Peut-on vraiment vivre sans Jésus ?
Jésus est en prière avec Pierre, Jean et Jacques, après avoir gravi la montagne. Pendant la prière, l’extraordinaire se produit : Jésus est visité par Moïse et Élie, ils parlent de sa montée à Jérusalem… de sa passion et de sa résurrection ! Pierre est exalté, il propose à Jésus d’installer 3 tentes, une pour Lui, une pour Moïse, une pour Élie. Comment a – t-il pu reconnaître, Moïse et Élie ? Á cette question, la rédaction du texte évangélique ne nous donne pas d’informations. Mais Jésus ne contredit pas Pierre. Jésus le Fils Bien-aimé va subir les souffrances, l’humiliation de la croix. La voix du Pierre donne la consigne de l’écoute du Fils choisi : « écoutez- le ».
Cette injonction du Père vaut pour nous aujourd’hui. Notre vie quotidienne est régentée de telle manière que nous avons peu de temps pour nous mettre à l’écoute du Fils, encore moins à celle du Père. La voix du Christ à chaque instant résonne en nous, quand nous croisons une personne dans la rue et que nous la saluons même si nous la voyons pour la 1ère fois, quand nous observons une sœur ou un frère chez le marchand de primeur qui choisit des fruits, des légumes et que nous l’encourageons dans ses choix ! Quand nous fermons la télévision pour appeler un ami malade pour faire la conversation avec lui, et méditer avec lui une parole de Dieu, ou réciter une dizaine de chapelet ou encore un psaume !
L’actualité cependant nous pose à nous mettre à l’écoute du souffle de vie intérieure. Dieu nous parle par l’intermédiaire de l’Esprit Saint.
Nous restons souvent comme les 3 apôtres recouverts par la nuée. Nous ne comprenons pas ce qui se passe en nous. Nous enregistrons les faits, et le moment venu, malgré – nous, nous les faisons revivre pour la gloire de Dieu.
Ce temps de Carême, nous donne à vivre en plénitude, la prière, le jeûne, l’aumône, pour avoir plus de force dans la foi pour prendre ensemble la route de Jérusalem, à la suite de Jésus le Christ.
Georges BERVIN (Diacre)