Fête de Notre-Dame de Guadeloupe, patronne du diocèse

Notre-Dame Vierge de Lumière… enfants des îles nous venons à toi !

 

En ce 4 novembre, fête de Notre-Dame de Guadeloupe, patronne du diocèse, la cathédrale de Basse-Terre a vécu un grand moment de foi et de ferveur une bonne partie de la journée (adoration eucharistique, alternant temps de silence et moments d’animation chantés, vêpres…) qui s’est terminé par la messe solennelle présidée par père Edouard Silène, vicaire général, et concélébrée par père Gérard Foucan curé de Basse-Terre ; père Anson Daciné, vicaire ; et père Jacques Hivon, chancelier du diocèse.

La foule était au rendez-vous, respectant les règles de distanciation, mais attachée à ce grand moment d’Eglise, consciente que nous vivons un passage terrible avec cette crise sanitaire qui n’en finit pas, ces tensions sociales qui continuent de poser bien des questions légitimes, ces temps d’épreuve pour nombre de familles qui ont enterré plusieurs des leurs, temps de souffrance aussi pour de nombreuses personnes malades, temps d’interrogation face aux incertitudes de l’avenir pour beaucoup (« j’ai perdu mon boulot, me disait le jeune Jordan en entrant à la messe, dernier embauché, l’entreprise traversant des difficultés économiques a été obligée de se séparer de moi. Je viens chercher du réconfort ce soir »). Le chant d’entrée invitait à la confiance : « O Notre-Dame O Vierge de lumière, enfants des îles nous venons à toi ; daigne bénir la Guadeloupe entière, en ton Jésus garde bien notre foi… Grâce à toi, baptisé, Vierge d’Estrémadure, notre sol voit bientôt s’élever vers les cieux, la croix aux bras vainqueurs qui font les âmes pures, dans le sang rédempteur de ton fils, de ton Dieu »…

La messe était magnifiquement animée par la chorale de la cathédrale dirigée par Gérard Vienet, tandis que les grandes orgues étaient tenues magistralement par Jean-Michel Lesdel. Notons aussi une grande participation des jeunes notamment les servants d’autel dans une harmonie impeccable. Tout cela favorisant la communion de tous les fidèles. Après l’Evangile des Noces de Cana, père Edouard Silène a su dans son homélie vivante et proche de tous, nous entraîner dans une réflexion profonde sur Maire, Notre-Dame de Guadeloupe ‘mère de l’Ecoute’. « Nous vivons un moment important d’Eglise à la suite du pape François « pour une Eglise Synodale : communion, participation, mission »… il nous est demandé de réfléchir le plus largement possible sur les structures de l’Eglise et mener une réflexion de fond. Le pape François nous invite à rencontrer, écouter, discerner. Appuyons-nous aujourd’hui en ce jour de fête de Notre-Dame de Guadeloupe d’Estrémadure patronne du diocèse, sur Marie mère de l’Ecoute. Le pape François nous dit ‘lorsque nous écoutons avec le cœur, l’autre peut s’ouvrir’. Nous devons invoquer Marie pour nous aider dans cette démarche. Nous devons nous mettre à son école. A Cana comme au pied de la croix : Marie a écouté, a conseillé puis s’est engagée. » Et avec un grand un souci pédagogique père Silène a décliné toutes les attitudes d’Ecoute qu’il convient de travailler pour que nous puissions progresser personnellement et en Eglise « écouter est bouleversant, on dit que l’apostolat chrétien résout tout, oui mais cela dérange, il faut écouter Dieu, prier, ouvrir nos oreilles à son message en nous imprégnant d’un vrai silence qui est celui de l’écoute authentique de Dieu… le silence n’est pas le vide, c’est tout le contraire… il faut nous donner du temps, parler à Dieu sans bavardage inutile, et l’écouter surtout. Osons parler à Dieu et lui poser franchement nos questions. Marie modèle de l’Ecoute, demandons-lui de nous accompagner dans ce monde qui est blessé et souffrant. La pastorale de l’Ecoute, cela s’apprend. » et de conclure dans cette invitation pleine d’espérance en ces temps difficiles pleins de questions « selon ce que l’Esprit-Saint nous dit : ajustons nos oreilles à la Paroles de Dieu, à l’écoute de l’autre, à l’écoute de l’Eglise. Marie femme de l’écoute, comme dit le pape François, ouvre nos oreilles. Notre-Dame du Mont Carmel priez pour nous. Notre-Dame de Guadeloupe priez pour nous. Amen ».

La messe pouvait se poursuivre dans une atmosphère de recueillement et de grande ferveur. « Je reprends confiance, m’a chuchoté à l’oreille mon voisin qui pourtant respectait scrupuleusement la distanciation ».

Avant la bénédiction finale et l’envoi, père Gérard invitait tous les ambassadeurs du synode de Basse-Terre à venir se présenter et expliquer la démarche synodale dans laquelle nous sommes tous invités à nous impliquer.

Et d’un seul cœur nous pouvions chanter le chant final écrit et composé par Georges Louise : « voici que le Père a paré l’Emeraude, de sa plus belle rose, d’Estrémadure et de Guadeloupe, elle a pour nom Marie. Oh Notre-Dame, Marie de Guadeloupe ». Tandis que sur le parvis nous pouvions dialoguer avec les prêtres et les ambassadeurs du synode pour continuer de cheminer ensemble.

 

Jean-Marie Gauthier

Témoignages :

 

« Je suis venu de Gourbeyre où nous fêtions notre saint patron Charles Borromée magnifiquement aussi, mais je ne voulais pas louper la bénédiction de Marie Notre-Dame de Guadeloupe, et je suis arrivé à temps. Merci Seigneur. » (Edgar D. , retraité).

 

« Quel grand moment de foi que cette fête de Notre-Dame de Guadeloupe en diocèse, car je sais que partout dans toutes les paroisses on l’a aussi fêté. Ma fille à Saint-Louis me l’a confirmé. Et j’ai retrouvé ce soir la confiance qui s’était un peu étiolée après cette crise du covid qui m’a un peu mise à plat » (Solange, grand-mère de Bas-du-Bourg)

 

« J’ai apprécié cette messe, oui. Ce qui m’a le plus marqué durant cette célébration, c’est la musique. Je n’ai pas l’habitude. J’ai trouvé les orgues impressionnants : ça m’a ému ; ça met des bonnes vibrations sur les paroles… je reviendrai… » (Stéphane, jeune de Vieux-Fort)

 

« Merci à la pastorale des hommes qui a retransmis cette belle messe sur youtude. J’ai pu suivre sur mon écran dans ma chambre, c’est un vrai réconfort pour moi, même si malheureusement je n’ai pas pu communier. » (Adèle, grand-mère, en Ehpad, dans un SMS qu’elle a pu envoyer à 20h30).

 

« Frédéric Ozanam a dit « il faut retrouver le sens de la communauté, le sens du diocèse, le sens de l’Eglise, pour marcher ensemble  et ne pas oublier que la mission nous est commune à tous dans la proximité des gens ! » je suis content de vous partager cette belle parole aujourd’hui. » (Jérôme C., étudiant de St Martin à Fouillole, sur facebook).