Dimanche 4 octobre : 27è dimanche ordinaire

Travailler à sa vigne…

Le récit évangélique de ce dimanche nous présente un contexte de tension, de conflit qui nous fait penser un peu à certaines situations vécues ou entendues dans notre Guadeloupe, comme ailleurs…

Depuis que Jésus est entré à Jérusalem, la tension monte, le conflit est inévitable. Jésus se montre très clair : sa fidélité à Dieu passe avant tout. En relisant cette page d’évangile (Mt 21,33-43), faisons attention à ne pas projeter la responsabilité de la mort de Jésus sur l’ensemble des Juifs de son époque, ni évidemment sur ceux d’aujourd’hui. Pour la foi chrétienne, c’est le péché de tous les hommes qui est à l’origine de la mort du Christ.

Notons que, dans ce récit, Jésus reprend la 1ère lecture (Is 5,1-7), c’est-à-dire le « chant de la vigne » ; cependant, l’accent n’est pas mis sur la qualité de la récolte, mais sur le comportement des vignerons. Chargés de recueillir le raisin, ceux-ci le vendangent pour eux-mêmes et non pour la propriétaire de la vigne. Ils n’hésitent pas à tuer, les serviteurs et les fils de ce dernier, pour capter un héritage qui ne leur appartient pas… Comment ne pas penser aux nombreux conflits d’héritage dans notre pays notamment quand la maman « poto-mitan » décède…

En définitive, cette parabole de Jésus interpelle avec force les autorités religieuses de Jérusalem. Elle nous touche nous aussi. Elle s’adresse à nous : ministres ordonnés comme laïcs. Elle nous interpelle sur la manière dont nous vivons la mission de l’Eglise. Sommes-nous au service du Seigneur avec humilité ou nous servons-nous du Seigneur pour faire « notre petite affaire », pour notre propre gloire, pour avoir « les premières places » ?

Prions :

Seigneur, Merci de nous rappeler l’importance de t’être fidèle, de vivre en toute humilité nos engagements d’Eglise. Apprends-nous à toujours nous rappeler que c’est ENSEMBLE que nous avons à vivre la mission. Aussi, aide-nous à être vigilant et productif pour ton Royaume.   Aide-nous à rester accroché à Toi en ce temps de Covid-19.  Amen.  

Père Gérard FOUCAN