1918, puis vers Aruba (implantation de Lago Oil and Transport Company en 1929). Les femmes accompagnèrent le mouvement, s’engageant souvent comme domestiques (graphique 1). Le début des années 1950 marque le paroxysme de ce phénomène d’émigration côté hollandais alors que l’hémorragie fut moins nette du côté français : en 1961, on comptait 4 502 habitants à Saint-Martin contre 2 928 à Sint Maarten. Lorsque la mécanisation gagna les sites pétroliers, de nombreux Sint Maartiners furent débauchés et retournèrent dans leur île au cours de la décennie si bien que, dès 1967, les deux parties de l’île avaient des populations sensiblement identiques avec environ 5 000 habitants de part et d’autre de la frontière (voir graphiques 2 et 3).

Une nouvelle période s’ouvrit alors, caractérisée par la stagnation de la partie française et le dynamisme de la partie hollandaise. La crise de l’industrie sucrière entraîna en effet une période de marasme économique et les Saint-Martinois se mirent à leur tour à émigrer vers la Guadeloupe mais aussi vers la République Dominicaine, Miami ou les autres îles de la Fédération des Antilles Néerlandaises. Le doublement de la population hollandaise dans les années 1970 s’explique par les débuts de l’activité touristique, déterminante pour le destin de l’île. L’aéroport de Princesse Juliana, financé par les États-Unis, avait été inauguré en 1943. Liés aux États-Unis par la Seconde Guerre mondiale et par la langue, les habitants de l’île le furent aussi peu à peu par le tourisme. Si le premier hôtel de l’île fut construit en 1937 côté français (« Beau Séjour »), c’est la partie hollandaise qui saisit la chance que représentait le développement du tourisme dans l’aire caribéenne et la proximité géographique des États-Unis, l’île étant à 2h30 de Miami et 3h15 de New York.

On peut dresser « la stratigraphie d’un paradis touristique » en évoquant les trois étapes successives du développement touristique de Saint-Martin (Chardon, Hartog, 1995, pp.24-28) : tout d’abord, dans les années 1960, de riches Américains achetèrent des résidences secondaires dans la zone des Terres Basses et quelques hôtels de luxe furent construits dans la partie hollandaise (Hôtel Sea View dès 1947, Little Bay Hôtel en 1955, etc.). La décennie suivante a été marquée par la construction de gros complexes dans la partie hollandaise alors que la partie française restait en recul faute d’investisseurs. Cette phase correspond à la dilution progressive du produit originel de luxe dans la « banale balnéarité de masse », pour une clientèle presque exclusivement américaine en haute saison et européenne moins fortunée en basse saison. La fréquentation assidue de l’île par des ressortissants américains depuis plus de cinquante ans a provoqué une américanisation des modes de vie, notamment du côté hollandais. La dernière étape est celle de l’accélération de la croissance des années 1980 et du renouveau économique et démographique de la partie française insufflé par la Loi Pons.

Une révolution démographique silencieuse
On peut parler de « révolution touristique et résidentielle » à Saint-Martin dès le tournant des années 1980 (Sanguin, 1982, pp.128-131), en raison du développement déjà important et exclusif de l’activité touristique sur l’île. Elle a provoqué un rééquilibrage de l’attractivité touristique au profit de la partie française au point qu’en une décennie, le nombre de chambres a été multiplié par huit côté français et par deux seulement côté hollandais. La frénésie de construction qui s’en est suivie a créé un appel croissant de main-d’œuvre et un afflux massif de population du côté français (graphique 3). Ces chiffres sont ceux des statistiques officielles mais ne tiennent ou ne veulent pas tenir compte de l’importance du travail clandestin, le « job », de l’emploi d’étrangers sans titre, de la pratique de fausses sous-traitances (surtout celle impliquant des sociétés européennes). Toute la panoplie des infractions à la législation du travail est observable à Saint-Martin. « Pour apprécier l’ampleur du phénomène, il suffit d’observer que l’ensemble des entreprises officiellement recensées à Saint-Martin ont déclaré avoir créé (de 1985 à 1991)… 400 emplois, dont 100 dans le B.T.P ». Cet indicateur ne permet donc pas de mesurer la part qui revient à l’emploi des étrangers sans titre dans l’énorme création de richesses à Saint-Martin durant ces mêmes années. Le travail au noir sévissait à ce point sur l’île que le procureur de Basse-Terre (Guadeloupe) pouvait juger la situation de l’île d’ « escla-vagiste ».

Le contexte illégal, clandestin et informel de l’activité économique de l’île et de sa situation démographique et sociale, empêche de donner des chiffres exacts mais il est indéniable que la proportion des étrangers y a dépassé la moitié de la population : évalué à 1 886 en 1982 (soit 24 % de la population totale), leur nombre est passé à 4 226 en 1986 pour atteindre 15 582 en 1990, soit 55 % de la population de Saint-Martin et ils représenteraient 60 % de la population active. Mais l’euphorie économique engendrée par la défiscali-sation s’est essoufflée dès 1990, quand la phase de forte expansion est arrivée à son terme avec la quasi-saturation des besoins en équipements hôteliers. La main-d’oeuvre massivement arrivée sur l’île devenue superflue, « on les éloigne sans les licencier puisque, pour la plupart, on ne les a jamais embauchés ».

Depuis la deuxième moitié du XXè siècle, Saint Martin est particulièrement attractive pour son environnement caribéen, non seulement parce que son niveau de vie global se rapproche de celui de l’Europe à laquelle elle est liée, mais aussi parce que si un côté n’est pas très attractif, l’autre l’est. L’île représente donc un Eldorado caribéen dont l’attractivité se maintien de façon quasi continue par l’alternance de cycles dynamiques de part et d’autre de la frontière ; en cela, la partition de l’île joue sur le fait migratoire. Mais outre cette alternance qui maintient une attractivité insulaire constante, la juxtaposition de deux systèmes juridiques facilite également l’entrée dans l’île.

Un contrôle des migrations complexifiées par la présence de la frontière
Des immigrés d’origines diverses.

D’après la préfecture de la Guadeloupe, en 2003, le nombre d’étrangers titulaires d’un titre de séjour, incluant les enfants déclarés, est d’environ 27 000 pour l’ensemble de l’archipel, soit 6 % de la population de la Guadeloupe. Saint-Martin se distingue très nettement puisque 44 % des immigrés installés dans le département vivent dans cette commune des îles du Nord dont ils constituaient plus de la moitié de la population en 1990 contre seulement 32 % en 1999 et 34 % en 2005. La pression démographique est une réalité incontournable pour les deux parties de cette petite île dont la partition a une incidence sur l’origine des immigrés.

Rappelons qu’est considérée comme « étrangère.
Si les nationalités les plus représentées restent les mêmes, on assiste une diversification de l’origine des immigrés. Entre fin 2003 et le printemps 2005, par exemple, 1 562 étrangers supplémentaires ont été enregistrés par le service des étrangers de la sous-préfecture de Saint-Martin, pour un total de 13.896 étrangers présents, de 117 nationalités différentes. L’origine des immigrés de Saint-Martin est bien plus diversifiée qu’en Guadeloupe. On y retrouve la même principale composante venant d’Haïti mais en moindre proportion à Saint-Martin. Les natifs de la Dominique, plus éloignées géographiquement, sont aussi beaucoup moins nombreux. En revanche, les immigrés originaires de la République Dominicaine et des autres pays de la Caraïbe sont nettement plus représentés, notamment les natifs des Antilles néerlandaises ce qui s’explique par l’histoire de l’île. Parmi les autres nationalités les plus représentées, on trouve les citoyens de Saint-Kitts (294 dont 148 sans titre de séjour en 2005), de Sainte-Lucie (311 dont 223 sans titre de séjour), d’Inde (220 dont 103 sans titre de séjour) ou du Guyana (215 dont 154 sans titre de séjour)

Outre les nationalités déjà citées, le monde entier semble s’être donné rendez-vous à Saint-Martin. La liste officielle des étrangers enregistrés à la sous-préfecture de Marigot s’apparente à une énumération à la Prévert : on trouve 83 Chinois, 25 personnes originaires d’Afrique du Sud, 11 Argentins, 14 Autrichiens, 3 Ghanéens, 4 Hongrois, 14 Irlandais, 3 Japonais, 2 Jordaniens, 2 Malaisiens, 2 Lituaniens, 5 Mexicains, 10 Péruviens, 4 Philippins, 2 Roumains, 2 Russes, 4 Macédoniens, 2 Thaïlandais, 2 Turcs, 5 Yougoslaves. D’autres nations ne sont représentées que par un seul ressortissant, comme les Bahamas, le Bangladesh, le Bénin, la Birmanie, la Bolivie, le Burkina, le Burundi, le Cambodge, le Cap Vert, le Congo, la Croatie, l’Égypte, le Kenya, la Namibie, le Népal, la Norvège, le Paraguay, le Sénégal, les Seychelles ou le Zaïre.

La situation semble comparable du côté hollandais. Lors du recensement des Antilles Néerlandaises effectué en 2001, la population totale de Sint-Maarten était de 30 594 habitants dont 49,5 % d’étrangers; en 2006, elle était estimée à 36 165 habitants. Les données du graphique 4 permettent une comparaison toute relative : les années de recensement ne sont pas les mêmes, les critères utilisés par les instituts d’études démographiques différents. Considérons qu’il s’agit simplement d’ordres de grandeur qui soulignent de grandes tendances. Il apparaît que le contingent de population étrangère le plus important du côté hollandais est celui des Dominicains ; viennent ensuite les Haïtiens, dans des proportions relativement comparables, puis les Jamaïcains deux fois moins nombreux. Côté français, en revanche, les immigrés haïtiens étaient en large majorité, les convergences linguistiques, l’héritage historique et surtout le plus grand nombre d’emplois expliquant sans doute que les Haïtiens préfèrent se rendre du côté français et les Jamaïcains côté hollandais.

Chaque communauté d’immigrés se spécialisant dans une ou deux activités stratégiques. Par exemple, les Haïtiens travaillent surtout, légalement ou non, dans la construction et dans divers services aux particuliers alors que les Dominicains sont très présents dans les services (mécanique, restauration, salons de coiffure, employés de casinos). La population immigrée est majoritairement féminine à Saint-Martin avec près de 60 % de femmes. Dans la partie hollandaise, où la prostitution est légale, la proportion de femmes dominicaines entre 15 et 64 ans est bien supérieure à celle des hommes (1 616 pour 1 047), de même que pour les Jamaïcains (760 femmes pour 500 hommes) et les Colombiens. Ce dernier point souligne le différentiel législatif existant entre les deux parties de l’île, différentiel qui facilite le trafic de clandestins.

Les chiffres évoqués précédemment sont à relativiser car ne sont comptabilisées que les personnes inscrites auprès de la sous-préfecture, avec une visibilité légale minimale. Le nombre de clandestins est, par définition, impossible à donner avec précision. Ce trafic est très important sur l’île, doublement alimenté par une filière aérienne et une filière maritime. La première utilise l’aéroport international de Princesse Juliana. L’entrée à Sint Maarten y est facilitée par le fait que les ressortissants de certaines îles Antillaises les plus touchées par l’émigration (Haïti, Dominique) n’ont pas besoin de visa. Le projet de la plupart de ces clandestins est de gagner par bateau, les Iles Vierges, plus proches terres étasuniennes.

Dès le sol américain atteint, ils sont engagés dans un processus, certes long, mais irréversible de naturalisation. Une filière consiste à utiliser des passeports volés à des ressortissants américains permettant ainsi à d’autres candidats à l’émigration, principalement haïtiens, d’arriver sans encombre sur l’île soit pour y rester, soit pour tenter de se rendre aux Iles Vierges. Une autre filière s’est développée plus récemment en provenance de la République populaire de Chine : les clandestins quittent la Chine pour Hong Kong, d’où ils se rendent aux Pays-Bas avant de rejoindre Sint-Maarten, puis les Iles Vierges. Il y aurait d’ailleurs sur l’île un nombre croissant de travailleurs clandestins chinois dont les papiers sont confisqués par les employeurs jusqu’au paiement du voyage, système classique par ailleurs.

La voie maritime s’étend d’Antigua à la Dominique où l’entrée est légale puisque les ressortissants du CARICOM et les Dominicains sont exemptés de visa, moyennant une taxe de 20 à 30 dollars. De là, de petits navires clandestins amènent les passagers vers la Guadeloupe ou l’île de Saint-Martin. Venant de Chine, quelques bateaux se rendent au Surinam et, de là, à Saint-Martin, dans les conditions de transport indignes que l’on peut imaginer. Des opérations de reconduite à la frontière sont menées, concernant essentiellement des ressortissants haïtiens et dominicains (un peu plus de 300 cas en 2004 côté français (environ 270 en 2003) contre 1 130 côté hollandais. Déjà en 1995, suite au passage du cyclone Luis, le préfet de Guadeloupe avait lancé une opération à l’encontre des Haïtiens : d’une part, une « prime au retour » fut offerte aux résidents officiels, sans grands succès et, d’autre part, des milliers de clandestins furent expulser. Cela afin de diminuer le nombre de personnes à indemniser.

La partition de l’île a donc une incidence sur la répartition des immigrés, clandestins ou non, avec une plus forte attractivité de la partie française pour les Haïtiens et de la partie néerlandaise pour les anglophones. Elle favorise surtout nettement l’ampleur des flux migratoires en facilitant les passages clandestins dans les interstices juridiques. Il faut toutefois noter que ce phénomène de migration clandestine n’est pas propre à Saint-Martin mais touche l’ensemble de l’archipel guadeloupéen. Une proposition a récemment été faite à l’Assemblée nationale pour la mise en place d’une commission d’enquête à ce sujet. L’exposé des motifs indiquait que les affaires d’immigration clandestine qui se multiplient « mettent en évidence, non pas la recrudescence de l’immigration clandestine qui, on le sait, est importante dans nos îles, mais l’existence probable de réseaux organisés qui instrumentalisent la détresse de populations fragilisées par les dures conditions de vie qu’elles connaissent dans leurs pays respectifs, pour s’enrichir allègrement. »

Le paradoxe de cette partition légale, politique et sociale que rien ne vient matériellement appuyer, soumet par ailleurs les services publics des deux territoires à une pression démographique amplifiée ces dernières années. Dans un tel contexte, l’éducation est un enjeu aussi sensible que complexe. Côté français, comme en métropole, l’école est obligatoire pour tous les enfants présents sur le territoire. Mais comment faire face en si peu de temps à une demande aussi forte et protéiforme ? À titre d’exemple, le nombre de classes maternelles se limitait à 50 en 2004 alors qu’un rapport du Sénat faisait état du besoin de 40 nouvelles classes avant cinq ans. Dans le secondaire, les capacités d’accueil du lycée sont largement dépassées si bien que la construction d’un nouvel établissement est envisagée (Rapport du Sénat, 2005). Ce trop plein provoque un succès croissant d’un enseignement privé réservé à ceux qui en ont les moyens. De plus, le côté hollandais offre peu d’établissements publics de qualité, une majorité étant privés et onéreux : les parents essaient donc d’inscrire leurs enfants en partie française pour qu’ils bénéficient d’un enseignement correct à moindres frais.

La question de l’enseignement est indissociable de celle de la langue dans cette île de Babel. « Dans la partie française comme dans la partie néerlandaise de Saint-Martin, la majorité des insulaires parle une variété d’anglais caribéen comme langue maternelle ; ce n’est pas l’anglais standard, ni l’anglo-américain, ni le «Black English», mais un anglais saint-martinois (en anglais: West Indian English). Á Saint-Martin même, cet anglais est parfois qualifié de patois ou d’English patois, d’anglais-pays et de broken English. » .Du côté hollandais, l’enseignement se fait d’abord en Anglais puis en Néerlandais comme seconde langue alors que du côté français, on utilise le français, l’anglais ne venant qu’en deuxième position, ce qui est à l’inverse de la pratique quotidienne de la population de l’île. Il existe donc une forte demande d’enseignement de l’anglais, même si, toujours d’après l’analyse institutionnelle, le choix d’enseigner en français également aux enfants venant de la partie néerlandaise est propice au développement de la francophonie sur l’île. Ce jonglage linguistique semble difficile à gérer au quotidien dans les classes où l’on trouve aussi beaucoup de nouveaux venus ne parlant que le créole haïtien ou l’espagnol.

On retrouve les mêmes difficultés dans le système de santé : l’hôpital de Saint-Martin souffre d’un déficit chronique, « du fait de l’insolvabilité d’une partie importante de ses patients qui, conformément à la loi française, y sont soignés gratuitement même s’ils ne sont pas affiliés à la sécurité sociale. […] L’afflux de patients est d’autant plus important que l’hôpital situé sur la partie néerlandaise de l’île suit une politique inverse, en refusant les soins aux personnes dépourvues de couverture sociale ». Un exemple caractéristique des difficultés liées à la spécificité du partage de l’île est donné par la prévention du VIH. Ainsi, le Plan régional de santé publique de Guadeloupe comporte un programme de lutte contre le virus du SIDA; un de ses volets est consacré à la « problématique particulière de Saint Martin ». Il explique qu’une majorité d’immigrés vient d’Haïti où la prévalence du VIH reste élevée, en dépit d’un infléchissement ces dernières années. Le phénomène migratoire touchant de jeunes personnes, la proportion des mineurs porteurs du VIH ou atteints indirectement par le SIDA y est très importante. Parmi les patients traités à Saint-Martin, la moitié sont des étrangers dont, 58 % de femmes. Autre difficulté majeure : 25 % des patients n’ont aucune couverture sociale, ce qui est, indirectement, lié au partage de l’île. « La séparation de l’île en deux parties favorise la clandestinité. Les patients ont des difficultés à faire reconnaître leur situation de résident, de nombreux bailleurs refusant de leur délivrer les attestations de loyer. Cette situation retarde l’instruction des demandes initiales de prise en charge sociale des malades étrangers et leur renouvellement. Le Centre hospitalier de Saint Martin supporte les frais de prise en charge. Son budget s’en trouve lourdement grevé». La mortalité périnatale est également révélatrice de ces dysfonctionnements à Saint-Martin : 864 accouchements ont été enregistrés en 2003 dans la partie française de l’île, contre 600 en partie hollandaise. Près de 40 % des femmes accouchées à l’hôpital de Saint-Martin n’avaient pas de couverture sociale. Le taux de mortalité périnatale s’élevait à 29 pour mille, soit environ le double de la moyenne observée en Guadeloupe, 60 % des décès concernant les enfants des femmes dont la grossesse n’a pas été suivie.

Ceux ne sont là que des symptômes parmi d’autres du « fragile équilibre d’une île-carrefour ». Face à la rapidité et à l’ampleur du phénomène migratoire, les réactions des insulaires se font de plus en plus vives.

Trouble identitaire« Grand-père, s’il te plait, raconte-moi
Ton Saint-Martin d’autrefois lorsqu’à
Mon âge, il n’appartenait qu’à toi. »
Fleming, S. Mélodie du Temps.
Au début des années 1980, Yves Monnier évoquait déjà « les reflets ethnoculturels d’une construction progressive » en décrivant une « population disparate » en trois strates : un « fond ancien » formé par les « Petits Blancs », premiers colons européens de l’île aux origines diverses, une « trame médiane » représentée par le peuplement noir issu de l’esclavage, et une « couche actuelle », se composant de Métropolitains, de Guadeloupéens, de ressortissants noirs des Antilles anglophones, d’Haïti, de République dominicaine, sans oublier la présence de quelques riches Américains en villégiature. Depuis une vingtaine d’années, cette dernière strate prend une importance croissante sur l’île si bien que de nombreux Saint-Martinois « de souche » se sentent démunis face à ce qu’ils considèrent comme une véritable invasion.

Ce « malaise identitaire de la population autochtone » suscite une réaction de rejet envers certains étrangers, assortie d’un ressentiment vis-à-vis des métropolitains et un sentiment nostalgique envers le Saint-Martin d’antan, mais pose aussi la question du devenir de la communauté. La peur de l’avenir dans ce contexte troublé est perceptible dans cet extrait du Manifeste Saint-martinois du 23 octobre 2001

Les principales spécificités qui font de Saint-Martin une « commune spéciale » du département de la Guadeloupe peuvent être recensées comme suit, la bi nationalité de l’île (France – Antilles Néerlandaises), le Traité de partage en date du 23 mars 1648 fixant une frontière terrestre (symbolique) créant une copropriété des commodités nécessaires pour subvenir à la survie des habitants et instituant la libre circulation des biens et des personnes, la coexistence nécessairement solidaire avec ses voisins, quoique relevant de souverainetés nationales différentes, la culture anglo-saxonne de sa popu-lation dont la langue maternelle est l’anglais, l’explosion démographique liée à un flux migratoire non maîtrisé entraînant la remise en cause de l’identité saint-martinoise, le rôle essentiel du Dollar dans l’économie de l’île ; la fragilité de sa monoculture touristique ; l’éloignement des centres de décision départementaux et régionaux malgré la création récente d’une multiplicité services administratifs sans pouvoirs. Le conseil municipal de Saint-Martin, sous l’égide du maire Albert Fleming, a adopté ce Manifeste, et en a fait le point de départ de la demande de transformation statutaire du territoire en collectivité d’outre-mer. Il y est clairement question de la menace que fait peser le phénomène migratoire sur l’identité insulaire, comprise comme un héritage binational de culture anglo-saxonne. On retrouve en effet le même trouble identitaire à Sint-Maarten, en témoigne ce compte rendu d’une conférence au titre évocateur « Qui est Saint-Martinois ? » qui s’est tenue à Phillipsburg.

Après avoir donné sa définition de la Culture et de ses objectifs, le public poursuit le débat, et une jeune femme née à la Dominique mais qui a grandi à Saint-Martin, explique son cas : « Saint-Martin c’est chez moi, je suis une Saint-Martinoise », conclut-elle. Mais des personnes de l’assistance estiment que le fait de grandir à Saint-Martin ne fait pas de cette jeune femme une Saint-Martinoise. Certains ajoutent qu’être né à Saint-Martin n’est pas un critère pour prétendre être Saint-Martinois, alors que Alwyn Bully pense le contraire, et demande alors au public qu’est ce qu’être Saint-Martinois pour vous. Une femme répond: « il faut déjà l’être depuis trois ou quatre générations ».
M. Bully, spécialiste de la culture caribéenne et membre de l’UNESCO, a expliqué que peuvent être Saint-Martinois les personnes qui le souhaitent réellement, celles qui sont nées à Saint-Martin, ou celles qui sont naturalisées, avant d’ajouter : « dans le même temps, le Saint-Martinois se doit de : prendre ses responsabilités dans le cadre du développement humain, régional et national ; comprendre la nature de la société saint-martinoise; avoir la connaissance de l’Histoire et de la Culture saint-martinoise, se reconnaître en tant que Saint-Martinois, comprendre et parler la langue de Saint-Martin, que chacun a un rôle à jouer dans la diversité de la culture saint-martinoise, être tolérant, respecter l’autre et vouloir la paix entre les communautés, comprendre et apprécier les valeurs saint-martinoises ».On met là en avant une forme d’ethos saint-martinois qui dépasserait le simple droit du sol, l’essentiel étant l’adhésion à un idéal de vivre ensemble qui fait écho à la conception de Renan pour qui « une nation est un principe spirituel, résultant des complications profondes de l’histoire, une famille spirituelle, non un groupe déterminé par la configuration du sol ». Le bouleversement démographique et social induit par l’arrivée massive de populations autochtones provoque les mêmes interrogations et les mêmes craintes de part et d’autre de la frontière. Il rend aussi pressant le besoin d’un nouveau positionnement des deux parties de l’île par rapport à leur métropole respective.

Niveau ecclésial
L’Eglise s’enracine dans une société qui, marquée par son histoire sous différent angles. Vu la multiplicité et le pluralisme social, les gens sont obligés de parler plusieurs langues outres de leur langue principale (comme, le créole, l’anglais, le français, l’espagnol etc.) Il y a peu près plus de 102 nationalités différentes qui vivent sur cette petite île. Ici tout est importe car leur production nationale n’est que le tourisme et les hôtels. Ici il existe beaucoup de sectes protestantes.
}Histoire de l’Ile de Saint Martin{/tip}

Entités paroissiales :

Grand-Case (Eglise)

Quartier d'Orléans (Eglise)

Saint-Martin (Eglise)

Coordonnées de la paroisse :

Paroisse Saint Martin de Tours

Adresse postale :

PAROISSE CATHOLIQUE DE ST. MARTIN DE TOURS
Marigot BP 131
97150 Saint-Martin
Antilles Françaises – French West Indies

Téléphone(s) : +33 (0) 986 877 682
E-mail: stmartincathofr@gmail.com

 

 

Annonces / Annoucements : 

PAROISSE CATHOLIQUE DE ST. MARTIN DE TOURS
30e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE ‘C’

LE MOIS MISSIONNAIRE EXTRAORDINAIRE
27 OCTOBRE 2019

ANNONCES

  • Jusqu’au jeudi prochain, dans notre église principale de Marigot, nous prions LE ROSAIRE en l’offrant pour la Mission de l’Eglise Catholique dans le monde entier, pour tous les missionnaires et aussi pour les nouvelles vocations missionnaires surtout parmi les jeunes de notre paroisse. La prière commune du Rosaire commence à 18h30 sauf le mardi, lorsqu’on en priera à 18h00. TOUS SONT BIENVENUS !
  • Le jeudi prochain 31 octobre 2019 nous célébrerons LA MESSE DE CLOTURE DU MOIS MISSIONNAIRE EXTRAORDINAIRE ET DE LA PRIERE COMMUNE DU ROSAIRE. Cette MESSE SOLENNELLE sera célébrée après le chapelet qui commencera ce jour-là à 18h00. TOUS SONT BIENVENUS !
  • Le Vendredi prochain 1 novembre, c’est LA TOUSSAINT. Une seule Messe solennelle sera célébrée ce jour-là à 11h00 dans notre église principale de Marigot en l’honneur de TOUS LES SAINTS DE DIEU. Le même jour à 17h00, au cimetière de Marigot, on priera pour tous nos frères et sœurs défunts et on bénira leurs tombeaux – TOUS SONT BIENVENUS !
  • Le samedi prochain 2 novembre c’est LA COMMEMORATION DES FIDELES DEFUNTS. Ce jour-là à 7h00 dans notre église principale de Marigot, nous célèbrerons UNE MESSE SOLENNELLE POUR TOUS NOS FRERES ET SŒURS DEFUNTS – les membres de nos familles, nos paroissiens, les prêtres et missionnaires qui ont travaillés dans notre paroisse etc. TOUS SONT BIENVENUS !
  •  Le samedi prochain, 2 novembre à 18h00 à Marigot, nous commencerons aussi LA NEUVAINE DE SAINT MARTIN DE TOURS en préparation pour LAFETE PATRONALE DE NOTRE PAROISSE le 11 novembre 2019. La prière commune de la neuvaine commencera chaque jour à 18h30 sauf le mardi, le vendredi et le samedi, lorsqu’on en priera à 18h00. TOUS SONT BIENVENUS ! Le premier jour de la neuvaine, on aura une occasion d’acheter un livret avec la neuvaine.
  • La Messe de la clôture du mois missionnaire et de la prière du Rosaire ne sera pas animée par une chorale mais nous chanterons tous ensemble et les Messes de la TOUSSAINT et de la COMMEMORATION DES FIDELES DEFUNTS seront animées par toutes les chorales de la paroisse.
  • Ce soir (dimanche) à 18h30nous célèbrerons la Messe dominicale animée par la Communauté Haïtienne. TOUS SONT BIENVENUS !

BON DIMANCHE A TOUS !

 

CATHOLIC PARISH OF ST. MARTIN OF TOURS
30TH SUNDAY IN ORDINARY TIME ‘C’

THE EXTRAORDINARY MISSON MONTH
OCTOBER 27, 2019   

 

   ANNOUNCEMENTS

 

  • Until Thursday this week, in our main church of Marigot, we are still praying THE HOLY ROSARY for the Mission of the Catholic Church all over the world, for all the missionaries and the new missionary vocations among our children and youth. The Rosary Prayer starts every day at 6:30 PM except Tuesday, when we are going to pray it at 6:00 PM. ALL ARE MOST WELCOME!
  • On Thursday this week too,we are going to pray the Rosary at 6:00PM after which we shall celebrate a SOLEMN MASS for the CLOSING OF THE EXTRAORDINARY MISSION MONTH and THE MONTH OF THE ROSARY. ALL ARE MOST WELCOME!
  • On coming Friday, November 1, 2019 is the ALL SAINTS DAY. On that day at 11:00 AM, in the main church of Marigot, there will be only one Solemn Mass celebrated in honour of ALL THE SAINTS OF GOD. On that Friday too, at5:00 PM, in the Cemetery of Marigot, we shall hold special prayers for all our departed brothers and sisters and bless their graves. ALL ARE MOST WELCOME!
  • On coming Saturday, November 2, 2019 we are celebrating THE COMMEMORATION OF ALL THE FAITHFUL DEPARTED – THE ALL SOULS DAY. On that day at 7:00 AM in the church of Marigot, we shall celebrate a Solemn Mass for all our departed brothers and sisters, our parents, family members, parishioners, priest and missionaries who used to work in our parish etc. ALL ARE MOST WELCOME!

 

  • On that Saturday, November 2, 2018 too, at 6:00PM, in the church of Marigot, we shall inaugurate THENOVENA OF SAINT MARTIN OF TOURS, in preparation for our PARISH FEAST on November, 11. The Novena Prayer will begin every day at 6:30 PM except Tuesday, Friday and Saturday when we will pray it at 6:00 PM. ALL ARE MOST WELCOME! On the 1st day of the novena, we’re going to sell the novena booklets.

 

  • The Closing of the Mission Month and the Rosary Month Masswill not be animated by any choir but sung by all the participants and the Masses of ALL SAINTS DAY and ALL SOULS DAY, shall be animated by all the choirs of the parish.

 

  • This evening (Sunday) at 6:30 PM there will be a Holy Mass animated by the Haitian Community – ALL ARE MOST WELCOME!
 
 
A BLESSED SUNDAY TO ALL!

 

Bureau Paroissial :Ouvert du mardi au vendredi de 9h a 12h et TOUS LES MARDIS SOIR DE 16h00 à 18h30.

Le curé est disponible au bureau paroissial chaque vendredi de 10h a 12h. En cas de nécessite il faut prendre un RDV avec lui. 

Accueil Baptême :

Accueil Mariage :

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