Adieu Padre Serge! (2)


Pere Serge Cyrille, 74 ans s'en est allé. Décédé brutalement à St François le lundi 30 avril. Retour sur la veillée et ses funérailles le 3 mai. Voici surtout les 2 témoignages poignants, lus lors de funérailles (emission de radio massabielle où Père Cyrille évoque son parcours!) + lettre du père Modetin pour lepère Cyrille

(Vidéo des funérailles disponible)


Emission radio massabielle en 2014 où Père Serge CYRILLE se présentait et parlait de son parcours de prêtre.
Ducoment rare!

 
REVIVEZ UNE PARTIE DE LA  BELLE MESSE DE FUNERAILLES DU PERE SERGE CYRILLE 

 

 Adieu Padre Serge !  (3 mai 2018)


 

Les 2 jours consacrés à la veillée du Père Serge Cyrille et à ses funérailles furent magnifiques !! A l’image du grand homme lumineux, attachant et pourtant rigoureux qu’il était.

La veillée,  « l’amicale des anciens enfants de chœur du Gosier »  a géré durant 7h au hall des sports du Gosier, malgré un chagrin évident,  un défilé sans discontinu pour honorer la dépouille et le souvenir de notre Padre, des flots de témoignages plus touchant les uns que les autres, une marée de prières… et un océan de larmes.

Le lendemain, au funérarium Biras, les «fils » du père ont de nouveau honoré sa mémoire, rendu grâce pour ses talents, ses bienfaits, leurs vies qu’il a patiemment, délicatement façonnées au Christ. Vers 14h30 le cercueil, après un dernier regard de la famille et des amis présents,  a alors été fermé définitivement….  

L’église St Pierre St Paul, église de son enfance, de son baptême et de son ministère de 2000 à 2010, l’attendait pour son ultime hommage.  Quelle foule ! Que de regards embués de chagrin ! Et les enfants de chœur de St François…inconsolables. Pour ceux présents qui le connaissaient peu, ils ont dû se dire : quel homme il a dû être ! Comment un prêtre peut-il être tant aimé par tant de gens à la fois !!

Ces fils du Gosier portaient leur père sur leurs épaules.  Quelle belle image ! Comme là-haut, dans son cercueil il doit être heureux  d’être ainsi, amoureusement secoué ! Voir ces hommes de 40 -50ans tous ensembles, être dignes mais s’entraider  et se consoler quand l’un d’eux craque dans un sanglot, montrent à eux seul l’œuvre formidable  qu’aura été le ministère et la vie de Padre !


 

Entourant l’évêque, une cinquantaine de prêtres sont venus dire un dernier au revoir à leur frère guadeloupéen. Les chorales de st Francois, St Pierre St Paul et du Sacré-Coeur, jeunes et moins jeunes se sont associés pour rendre hommage au père avec des cantiques qu’ils aimaient : «La première en chemin » et surtout, «  Il restera de toi »

Mgr Riocreux dans son homélie a retracé son parcours d’homme et de prêtre notamment les 3 ans en tant que Vicaire Général. Il évoque ses qualités et « son caractère réservé mais qui savait s’affirmer, son dévouement, sa délicatesse, son sérieux et son courage dans les épreuves et la maladie». Une eucharistie, la dernière avec le père Cyrille si on peut dire, fut ensuite célébrée pour l’accompagner dans la lumière.


 

Les temps forts furent l’aspersion par tous les prêtres présents, par la famille, du cercueil.

Et surtout la qualité de profondeur et de de diction des 2 témoignages qui suivent. Ils nous ont scotchés tant ils ont reboosté nos cœurs sérrés et orphelins qui tendaient à se laisser aller en une peine inextinguible. Au contraire comme dit Freddy dans le témoignage de fin : « il faut que le blé meurt en terre … si il meurt il porte beaucoup de fruit»… à nous maintenant d’être dignes de ce père lumineux et de faire notre tâche avec la force de son exemple et du chemin qu’il nous a montré.
La présence de la foule aimante s’est poursuivie jusqu’au caveau familiale de Pointe à Pitre où repose définitivement sa dépouille. Mais nous, nous savons qu’il est encore là, dans nos cœurs et au Ciel où maintenant il veillera sur les siens et la Guadeloupe
Padre Serge, priez pour nous !
L P
(SVP lisez les 2 témoignages : de vraies catéchèses de vie !)


 

Témoignage de Gisèle Acomat
 
Père Cyrille, Padre, notre cyber curé, nous a quittés !
Tous ses paroissiens de Trois Rivières, du Sacré-Cœur, du Gosier, de St Pierre et St Paul, de Saint-François et ceux qui l’ont côtoyé pendant son vicariat à Basse Terre éprouvent une immense peine.
Aujourd’hui, nous sommes tous réunis pour l’accompagner, lui qui est parvenu au terme de son voyage. Il a atteint l’autre rive où l’attendaient tous ceux et celles qu’il a aimés,  et qui l’ont précédé auprès de Celui qui est notre Chemin, notre Vérité, notre Vie.
Nous qui avons eu le privilège et l’immense bonheur de le connaître et de partager des moments de vie avec lui en paroisse, 18 ans pour les uns, 11 ans, 10 ans, 8 ans pour d’autres ;  nous sommes réunis également parce que nous partageons sa foi, parce que nous partageons sa profonde espérance, sa profonde certitude que de l’autre côté de la porte, dans la Maison du Père, un amour l’attend, un amour qui le plonge tout entier dans sa joie et sa lumière.
Les nombreux hommages et témoignages convergent de toute la Guadeloupe pour souligner avec une vive émotion les qualités du Père Cyrille : une vie remplie de bon et fidèle serviteur, une vie de prêtre entièrement dévoué à Dieu, un prêtre au cœur droit et bon, généreux, un fervent défenseur de l’Eglise catholique, un homme simple et profondément humain.
Certains diront que Padre était réputé pour son franc parlé;   mais nous nous souviendrons d’un amoureux de l’Evangile, d’un passionné de liturgie et de chant. Son amour du beau,  son sens de l’organisation lui a permis de construire, de créer ou de redonner vie à des chorales,  à des groupes de servants d’autel, à des groupes bibliques. Son goût des choses bien faites pouvait parfois le rendre tatillon…voire sévère, mais  il savait revenir sur une décision qu’il croyait trop hâtive, demander pardon, car il avait compris que seul l’Amour donne sens à ce que nous faisons, à ce que nous vivons.
Familier des réseaux sociaux, Père Cyrille offrait à sa paroisse virtuelle du « Verbe incarné »  des pages que nous étions nombreux  à  attendre  chaque semaine et  il ne manquait pas de faire partager à ses proches sur Watsapp  prières, chants, blagues qu’il avait appréciés.
  
Samedi 28, nous avons reçu ce beau message dont je vous livre quelques extraits :
Chaque jour que nous avons sur cette terre, est un trésor que nous nous devons d'honorer. C’est parce qu'un jour, des personnes qui nous entourent partiront, que nous nous devons de leur donner le meilleur de nous tant qu'elles sont là… Donnez  le meilleur de vous, ne vous offusquez pas pour des futilités, ne râlez pas pour rien, soyez bon, généreux, et ouvert  d'esprit.                                                                                                                            
Un drame nous arrivera tous, un jour ou l'autre, on a toujours tendance à se dire qu'il nous reste du temps,  mais ce n’est malheureusement pas toujours vrai. Ignorer ce constat c’est se mettre en difficulté tout seul.  En prendre conscience en amont, dès aujourd’hui,  faire des actions pour chérir nos proches, c'est juste un acte responsable. Il ne devrait pas y avoir d'autres priorités que d'aimer ses proches. Chaque problème rencontré devrait être une opportunité pour grandir, un challenge pour devenir quelqu'un de meilleur …
C'est parce qu'il y a une fin à nos vies que le moment présent a tant de valeur ! C'est parce que la mort est là, que notre temps est si précieux. C'est parce que nos proches partiront un jour que nous devons chérir chaque instant avec eux.
N'ayez pas peur de la mort.  Ayez surtout peur de ne pas vivre !  Apprenez à vivre des choses qui ont du sens pour vous.  Apprenez à vivre des expériences inoubliables savourez chaque instant comme si c'était le dernier !
Padre, votre départ est le début d’une nouvelle vie dans un monde…  nous l’espérons. Un monde fait d’amour et de bonheur… Reposez en paix. La vie ne dure qu’un instant, notre amour est éternel. Nous ne vous oublierons pas.
Gisèle ACOMAT, paroissienne de Saint-François

 


 

Témoignage de fin : Le roseau lumineux
 
Frères et sœurs, pourquoi pleurons-nous ? Pourquoi laissons-nous cette impression ineffable de vide s’emparer de notre corps tout entier ?
 Il ne l’aurait pas voulu et Dieu ne le veut pas non plus.
De tout temps, le Seigneur a envoyé des hommes de lumière sur terre  pour éclairer et conduire son peuple.
Oui, frères et sœurs, c’est Dieu, lui-même qui  choisit ses « bâtisseurs de cathédrale », c’est Dieu lui-même qui choisit les « bergers de son peuple », c’est Dieu lui-même qui  choisit ses « faiseurs d’hommes ».
Et Dieu qui aime la Guadeloupe nous avait choisi le père Cyrille.

 Le père Cyrille était un « don de Dieu ».
 Abouna (père en Hébreu) était un de ces hommes de lumière.
Et son œuvre, tout aussi généreuse et éclatante doit nous aider à laisser percer le jour dans nos cœurs enténébrés, à laisser éclore la lumière dans nos âmes endeuillées.
Alors, nous pourrons prendre conscience de cet honneur, de cette grâce, de ce privilège que Dieu nous a accordé. Oui, frères et sœurs, nous l’avons vu, entendu, il a fait un bout de chemin avec nous, il a fait partie de nos vies tout au long de ces années.

Et l’Amicale des enfants de chœur du Gosier en témoigne, céans.
1er Sept. 1982, tu arrives au Gosier, à l’âge de 39 ans et tu y resteras 18 ans.
La jeunesse Saint Louis, les enfants de chœur, les scouts,….et d’autres, tous, nous avons, tous, et chacun reçu ce bon fumier spirituel qui a fait de nous des femmes et des hommes éclairés et porteur de Foi.
Ta maison était notre maison, ta famille était notre famille. Nous y fêtions nos anniversaires, nous nous y retrouvions pour des goûters, des soirées cinéma. Nous connaissons chaque rivière, chaque sentier de ce pays que tu nous as fait découvrir mais surtout appris à aimer et à respecter.
…….Que de bons moments passés ensemble, que de fous rires, que de bonheur dans la vie d’un enfant.
Tu as écrit, avec nous, les belles et moins belles pages de notre vie. Tu as célébré nos mariages, baptisé nos enfants mais aussi porté en terre quelques-uns de nos frères et inhumé nos mères. Chaque moment de notre vie résonne de ta présence humaine et spirituelle.
Tu n’as pas eu d’enfant, nous étions tous tes enfants!
Les valeurs que tu nous as léguées, l’exigence, la ponctualité, la précision, le sérieux, la fraternité, la bienveillance, l’altruisme, l’amour de la nature sont les points d’ancrage de notre vie, aujourd’hui.

Cessons de pleurer le « bon berger »! Il s’en est allé, mais sa sève continue à couler en chacun de nous.
Nous allions, à lui, comme on va boire à une source que l’on croyait intarissable. Il était le réceptacle de nos joies mais aussi de nos colères et de nos frustrations. La source s’est tarie brutalement dans une solitude qui tranche avec la foule qui se bouscule aujourd’hui, dans cette église.
« Si le grain de blé tombé en terre, ne meurt pas il reste seul ; mais s’il meurt, il, porte beaucoup de fruits » Jean 12, 24
Abouna a planté cette graine d’amour dans le cœur de chacun d’entre nous, ici présent et dans toute la Guadeloupe. Oui, nous avons perdu un grand Guadeloupéen mais on peut poursuivre son œuvre et continuer à semer.
 l’Amicale des enfants de chœur du Gosier, pour sa part, prendra ses responsabilités.
Oui Abouna, tes héritiers reviendront boire à la source, nous retournerons à la corne d’abondance, nous nous retrousserons les manches et nous porterons aussi, notre pierre à cet édifice spirituel que tu as commencé.
                                                                                                          Freddy MARTIAL de l'Amicale des anciens enfants de choeur de Gosier

LETTRE ADRESSÉE À TITRE POSTHUME au Père Serge CYRILLE (du Père Modetin)
 
Très cher Serge,
 
Le lundi 30 avril 2018 de la Cinquième Semaine de Pâques de l'Année Liturgique «  B », Jésus ressuscité t'a introduit de façon surprenante, totale et définitive dans Sa joyeuse Espérance qui a jaillie au Matin de Pâques. Cette Espérance, tu l'as découverte, tu l’as apprise et tu as cherché à la vivre durant toute ton existence; aussi, tu n'as cessé de la chanter, de la proclamer et de la clamer durant le ministère presbytéral qui t'a été confié, ici et 1à, sur cette terre de Guadeloupe. Ta volonté était assez claire aux yeux de tous : la communiquer (cette Espérance) aux autres et la partager avec le plus grand nombre, quelque soit la conviction de chacun, Comme Jésus ressuscité s'adressait à Simon-Pierre, ce même lundi, il t'a interpelé par trois fois: « M'aimes-tu plus que ceux-ci? »; « M'aimes-tu? » et enfin: « Est-ce que tu m’aimes ? »  Face à ces trois questions, ton cœur d'homme et de prêtre, aurait-il flanché ?
Ce même lundi, sous la direction de Saint Pie V et de Saint Robert – honorés comme témoins

Audacieux de la sainteté divine (qui ont effectué la même démarche avant toi et avant nous en des temps différents) -, te voilà prenant immédiatement le chemin ultime qui te conduit directement à la Maison Paternelle, le Royaume de Dieu, jadis inauguré par le Christ dans la puissance de l'Esprit Saint. Aussi, ne faudrait-il pas mettre en exergue que I ‘annonce de cette Espérance t'a très tôt poussé à l'engagement comme Enfant de Chœur dans la paroisse de ton baptême, puis ton évolution au sein du scoutisme jusqu'au jour où se présenta alors à toi l'évidence certaine voire absolue de cet appel à devenir prêtre pour embrasser davantage encore cette Espérance. Cette volonté s'est réalisée après des études brillantes au séminaire de Toulouse. Et dès le mois de juillet 1970, la voix sonore de Feu Monseigneur Gérard De MILLEVILLE a résonné dans la cathédrale de Basse-Terre pour déclarer au peuple de Dieu rassemblé pour ton ordination presbytérale : «  Nous vous choisissons comme prêtre ».

Il est bon de souligner que cette passion de I ‘annonce et du service remontait encore à plus loin, car déjà dès ta tendre enfance, au sein de ta famille tu as appris cette Espérance chrétienne qui a animé tes parents Marcel et Geneviève Cyrille ainsi que les membres de ta fratrie. L'instruction religieuse, prodiguée par I ‘Eglise, a éveillé en toi la ferveur d'être un « autre Christ » – Homme d’Espérance – au milieu de tes frères et sœurs en humanité.
Âme sensible, tu as toujours manifesté le goût du beau et de l'excellence. Exigeant, rigoureux et direct, avant de l'être pour les autres, tu l'étais d'abord pour toi.

Alors, aujourd'hui, et en cette heure d'Espérance célébrée au cours de tes funérailles chrétiennes, voici venu le moment de te dire une fois de plus et pour toujours : « MERCI » au nom de tous -tout âge confondu-
Oui, merci, au nom de tous ceux qui ont reçu de tes mains la Vie Divine en plénitude lors de leur baptême I
Merci aussi, au nom de tous ceux qui ont obtenu de tes mains le Pain de Vie lors de leur première Eucharistie !
Merci également, au nom de tous ceux que tu as accompagnés à retrouver le sens chrétien de leur vie lors de leur Profession de foi !
Merci pareillement, au nom de tous ceux que tu as aidés à prendre conscience pour devenir jour après jour « apôtres lu Christ » dans les évènements qui tissent la vie de chacun, spécialement à l'occasion du sacrement de la confirmation ! Par l’imposition de tes mains, tu as invoqué généreusement la descente de l'Esprit-Saint des années durant sur beaucoup.
Merci encore, au nom de tous ceux dont tu as recueilli leurs consentements mutuels et que tu as guidés et suivis sur les chemins de la vie conjugale et familiale I
Merci similairement, au nom de tous ceux que tu as accueillis, visités et apaisés au Nom de Jésus-Christ !
Merci identiquement, au nom de tous ceux que tu as aidés à cheminer dans les différents services et mouvements de notre Eglise diocésaine que tu as assurés et assumés avec le souci premier et dernier de mettre des hommes et des femmes, des jeunes et des enfants debout, ressuscités comme le faisait le Christ -notre Modèle- jadis sur les routes de Palestine !
Merci encore, au nom de tous ceux que tu as écouté dans leurs souffrances, dans leurs désarrois, dans leurs découragements, dans leur perte d'espoir voire d'espérance devant l'évènement à la fois terrible et terrifiant qu'est la mort ; merci surtout d’avoir su trouver les mots propices que tu adressais à chacun pour trouver et retrouver le sourire et la joie par le pardon de Dieu offert I
Merci continuellement, au nom de tous ceux avec lesquels tu as contribué modestement et grandement sur la voie du ministère ordonné ou encore de la Vie consacrée !
Merci d'avoir toujours cherché à faire respecter et aimer l'Homme Guadeloupéen !
Merci au nom des personnes à mobilité réduite (physique ou mentale) ; tu as porté auprès d'elles le souci de leur éducation chrétienne.
Merci finalement d'avoir été tout simplement prêtre pour nous et avec nous !

Tous nos mercis personnels et communautaires se conjuguent dans l'Eucharistie que nous célébrons et célébrerons pour toi !
Père Serge, avant de mettre un point d'orgue à cette lettre posthume, nous te demandons de saluer avec affection fraternelle ceux et celles qui t'ont récemment précédés dans la Maison de notre Père commun: Chérubin CELESTE, Yves DEAT, René-Marie GUILLON, Blaise SURGAND, pour ne nommer que ceux-là.

Après un long temps de cheminement, Jésus-Christ, un jour, a interpellé Marie, la sœur de Lazare par ces paroles provocatrices et toujours actuelles : < Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt vivra. Crois-tu cela ? » La question de notre Maître et Seigneur s'impose à toi aujourd'hui, Père Serge CYRILLE.
Dorénavant, c'est avec nous baptisés, confirmés, fidèles laïcs, membres de la Vie consacrée et ministres ordonnés mais aussi avec les hommes et les femmes de bonne volonté que Jésus ressuscité veut prolonger le même dialogue. Ainsi, à notre tour, aujourd'hui et chaque jour, saurons-dire chacun, quelque soit la spécificité de notre vocation chrétienne, à la suite de la sœur de Lazare: « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le fils de Dieu, celui qui vient dans le monde »
La terre et le Ciel demeurent liés pour l'éternité et se souviennent plus que jamais des paroles du Christ : «  Veillez et priez, car vous ne savez ni le jour ni l'heure ».
 
Lamentin, en la fête de Saint Jacques et de Saint Philippe.
 
Philippe : «  Seigneur, montre nous le Père ; cela nous suffit »
Jésus : « Celui qui m'a vu a vu le Père »
 
Maurice MODETIN