Dimanche 12 septembre : 24è dimanche ordinaire

                                            Tu es le Christ.

« Pour vous, qui suis-je » ?(Mc 8,29) Question embarrassante que Jésus  pose à ses apôtres. Ils sont fidèlement attachés à cet homme qui leur apporte tant de biens physiques et  spirituels. Pierre répond à la question par ces mots : « Tu es le Christ ».(Mc 8,29) Solide acte de foi. Il a vu juste ! Jésus reçoit cette parole car, pour un temps, Pierre est le messager de son Père : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux » (Mt 16, 23). Le Christ renforce son enseignement, il  demande de la discrétion en faisant silence sur ce qu’il est. En bon pédagogue, Jésus profite de la disponibilité et de l’écoute des disciples pour expliquer son parcours de vie avec eux, et raconter avec une grande ouverture d’esprit, la finalité de sa mission : aimer sans mesure ! «  Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué et que, trois jours après il ressuscite. » (Mc 8,31). La passion et la résurrection, l’essence de notre foi, Jésus nous le rappelle en présence de tous. Pierre le prend à l’écart « et lui fait de vifs reproches »(Mc 8,32) Que nous dis-tu là ! Jésus, toujours en présence des disciples le renvoi « Passe derrière-moi Satan » : Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ».(Mc 8, 33)  Difficile à entendre pour celui qui vient de recevoir des félicitations de celui qu’il veut suivre.

Plus largement il dit à la foule et aux disciples, vous, si vous m’aimez, si vous voulez marcher à ma suite, prenez votre croix et suivez- moi.  Jésus nous demande de professer notre foi par des actes et pas seulement par des paroles.  « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car, celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et l’Évangile la sauvera » (Mc 8 34-35). Jésus nous demande de ne retenir de lui-même que le don de soi, l’Amour ! Il est en cela Sauveur et Seigneur, il n’est pas un politique, mais il est craint par ces derniers.

Avec  Pierre prenons le chemin de Jérusalem.

Georges BERVIN (Diacre)