A la rencontre des prêtres, et de l’œuvre Salésienne, à St Luc de Baimbridge

Dimanche 20 septembre, Mgr Riocreux installe à St Luc de Baimbridge, le curé Père Christian TSHALA-WIKA (RD Congo), et son vicaire père Pierre GERNEZ (France), avec présentation de l’implantation des Salésiens dans le diocèse en présence du Père Daniel Federspiel, provincial de la province salésienne France-Belgique.

33 ans séparent nos 2 frères prêtres salésiens, mais ils ont une même joie, une même fraternité et désir d’accompagner leur paroissiens et jeunes du quartier pour qu’ils soient de « Bons Chrétiens et d’honnêtes citoyens » (maxime phares des Salésiens)

Qui sont les pères Christian et Pierre ?

Père Christian, bien que nouveau curé de St Luc de Baimbridge, est le plus jeune des 2.

Né en République Démocratique du Congo (RDC) le 21 mai 1974, il devient Frères Salésiens en 2000 en prononçant les trois vœux religieux (Pauvreté, Chasteté et Obéissance). Il poursuit ses études et devient prêtres en 2008. Après 5 ans en RDC comme directeur d’école et responsable de la pastorale oratorienne, il est envoyé en mission pour la province salésienne  de France-Belgique Sud-Maroc en 2013, et est nommé à Argenteuil (95) jusqu’en 2019, puis 1 an à Liege (Belgique). C’est alors que son Provincial, en lien avec Mgr Riocreux, lui demande de venir implanter les Salésiens en Guadeloupe.

 

Les salésiens sont religieux, vivent en communauté et constituent une famille spirituelle avec des laïcs. « vivre et travailler ensemble » est pour eux une exigence fondamentale. D’où, avec le Père Christian il y a aussi père Pierre qui s’est proposé de faire partie de cette première expédition missionnaire, avec Arthur, un éducateur (et son épouse Queterie et leur deux enfants)

Père Pierre ; né en 1941 dans le Lot et Garonne, scolarisé chez les Salésiens, il saura dès ses 13 ans qu’il sera religieux Salésiens. Après son noviciat, il se forme comme ingénieur agricole en vue d’aller en mission aux Indes… rêve qui ne réalisera jamais. Ordonné prêtre en 1973,  père Pierre passe toute sa vie missionnaire entre paroisses et écoles en métropole. E 1994 il est nommé à Argenteuil où il implante la communauté salésienne dans le 95 et, avec le Père Jean-Marie PETICLERC, ils créent l’association laïc Valdocco pour s’occuper des jeunes en difficultés existentielles !

Aujourd’hui, à 79 ans, Père Pierre quitte enfin la métropole pour introduire l’œuvre Salésienne de Don Bosco en Guadeloupe !

Projet pour la Guadeloupe ?

Les Salésiens de Don Bosco c’est une famille religieuse créés en Italie au 19eS, par Jean Bosco pour aider les jeunes en décrochages (familial, scolaire et social) à se structurer et à donner sens à leur vie.

Par une approche pédagogique basée sur trois axes : la Raison, la Religion, et la Bienveillance affectueuse qu’ils s’appliquent à eux même dans leur vie communautaire et envers les jeunes, Don Bosco et les salésiens arrivent à établir avec les jeunes une relation de confiance mutuelle qui les aide à devenir « de bons chrétiens et d’honnêtes citoyens ». La preuve c’est entre autres qu’à la mort de Don Bosco, ce sont ses anciens jeunes qui ont continué son œuvre dans le monde. Tous les 5 premiers successeurs de Don Bosco ont été des jeunes en difficultés.

Ici en Guadeloupe St Jean Bosco est connu, avec l’œuvre des Apprentis d’Auteuil qui ont repris le site de Gourbeyre. Aussi les Salésiens de Don Bosco tissent d’ors et déjà des liens de mutualisation. Mais c’est à Baimbridge (Abymes) que va se créer une dynamique salésienne.

Ce n’est pas anodin que des prêtres salésiens s’implantent dans une paroisse qui se trouve au carrefour de 3 lycées, 2 écoles, et d’un intense lieu de vie sociale. Le but est d’offrir aux jeunes de ce terroir un lieu, une dynamique et des opportunités  de retrouver leur place au sein de la société et de pouvoir ainsi contribuer à la transformation de l’humanité, en mettant en place une structure sociale laïque, avec les habitants des quartiers.

Pour cela, les salésiens comptent sur les paroissiens, adultes et jeunes engagés pour faire du lien.

Ce qui doit être créé en Guadeloupe, sera une œuvre d’utilité publique, reconnu par l’Etat et en lien avec lui.

Nos deux prêtres ont bien chacun quelques qualités : le père Christian dont la devise est  «Ma vie jusqu’à son dernier souffle je l’offre à vous mes frères et soeurs », il aime chanter, jouer au foot, danser avec les jeunes pour les accompagner ; et ses lieux de joie !! Le père Pierre, toujours joyeux, ce qui le rend bien plus jeunes que ses artères, se laisse porter par le Christ en lui offrant sa vie pour l’œuvre car « seule ta grâce me suffit. »

L.P

Fondation des Salésiens par Jean BOSCO :

(Pour en savoir plus vous pouvez lire “Eglise en Guadeloupe” de juin-juillet 2020 P8)

 

 

 

Jean Bosco est né en 1815 près de Turin. Issu d’une modeste famille paysanne, il perd son père très tôt. Il devient prêtre en 1841 et découvre la misère des jeunes dans les faubourgs de Turin.

Il parvient à rassembler nombre d’entre eux et fonde son premier Oratoire dans le quartier du Valdocco, à la fois lieu de loisirs et d’évangélisation, école professionnelle et secondaire. Ensemble ils vivent une démarche éducative originale basée sur la confiance, une bienveillance réciproque, qualifiée par Don Bosco de « préventive ».

 Don Bosco suscite parmi les jeunes dont il a la charge des responsables qui s’enthousiasment pour sa pédagogie. En 1859, avec dix-sept d’entre eux, ils créent la Société des Salésiens (les salésiens de Don Bosco – SDB ), constituée de religieux prêtres et laïcs.

Don Bosco les appelle ainsi en souvenir de Saint François de Sales dont il admirait la bonté et l’intelligence.

Don Bosco est déclaré saint en 1934. Jean-Paul II le proclame « Père et maître de la jeunesse » en 1988. Aujourd’hui, les Salésiens sont plus de 15000 dans 138 pays et les Salésiennes de Don Bosco, 14000 dans 93 nations. Dans des écoles, des centres de jeunes, des paroisses, des établissements d’action sociale…  la mission salésienne se poursuit.

(www.don-bosco.net)