19e dimanche ordinaire : 8 août 2021

Tous, nous avons été confrontés à des moments de grands doutes, de grandes remises en question, de déceptions, Qui un jour n’a pas côtoyé la tentation du désespoir voire de quitter ce monde ? En pareilles circonstances, il faut alors trouver des forces pour se refaire, pour surmonter la lassitude : Ces forces viennent de l’amitié, d’une parole qui croit en nous, d’un regard qui espère, d’une lecture ou d’un film qui nous réconforte. Qu’on se le dise : Là où l’homme est fatigué ou découragé, Dieu est présent et prend soin de lui avec douceur et discrétion.

Tous, nous avons autour de nous des personnes qui ne croient pas, des jeunes qui refusent d’aller à la messe, des adultes qui nous provoquent : « Avec tout ce qu’on entend, Ka Bondyé ka fè ? »… Et voilà qu’avec la page d’Evangile, il est question de gens qui refusent de faire le passage de la foi ; Jésus vient de leur annoncer :

“Je

suis le Pain vivant descendu du ciel.” En disant cela, il se reconnaît des pouvoirs qui n’appartiennent qu’à Dieu. Les gens qui l’entendent ne voient en lui que le fils de Marie et Joseph, un homme parmi les autres qu’ils connaissent depuis leur enfance. Ils ont joué et grandi avec lui. Alors, comment peut-il dire “Je suis le Pain vivant descendu du ciel” ? Comment celui-là peut-il dire qu’il est le pain de vie ? Comment cet individu, ayant vécu en Galilée au 1r siècle, exerçant le métier de charpentier peut-il donner goût à la vie ? Aucun être humain ne peut tenir de tels propos.

Jésus ne fait rien pour atténuer son discours. En effet, il ajoute : “Celui qui croit en moi a la Vie Eternelle.” Cette Vie Eternelle n’est pas seulement ce qui est promis à la fin des temps. Le verbe avoir est au présent. En accueillant Jésus, nous accueillons la Vie Eternelle en nous ; nous entrons dans une relation filiale avec le Père ; nous sommes immergés dans cet amour qui est en Dieu Père Fils et Saint Esprit. Désormais, si nous croyons en Jésus et si nous le suivons, plus rien ne peut être comme avant dans notre vie. Et avec lui, nous sommes plus forts pour tenir bon en ce temps de pandémie qui n’en finit pas… .

Dieu notre Père, tu nous offres la vraie nourriture, comme tu as donné au prophète Elie le pain pour la route. Donne-nous ta force pour reprendre et continuer la route Que ton amour ne cesse de nous accompagner pour aller à la rencontre de nos frères et sœurs (avec prudence, vu le contexte sanitaire !) . AMEN !

Père Gérard FOUCAN