A la rencontre de Rémy Siouray…


Dimanche prochain 5 juillet, Rémy Siouray va être ordonné diacre en vue du sacerdoce par Mgr Riocreux à la cathédrale de Basse-Terre à 9 h (cérémonie qui sera retransmise T.V. et radio – covid 19 oblige).


A la rencontre de Rémy Siouray…
Dimanche prochain 5 juillet, Rémy Siouray va être ordonné diacre en vue du sacerdoce par Mgr Riocreux à la cathédrale de Basse-Terre à 9 h (cérémonie qui sera retransmise T.V. et radio – covid 19 oblige).

 

Qui es-tu Rémy ?
Je suis né le 31 mars 1984 aux Abymes de parents ouvriers agricoles, mon papa (rappelé à Dieu) comme ma maman qui a aujourd’hui 75 ans et qui habite toujours Goyave. Je suis le dernier de la fratrie de six enfants (trois garçons et trois filles). Je suis tonton de douze neveux et nièces. Nous sommes tous en Guadeloupe sauf un de mes frères qui vit en métropole et qui ne pourra pas être là dimanche.

Quelle profession avant d’entrer au séminaire ?
Après mon baccalauréat au lycée Charles Coeffin, j’ai étudié à l’U.A.G. où j’ai passé un Master «informatique dont la spécialité est la recherche». Puis, j’ai été embauché comme webmaster développeur dans une entreprise de Jarry où je suis resté quatre ans et demie. Je me suis arrêté durant la première année de doctorat pour des raisons personnelles.

Les leviers de ta vocation.
Sans hésiter, la rigueur de ma mère à la maison et qui nous a toujours élevés dans le respect et la prière. Puis les rencontres de chrétiens ou de prêtres qui au fur et à mesure ont marqué mes étapes.
D’abord, le Père Moralès, mon curé à Goyave, qui, quand il nous faisait le catéchisme était lumineux et convaincant. J’ai en mémoire tout de suite ses paroles lors d’une petite récollection de préparation au sacrement, je l’entends encore nous parler de « l’exode, Dieu qui a délivré son peuple »… ça a fait comme un premier déclic en moi !
Cependant, en grandissant, le désir s’est espacé… Mais toujours je faisais des haltes à St Pierre-St Paul à Pointe-à-Pitre sur le chemin de la Fac. Un matin, je m’en souviens comme si c’était hier, je me dirigeais vers cette église, une dame me dit : « le chemin que tu prends est un bon chemin ». Merci Madame ! On ne se connaissait absolument pas.
Puis, la rencontre avec le Père René-Marie Guillon a aussi été déterminante à un moment donné.
Enfin, j’ai alors repris goût à aller régulièrement à la messe dans ma paroisse de Goyave. C’est alors que Père Simon Savarimuthu m’a accompagné tandis que je participais à la chorale. C’est lui qui m’a mis ensuite en lien avec Père Paul-Antoine puis Père Antony qui accompagnaient les jeunes en recherche.
 

La formation.
Il s’agit de sept années pour moi, y compris l’année de discernement. A Aix-en-Provence où le Père Thierry GALLAY nous a dit tout de go lors de notre première rentrée : « mes amis, le maître mot est : adaptation ». J’ai été mis dans le bain tout de suite. 
Puis, le Père ROSSIGNOL au début du cycle de philo : « Soit curieux ! Il est bon pour un prêtre de savoir tout ce qui se passe dans le monde, et pas seulement de ce qui le passionne ! »
Ensuite, au début du cycle de théologie à TOULOUSE, avec le Père Gérard DELOM et la formation avec ATD Quart-Monde, j’ai appris à développer « l’écoute passive et active ». Un outil essentiel pour l’épanouissement de l’autre mais aussi pour notre propre épanouissement. Autant de repères pour moi dans ma formation humaine (n’oublions pas que nous faisons de la psychologie, de la sociologie etc.) et intellectuelle (théologie, exégèse, morale, christologie, patristique etc.).
Enfin, ce mot du Père Frédéric ADJE, est encore gravé dans mon esprit : « Il faut toujours être capable de remonter à la source des choses, des théories, pour voir plus loin et purifier les évidences. Il faut être capable de remonter au concept ». C’est sans doute mon côté scientifique qui en a apprécié la rigueur.

 

L’ordination diaconale
Je la vis sous le regard de Dieu et j’essaie de faire face à tout pour être digne du sacrement à recevoir. S’en suivra ma dernière année de formation pastorale à Toulouse où je passerai 80% de mon temps en insertion paroissiale et ministérielle. Les 20% du temps restant seront des sessions au grand séminaire Saint Cyprien.

Mon leitmotiv.
« Je te bénis Père, d’avoir caché cela aux sages et aux savants, et de l’avoir révélé aux tout petits » (Matthieu 11,25). Cette parole de la Bible m’a toujours habité depuis le début. Et je la retrouve dans l’Evangile du jour de mon ordination diaconale, n’est-ce pas un beau signe du Seigneur !
propos recueillis par Jean-Marie Gauthier