7e dimanche de Pâques : 29 mai

Unité, resplendissement de la lumière de Dieu Avant de passer de ce monde à son Père, Jésus soucieux de l’unité de son corps prie non

seulement pour les disciples et les apôtres qui lui étaient très proches, mais aussi pour tous ceux qui croiraient en leurs paroles et les mettraient en pratique. « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, dit Jésus, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi. Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. » Chacun de nous ici, en ce dimanche peut affirmer sans aucun doute : Jésus a prié et continue de prier pour moi, pour toi et pour nous tous.

Il a prié pour l’unité de tous les croyants parce qu’il désire que nous soyons un et que

nous communions à l’unité divine du Père, du Fils et du Saint-Esprit. C’est là la réalisation du dessein d’amour éternel de Dieu qui est de relever l’humanité déchue par le péché et de la faire communier à la vie divine du Père, du Fils et du Saint Esprit.

Notre difficulté d’être unis en nous-mêmes, personnellement, rejaillit sur notre

environnement humain, la famille, le quartier, ma communauté, et d’une façon générale la société fracturée et désunie par des tendances différentes, qui s’opposent souvent pas parce qu’elles sont différentes mais parce qu’elles manquent d’amour.

Jésus a prié pour que nous soyons tous un, afin que cette unité soit un témoignage pour

le monde à qui le Père l’a envoyé et à qui chacun de nous, baptisé est envoyé. Il y a des divisions dans le monde qui sont les fruits de notre mauvais témoignage de foi.

La plus grande caractéristique du monde et da la société dans laquelle nous vivons

aujourd’hui est la désunion croissante au sein de la famille. La famille d’une façon naturelle est une école d’enrichissement humain. La famille est une communauté de vie et d’amour dans laquelle l’être humain naît, grandit et se forme sur le plan physique, affectif, psychologique, spirituel et social. Elle est le lieu par excellence de transmission des valeurs et de la culture permettant à chaque être humain d’accéder à la vie en société. Aujourd’hui la grande tristesse est de constater comment la famille est déstabilisée et comment des lois sont votées pour sa division et pour la réalité qu’elle représente. L’unité voulue par le Christ pour toutes les familles est fondée sur son amour. Il est le

ciment de notre cohésion. Il nous invite à faire passer les autres avant nous-mêmes et à chercher à servir les autres plutôt qu’à nous servir ou à nous servir des autres. Pour réussir l’unité de lafamille, de ma communauté, il faut savoir écouter, savoir pardonner et savoir se sacrifier. Le Christ l’a fait par amour pour nous et pour nous sauver.

En nous-mêmes, nous n’arrivons pas à faire l’unité et la résultante est le désaccord

intérieur qui souvent nous empêche d’entendre Dieu qui nous parle. Examinons maintenant notre conscience, notre être intérieur, notre domaine privé à la lumière de la prière de Jésus pour l’unité. Demandons-nous la cause de nos incohérences, de nos divisions. Le mal, le péché, les mauvaises intentions, nos mauvais actes défigurent l’amour de Dieu en nous et brisent notre être profond c’est-à-dire nous brisent de l’intérieur de nous-même. Le fait d’être esclaves de nos tendances et de nos passions brise l’élan de l’Esprit Saint en nous. Le péché crée un déséquilibre intérieur, une fracture entre ce que ma conscience me présente comme la volonté de Dieu et ce que je suis en train de vivre. Un être obéissant et aimant est un être calme et uni intérieurement qui resplendit de la lumière de Dieu. L’amour en dehors de l’obéissance à Dieu est une illusion, un mensonge et si ma relation avec le Christ n’est pas droite, tout le reste repose sur des sables mouvants.

En ce dimanche, ouvrons notre cœur et notre vie à l’action transformatrice de la grâce

divine pour notre unité intérieure, pour l’unité de nos familles, pour l’unité de nos communautés chrétiennes, pour l’unité de l’Eglise et de l’humanité entière.

Père Cossi Denis AVIMADJENON, Curé de Baie-Mahault