L’Aumônerie des Haïtiens à la proue de la Pastorale des Migrants

Ce 1er août à 16 h 30 à la chapelle de Pointe d’Or aux Abymes, comme tous les premiers dimanches du mois, avait lieu la rencontre de l’aumônerie des Haïtiens de Guadeloupe. Cette rencontre de partage et d’amitié qui a été lancée en janvier dernier inclut toujours l’eucharistie.

 

Et en cette fête de saint Alphonse de Liguori, il revenait au père Josué Joseph, curé de Pointe Noire, de présider cette messe en l’honneur du fondateur des Rédemptoristes. Belle occasion pour lui de parler de son saint patron né le 27 septembre 1696 en Italie. Ainé d’une grande famille, il sut montrer très vite ses grandes capacités intellectuelles et son sens du travail bien fait. A seize ans il est à l’université et passe un doctorat de droit civil et de droit ecclésiastique. C’est à l’exemple de sa mère qu’il approfondira sa foi et « après une période de désert à laquelle il s’astreint pour y voir clair dans sa vie, il fait l’expérience de Dieu dans un cœur à cœur. Il rentre alors au séminaire et devient prêtre. La rencontre du monde des pauvres nombreux dans les villes du nord de l’Italie le bouleverse. Il décide de consacrer sa vie à l’évangélisation de tous ces laissés pour compte. » Le 9 novembre 1732 il fonde la Congrégation du Très Saint Rédempteur et est consacré évêque en 1762. Présents partout dans le monde depuis, et singulièrement en Haïti et dans la Caraïbe, les Rédemptoristes sont des missionnaires, des prédicateurs, des confesseurs qui doivent « alterner les temps de désert pour la prière, la rencontre avec Dieu afin de refaire leur force pour les temps de mission et d’inculturation auprès des peuples qui en ont le plus besoin et des plus pauvres et des plus démunis en particulier ». Alphonse de Liguori était un artiste, peintre, musicien, moraliste, hommes de lettres, avocat, à l’affut de tout pour accomplir la volonté de Dieu. En 1871, il est déclaré Docteur de l’Eglise, et en 1950 on le désigne comme patron des moralistes et des professeurs.

Père Josué dans son homélie faisait le lien avec notre vie d’aujourd’hui : la problématique terrible et injuste de la violence en Haïti, la crise sanitaire avec les tensions liées au vaccin chez nous (il faut pourtant bien que l’on se protège pour mieux protéger les autres), la mort de Jacob Desvarieux qui endeuille le monde artistique mais pas seulement lui tant le talent de ce grand musicien et compositeur aura marqué son époque… les jeunes en savent quelque chose, les jeux olympiques de Tokyo qui montrent le talent de la jeunesse du monde entier…

La messe, concélébrée par les pères Jonas et Wilner, pouvait se poursuivre dans une grande ferveur animée par une chorale dynamique et très harmonieuse… on sent le travail régulier qui se réalise là !

« La Vierge est le plus court chemin vers Dieu » disait St Alphonse de Liguori, prenons-en de la graine et préparons-nous comme il faut à la fête prochaine de l’Assomption, concluait Père Josué.

 

Père Jonas remerciait tout le monde à la fin de la messe, présentant les excuses du père Kaze qui n’avait pas pu se libérer cet après-midi, et rappelait que l’aumônerie désormais avance et s’organise : à partir du 26 août, le bureau est ouvert au presbytère des Abymes Bourg de 16 h à 18 h 30 tous les deuxième et quatrième jeudi du mois.

De même la chorale menée de mains de maître par le jeune Juvenson organise deux sessions de formation : 7 et 8 août en la paroisse du Gosier (si le covid ne vient pas contrarier ce beau projet) et le 10 septembre à partir de 16 h 30 à la paroisse de Capesterre Belle Eau. En dehors de ces sessions, les répétitions se déroulent aux Abymes chaque lundi et vendredi à 16 h, et à Capesterre chaque mercredi et samedi à 15 h.

Tout pè Omonri a vle di mèsi : Mèsi pou bonté nou é fidélité nou !

Jean-Marie Gauthier