La miséricorde est l’un des thèmes privilégiés du Carême. En ce cinquième dimanche de Carême, nous sommes invités à contempler combien Dieu se fait constamment miséricordieux envers nous. Arrêtons-nous au récit évangélique.
Voici une femme qui était face au gouffre de la mort. Toutes les conditions se sont réunies pour sa mise à mort par lapidation car même la loi de Moïse l’autorisait. Les scribes et les pharisiens ont voulu embarrasser Jésus avec la situation de cette femme prise en flagrant de lit d’adultère.
« Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre » Cette parole renvoie tout le monde à leur conscience. Ils sont partis les uns après les autres en commençant par les plus âgés. La parole de Jésus les a touchés en plein cœur. Cette parole est plus tranchante qu’une épée. Ils devaient dire : « ah oui nous ne sommes pas plus meilleurs que cette pauvre femme. Ah oui reconnaissons même que nous sommes pires qu’elle ». Durant ce temps de carême, il ne s’agit pas pour nous de voir les défauts des autres, mais il est important de descendre au fin fond de notre conscience pour voir ce que nous avons à changer dans notre manière de vivre…
« Moi non plus, je ne te condamne pas » Combien de fois nous avons déjà jugé et condamné ? Combien de fois nous avons déjà lapidé les autres avec nos langues ? Jésus a pardonné à la femme adultère mais cela ne veut pas dire qu’il a accepté son adultère. Mais il veut nous rappeler que tous nous sommes des pécheurs aux yeux de Dieu. Dieu n’aime pas nos péchés mais il nous aime et il donne à chacun un temps pour nous repentir et nous convertir.
« Va, et désormais ne pèche plus.» Oui, le péché sur toutes ses formes, c’est un mal
à combattre et à rejeter. Le Seigneur Jésus est à nos côtés pour nous aider à nous libérer de notre mal, de ce péché qui nous empêche de vivre dans la dignité comme fils et filles de Dieu.
En ce temps de carême, le Seigneur veut restaurer nos cœurs brisés et abîmés par le péché. Il veut faire des choses nouvelles dans notre vie. Alors ouvrons nos cœurs pour accueillir sa miséricorde aujourd’hui et pour les siècles des siècles.
P. Antony ETIENNE