Vendredi Saint : 2 avril 2021

Vendredi  saint. 2021

Le procès de Jésus est une affaire qui a soulevé tout au long de l’histoire beaucoup de commentaires, beaucoup de polémiques et récemment encore à propos d’un film…

Réservée en général aux esclaves ou aux révoltés, la crucifixion était pour les Juifs une ignominie, dénoncée par le livre du Deutéronome. «  Le Christ, écrit Paul, nous a rachetés de la malédiction de la Loi en devenant pour nous, malédiction, car il est écrit : « Maudit soit quiconque est pendu au bois ». Pour les chrétiens, le gibet maudit est devenu l’événement rédempteur, l’acte essentiel par lequel le Christ s’offre librement, par amour pour l’humanité, « en victime de propitiation pour nos péchés » dira Jean. Paul parlera de la « folie » de la croix, folie pour les païens, « scandale » pour les juifs.

Alors que la sentence de Pilate avait été exécutée, tout le monde croyait que « l’affaire Jésus » c’était terminé, c’est à ce moment-là que la victoire du Christ devenait éclatante. La croix instrument de mort devient désormais le bois de la vie. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ». Ainsi cet amour a été rendu visible à nos yeux.  « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! »

C’est de nous ici pécheurs dont il est question, pécheurs aujourd’hui pardonnés, pécheurs réconciliés et aimés de Dieu. Personne n’est exclu de la miséricorde divine. Tout homme pécheur, si grand pécheur qu’il soit, aussi bas qu’il soit tombé, peut être relevé par le pardon de Jésus, et retrouvé sa dignité de fils et de fille de Dieu, à condition qu’il le veuille, à condition qu’il le demande au Christ.

Frères et sœurs, le Christ, les deux bras ouverts, nous attend. C’est ainsi que la croix est glorieuse et qu’elle est pour  nous signe d’espérance.

 

Père Yves GILLOT