Léfrè, lé sè, zanmi kouté : « Lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse, afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils ».

« Sé sa ki bon nouvèl a Nwèl. Bon nouvèl pou nou é timoun-annou ! » L’enfant Jésus, le fils de Marie vient nous libérer, nous qui sommes soumis à nos différents esclavages modernes. Le sujet de la Loi, est celui qui se soumet à des ordres, se conduit en esclave. Par contre le fils est celui qui vit dans l’amour et la confiance, obéit à son père qui l’aime et veut son bien. Deux choses opposées être sous la domination de la loi et être fils ! Notre peuple et nous-mêmes, avons à faire ce passage. Le voulons-nous vraiment ? Pas si simple ! Surtout que les grands de ce monde feront tout pour qu’on ne le fasse pas. Mais voulons-nous vraiment passer de la domination de la loi à l’obéissance des fils ?

Nous sommes des fils car : « Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit crie « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils, et puisque tu es fils, tu es aussi héritier : c’est l’œuvre de Dieu ».

Nous pouvons passer de l’obéissance de la Loi à l’obéissance des fils, lorsque nous avons conscience d’avoir reçu l’Esprit du Père dans nos cœurs. (Le frère qui travaille au GIGN, de même que celui qui est engagé en politique peuvent-ils faire ce passage et le veulent-ils ?) Pour nous baptisés, l’Esprit de Dieu, nous l’avons reçu le jour de notre baptême. Le drame c’est que nous ne savons même pas que l’Esprit de Dieu est dans nos cœurs ! C’est un peu la faute de l’Eglise qui n’évangélise pas toujours comme elle devrait ! Si Elle s’applique à mieux évangéliser, nous aurions évité bien des drames, par exemple celui de « four -à-chaud Ste Marie » et d’autres encore. Difficile de croire que Dieu habite en nous. Il est plus facile de se laisser guider par « le moindre effort », les fausses lumières de notre société de consommation. L’habile « serpent » se cache derrière la société pour nous dire : « Consommer, acheter, péter votre tête, tuer vous entre vous ». Ce qui m’importe c’est que je vende mes produits » « Ế nou ka pri adan sa kon Adan é Eve. An ka kwè é an pa tousèl si Légliz-la fè travay-a-y kon Jézikri ka mandé-nou, pétèt nou pa té ké pri adansa ». Sé sa Pap-la di an mannyè-ay : « Il est plus que jamais urgent de promouvoir dans le monde entier des conditions de travail décentes et dignes, orientées vers le bien commun et la sauvegarde de la création. Il faut assurer et soutenir la liberté d’initiative des entreprises et, en même temps, développer une responsabilité sociale renouvelée pour que le profit ne soit pas l’unique critère-guide ».

Apprends-nous Seigneur, en cette nouvelle année, à bien jouer notre rôle dans notre famille et dans la société. Et, fais que nous gardions, comme Marie, tous les évènements dans notre cœur, pour nous laisser guider par ton Esprit d’amour, de Justice, de vérité, de paix : signes de ton Royaume en nous et chez-nous. AMEN.

Père Dénécy.