Se convertir, une urgence…

Nous voici arrivés à la 3^ème étape du Carême et, aujourd’hui, nous sommes appelés à la conversion puisque Dieu fait grâce. Il est plus que temps de nous tourner vers le Seigneur, d’écouter sa parole et de la mettre en pratique. C’est aussi l’appel que reçoivent les catéchumènes (adultes) qui vont vivre, ce dimanche, le premier scrutin.

Avec la page d’évangile, comprenons que 2 faits divers tragiques avaient endeuillé la ville de Jérusalem : une révolte de Galiléens avait fait l’objet d’une répression sanglante de la part de Pilate, une tour s’était écroulée à Siloé provoquant la mort de 18 personnes dans les habitations voisines… Jésus lui n’a jamais dit : « Ces gens-là n’étaient sûrement pas clairs ! Dieu les a punis ! ». Il affirme au contraire que ces pauvres gens n’étaient pas davantage pécheurs que les autres et que, par conséquent, ils n’avaient nullement mérité ce sort malheureux dont les causes étaient à chercher ailleurs…

On ne doit pas chercher à condamner les autres mais à se convertir soi-même. Jésus prolonge sa réponse avec la parabole du maître (Dieu) qui reste patient face à un figuier stérile, en espérant qu’il donne du fruit « à l’avenir ».

Le récit évangélique nous avertit de l’urgence pour chacun de nous d’entrer sur un chemin de conversion. La conversion est d’abord un changement de mentalité, une autre manière de penser, une autre façon de voir le Seigneur, de voir les autres, de voir le monde où nous vivons, de nous voir nous-mêmes aussi… Elle est aussi un retour à Dieu, un retour vers Dieu.

Nous pouvons vivre cette conversion d’une manière particulière en ce temps de carême en ayant recours au sacrement de la réconciliation… Le pape François a dit : « Quelqu’un de vous pourraît me dire : ‘’Mais Père, je suis sûrement exclu, parce que je suis un grand pécheur : j’ai fait des choses mauvaises, j’en ai fait tant, dans ma vie ». Non, tu n’es pas exclu ! Précisément pour cela tu es le préféré, parce que Jésus préfère toujours le pécheur, pour lui pardonner, pour l’aimer. Jésus t’attend pour te prendre dans ses bras, pour te pardonner. N’aie pas peur : il t’attend. Va, courage pour entrer par sa porte. Tous sont invités à franchir cette porte, à entrer dans sa vie, et à le faire entrer dans notre vie, pour qu’il la transforme, la renouvelle, lui donne une joie pleine et durable ».

Profitons de ce Carême 2022 pour recevoir le sacrement de la réconciliation, c’est-à-dire pour revenir au Seigneur avec confiance, lui qui est le Dieu fidèle depuis hier, aujourd’hui et pour les siècles des siècles.. Amen.

Père Gérard FOUCAN