Le Denier de l’Eglise

En ce premier jour de 2017, le diocèse souhaite vous donner quelques informations sur le  Denier de l’Eglise. 
C’est aussi une invitation à participer à cette offrande annuelle montrant ainsi votre attachement à l’Eglise. 
    
Cette ressource importante permet de financer les 75 prêtres du diocèse. 10 sont des prêtres âgés en retraite. Cela permet aussi la formation des sept séminaristes et d’aider à la restauration de plusieurs chapelles.
En 2016, plus de 8000 personnes ont participé à cette collecte, avec un don moyen de 110 euros.
Des enveloppes vous sont distribuées ainsi que des flyers vous donnant des informations précises.
Bien sûr, vous pouvez faire votre offrande dès maintenant ou tout au long de l’année.
Le diocèse exprime un souhait pour cette campagne du Denier 2017 : l’augmentation du nombre de personnes mensualisées en remplissant une fiche simple. C’est simple : chaque mois, vous pouvez verser 10, 15 euros par mois. Déjà plus de 1000 chrétiens font cette offrande régulière chaque mois. Rejoignez-les !
     Merci de votre contribution.
     Bonne heureuse et sainte année !
     Que Dieu vous bénisse !

+ Jean-Yves RIOCREUX

Qu’est-ce que le Denier de l’Eglise ?

Créé par l’Eglise Catholique en France après la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, le « Denier du clergé » a été institué pour permettre le traitement des prêtres qui était jusqu’alors pris en charge par l’Etat. L’Etat ne peut plus subventionner les cultes (ce traitement continue néanmoins d’être pris en charge par exception et exclusivement en Alsace et en Guyane).
 
Cette collecte auprès des fidèles s’est ensuite appelée « Denier du culte », terme qui est encore souvent employé, puis est devenue, depuis 1989, le « Denier de l’Eglise ».
 
Le terme de « Denier » est un peu désuet, mais les catholiques tiennent à le conserver, car le Denier n’est pas un don comme un autre. Il ne fait pas appel à la générosité, mais plutôt à un sentiment d’appartenance ou de fidélité envers l’Eglise, pour que ceux qui sont plus spécialement en charge d’annoncer l’évangile et de faire vivre l’Eglise aient une juste rémunération. Le Denier est un don volontaire, il n’y a pas de tarif ! Chacun donne en conscience selon ses possibilités.
 
La dimension chrétienne du Denier :
 
La lecture attentive des Ecritures nous rappelle la légitimité de nos sollicitations.
Dans les Actes des Apôtres (Ac 11,27-30) : à Antioche, on annonce une famine à Jérusalem et les chrétiens décident de venir en aide aux frères de Jérusalem et de Judée. Ce sont Barnabé et Saul qui sont chargés d’acheminer les dons récoltés. Il s’agit déjà d’une solidarité lointaine de la communauté chrétienne.
 
Saint Paul aux Galates 6-6 : « Que celui qui reçoit l’enseignement de la Parole fasse une part de tous ses biens en faveur de celui qui l’instruit ».
 
Saint Paul toujours, dans la première lettre aux Corinthiens (1 Co 9,10-14) nous dit : « Si nous avons semé pour vous les biens spirituels, serait-il excessif de récolter des biens matériels ? »
 
Jésus dans l’Evangile selon Matthieu, nous dit que « l’ouvrier mérite son salaire » (Mt 10,10).
 
Cette contribution est à la fois conforme au droit canonique et au droit civil. Le canon 222 § 1 dispose, en effet, que « les fidèles sont tenus par obligation de subvenir aux besoins del’Eglise afin qu’elle dispose de ce qui est nécessaire au culte divin, aux œuvres d’apostolat et de charité, à l’honnête subsistance de ses ministres. »
 
Quant à la loi du 9 décembre 1905, son article 18 prévoit la création d’association pour subvenir aux frais, à l’entretien et à l’exercice du culte.

 

Le Diocèse de Guadeloupe et ses ressources

 Le diocèse de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre, c’est :

Ø  Un Evêché avec deux implantations, l’une à Basse-Terre, l’autre aux Abymes (Centre Pastoral Siméon Oualli, Petit Pérou)
Ø  43 paroisses, desquelles dépendent environ 90 lieux de cultes en comptant les chapelles publiques, celles des congrégations religieuses, les aumôneries, les hôpitaux etc… 8 de ces paroisses sont situées sur les îles rattachées (St-Barthélémy, St-Martin, La Désirade, Marie-Galante et Les Saintes)
Ø  70 prêtres, dont 8 ont atteints l’âge de la retraite, mais poursuivent leur activité. De plus, 7 prêtres sont effectivement retirés, déchargés de tout ministère du fait de leur état de santé, notamment Monseigneur Cabo, Evêque émérite.
Ø  11 diacres, ministres ordonnés et bénévoles au service de paroisses ou de mouvements d’Eglise.
Ø  6 séminaristes, à Toulouse et Aix-en-Provence
Ø  11 congrégations religieuses rassemblant une centaine de religieux ou de religieuses
Ø  Plus d’une vingtaine d’établissements scolaires.
Ø  De nombreuses associations, locales ou nationales, qui agissent sur le terrain selon leur vocation propre, en communion avec l’Eglise et ses institutions.

Ressources :

Le Diocèse dans son ensemble ne reçoit aucune subvention d’exploitation, ni de l’Etat, ni des collectivités locales, ni du Vatican. Il ne vit que de la générosité des fidèles.
Les ressources du Diocèse sont constituées exclusivement:
Ø  Au niveau des paroisses : des quêtes dominicales, des demandes de messes, des offrandes versées à l’occasion des célébrations particulières (baptêmes, mariages, obsèques…), et des ventes de lumignons et du journal Eglise en Guadeloupe.
Ø  Au niveau de l’Evêché : du Denier de l’Eglise.
Or une grande partie des charges n’est pas supportée par les paroisses, et doit donc être financée par le Denier :
Ø  La rémunération des prêtres retirés
Ø  Les frais de formation des séminaristes
Ø  Les charges sociales de l’ensemble des prêtres du Diocèse
Ø  Les salaires des employés diocésains
Ø  L’entretien et les amortissements des bâtiments non affectés aux paroisses
Ø  La solidarité inter-paroissiale.

Patrimoine immobilier :

 
Sur les 43 églises paroissiales, trente appartiennent aux communes (églises paroissiales) ou à l’Etat (cathédrale) depuis la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905. Les autres appartiennent au Diocèse, ainsi que la plupart des chapelles, des salles paroissiales ou diocésaines, et des presbytères. Tous ces bâtiments doivent être entretenus par les paroisses, qui n’ont pas toujours les moyens d’assurer les gros travaux nécessaires.
 
En 2016, les projets principaux sont :
 
Ø  La construction d’une chapelle à Castel (Lamentin) : l’ancienne chapelle a été détruite par le cyclone Hugo. Depuis dix ans les paroissiens se réunissent dans une maison généreusement donnée par la commune, mais inadaptée et devenue beaucoup trop exigüe ; ils se mobilisent depuis cette date avec patience et conviction pour faire aboutir le projet de reconstruction.
 
Ø  La réhabilitation de la chapelle du Morne Rouge (Sainte-Rose) : fortement dégradée, sans annexes permettant d’accueillir les enfants du catéchisme, elle ne répond plus au besoin d’une communauté paroissiale active et dynamique.
 
Ø  La réfection de l’église Saint-Luc de Baimbridge (Abymes). Située au cœur d’un quartier densément peuplé et vivant, c’est un exemple remarquable d’architecture moderne, mais qui prend l’eau à de multiples endroits, et dont il est urgent de refaire toute l’étanchéité.
 
Ces trois chantiers dépassent largement les capacités financières de leur paroisse respective, et ne pourront pas être réalisés sans l’aide de l’ensemble des paroisses du Diocèse.
 
S’y ajoutent les nombreux chantiers de moindre envergure, souvent réalisés avec la participation effective et généreuse de nombreux paroissiens (en « coup de main ») ainsi que celle des collectivités locales malgré leurs propres difficultés financières, mais particulièrement conscientes en Guadeloupe de l’apport irremplaçable des communautés chrétiennes dans la vie de leur commune.