Mercredi 17 février : Entrée en Carême

Convertissons-nous… Revenons vers Dieu…

Le Carême dure 40 jours, en référence aux 40ans d’exode du peuple hébreu et aux 40 jours de Jésus au désert. C’est pour obtenir les 40 jours de jeûne et de privation, en dehors des dimanches qui sont toujours jour de fête et de résurrection, même en temps de Carême), que le début de celui-ci fut avancé au mercredi. Pour souligner l’entrée en Carême, le geste symbolique d’imposition de cendres s’est répandu.

A l’origine, seuls ceux qui avaient gravement péché recevaient « le sac et la cendre » pour s’un vêtir durant le temps de pénitence qui préparait à leur réintégration dans la communauté chrétienne. A partir du 10ème siècle, ce geste s’est étendu à tous les fidèles, marquant ainsi le début d’une démarche de conversion et d’effort sur soi.

Les cendres sont le signe par excellence du rien, « quand il ne reste qu’un petit tas de cendres, disons-nous. Les paroles qui accompagnent le geste sont rudes : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » ou bien « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile ». Quelque part, la deuxième phrase répond à la première : Souviens-toi que tu es mortel afin de pouvoir vivre pleinement. Ce signe des cendres nous invite à un certain retournement : accepter ma fragilité d’homme créé.

Mais ce retour vers Dieu est aussi mouvement du cœur. D’où l’appel puissant de Joël dans la 1ère lecture : « Revenez à moi de tout votre cœur ». Si Dieu aujourd’hui nous demande de retourner vers Lui, c’est que nous l’avons perdu, parfois même sans nous en rendre compte. La célébration des Cendres est marquée par cette décision du retour, un peu comme quand nous prenons notre billet de transport, avant de monter dans le train !

Le Carême est – nous le savons – un temps de conversion par excellence : « La conversion se réalise dans la vie quotidienne par des gestes de réconciliation, par le souci des pauvres, l’exercice et la défense de la justice et du droit (cf. Am 5,24 Is 1,17), par l’aveu des fautes aux frères, la correction fraternelle, la révision de vie, l’examen de conscience, la direction spirituelle, l’acceptation des souffrances, l’endurance de la persécution à cause de la justice. Prendre sa croix, chaque jour, et suivre Jésus est le chemin le plus sûr de la pénitence (cf. Lc 9,23). » (Catéchisme de l’Eglise Catholique n° 1435)

Seigneur, nous te confions l’Eglise qui entre dans le temps du Carême : qu’elle vive ce temps de grâce en vérité, avec humilité et miséricorde.

Père Gérard FOUCAN