Le nombre de prêtres ordonnés en France n’a jamais été aussi bas

120 prêtres diocésains et religieux seront ordonnés en 2015, contre 140 l'année dernière. Les responsables de l'Eglise en France fondent toutefois quelques espérances dans le dynamisme de la pastorale des jeunes.

Comme chaque année, au mois de juin et juillet, les ordinations de prêtres diocésains se succèdent. Ce week-end, 27 ordinations de prêtres ont eu lieu dans 19 diocèses, a annoncé la Conférences des évêques de France (CEF). Les dimanches 5 et 12 juillet, trois prêtres diocésains seront également ordonnés.
Au total, cette année, la CEF prévoit 68 ordinations de prêtres diocésains – actifs en paroisses essentiellement -, contre 82 l'an passé. En comptant en plus les 52 ordinations de prêtres religieux – liés à des congrégations notamment – ce sont 120 prêtres (diocésains et religieux) qui seront ordonnés sur l'année 2015. Un chiffre au plus bas sur ces quinze dernières années (ils étaient 140 en 2014) mais relativement stable au regard du nombre d'ordinations enregistrées depuis 2000. En effet, les chiffres oscillent entre 125 et 195 ordinations par an, si on ne tient pas compte des années 2008 et 2009, les données étant indisponibles sur ces deux années-là.
Au diocèse de Toulouse, le chancelier Christian Teysseyre observe cette fluctuation permanente d'une année sur l'autre. «En moyenne, nous avons 1,5 ordination par an, mais cette année nous n'en avons eu aucune au niveau des prêtres diocésains», rapporte-t-il. «Ce n'est pas la première fois que ça arrive, cela dépend des années», poursuit-il. «En 2016, par exemple, nous prévoyons d'en avoir trois». Au diocèse d'Orléans, c'est également très variable. «Cette année, nous avons une ordination, contre quatre en 2014», explique un laïc engagé dans l'église, qui souhaite garder l'anonymat. 2012 et 2013 furent des années plus difficiles: aucune ordination.
» Sursaut du nombre de séminaristes
Les responsables de l'Eglise en France fondent toutefois quelques espérances dans le dynamisme de la pastorale des jeunes (scoutisme et autres mouvements, Journées mondiales de la jeunesse…). D'ailleurs, le nombre des séminaristes est en légère croissance. Environ 850 hommes se sont préparés à la prêtrise en 2014-2015 dans la trentaine de séminaires français, dont 138 en première année, contre 90 l'année universitaire précédente. Ce léger regain peut avoir plusieurs origines: «il est possible que ce soit un effet Pape François, et/ou bien le résultat visible d'un réveil catholique né en particulier de la Manif pour tous», suppose Sara Teinturier, chercheure post-doctorante au GSRL (Groupe Sociétés, Religions, Laïcités) du CNRS. Néanmoins, ce frémissement, même s'il se confirme, ne se ressentira pas immédiatement dans les chiffres des ordinations, puisqu'il faut en moyenne sept ans pour former un prêtre.
Concernant l'avenir, l'année 2016 ne sera guère meilleure puisque seulement 87 séminaristes diocésains sont ordonnés diacres en 2015. Ils deviendront prêtres l'année prochaine mais s'engagent dès maintenant au célibat. La baisse chronique du nombre de prêtres en France inquiète les évêques depuis longtemps. Le nombre de prêtres catholiques en France a presque été divisé par deux en vingt ans, passant de 29.000 (diocésains et religieux réunis) en 1995 à environ 15.000 en 2015. Selon des projections, ils ne seront que 6000 en 2020. Un évêque, interrogé dans Le Figaro, résumait ainsi le problème: «J'ordonne un prêtre par an, j'en enterre douze».
Prêtre, «un métier à contre-courant»
Pour expliquer cette baisse chronique depuis plusieurs décennies, la chercheure Sara Teinturier évoque les transformations sociétales qui sont intervenues en France dans les années 1950-1960. «À cette époque, beaucoup de prêtres, pour diverses raisons, vont quitter leurs engagements, ne se reconnaissant plus dans l'institution. Vatican II va accentuer ce phénomène. Peu à peu, on va observer une déprise de l'institution écclésiale sur les sociétés villageoises autrefois régies par les paroisses», explique-t-elle, évoquant en même temps, la baisse du nombre de croyants au fil des décennies. En 1952, 27 % des catholiques se rendaient à la messe, en 2010 il n'étaient plus que 4,5 %, selon une étude IFOP.
Autre élément d'explication: le métier de prêtre est désormais une vocation qui s'inscrit «à contre-courant» de notre société. «Globalement, l'engagement, le don de soi, la gratuité, qui sont intrinsèques au métier de prêtre ne sont plus en phase avec les valeurs de la société actuelle», analyse Sara Teinturier. «En devenant prêtre, on parle d'un engagement complet, à vie, ce qui va à l'encontre de l'idée actuelle selon laquelle on peut changer de travail et de vie à tout moment». L'âge avancé des prêtres peut aussi représenter un frein. L'âge médian des prêtres en France est supérieur à 75 ans. Autrement dit, il y a autant de prêtres ayant plus de 75 ans, que de prêtres ayant moins de 75 ans. «Les séminaristes travaillent ainsi avec des gens qui ont l'âge de leurs parents, voire de leur grands-parents», constate la spécialiste. «Tous ces éléments peuvent éventuellement constituer un repoussoir pour les jeunes qui se poseraient aujourd'hui la question de s'engager».
(Tiré du Figaro du 2 juillet 2015)

Sans aucun doute vous avez vu les bannières disant que ne pas réussir assez de soins sur la santé peut amplifier votre risque de problèmes de santé innombrables. Vous pouvez acheter des remèdes droit à votre bureau. Il ya des médicaments destinés uniquement aux femmes. Les sujets tels quel ‘achat Kamagra Oral Jelly‘ ou ” sont très populaires maintenant. Comment trouver des informations détaillées sur “”? De populeux sites Web le décrivent comme ”. Cependant, il existe plusieurs remèdes qui abaissent la pression artérielle sans nuire à votre érection. Certains médicaments ne conviennent pas aux patients douloureux de certaines affections et, parfois, un médecine ne peut être utilisé que si des précautions supplémentaires sont prises. De plus Kamagra peut également être utilisé pour concerner une autre plainte telle quel déterminée par votre docteur.