Marcheurs Misyon Lari : un vrai esprit de famille !

Ce premier week-end de Carême cinquante vaillants marcheurs (et marcheuses !) de Misyon Lari se sont retrouvés pour vivre un temps fort de ressourcement qui a mis du baume au cœur de tous ! Sous la houlette du père Paul-Antoine Bernard, et du père Serge Plaucoste (toujours aussi volontaire et alerte, à 79 ans… chapeau !), une équipe s’est constituée depuis huit ans qui fait un travail de proximité et d’attention avec les jeunes des rues ; « et les jeunes qui se cherchent partout dans notre diocèse car les temps incertains sont difficiles pour eux » comme en témoigne une mère de famille catéchiste dans sa paroisse !

 

Après la messe à la chapelle de Pigeon Bouillante samedi matin, cap pour une marche sur deux jours qui les mènera jusqu’à à la chapelle Ste Thérèse de Basse-Terre dimanche 6 mars après-midi. 17 kilomètres le samedi à travers la montagne jusqu’à la chapelle Notre-Dame de Lourdes de Beausoleil où un accueil chaleureux leur a été réservé par la communauté des chrétiens de Vieux-Habitants. Après un dîner frugal mais succulent et tonique, une veillée de prière était organisée dans la chapelle à partir de la démarche spirituelle du Bienheureux Père Antoine Chevrier, fondateur du Prado : « Nous travaillerons à faire en sorte que les pauvres aient leur place privilégiée à l’intérieur de l’Eglise et qu’ils puissent y exprimer leur foi. Il s’agit pour nous de former parmi eux des chrétiens qui croient, qui aiment et sui se décident à agie selon l’Evangile. La Foi, l’Amour et l’Action voilà les trois effets qu’il faut cher à produire ! ». Bondyé O bondyé ou hélé-mwen, Jézikri ou kenbé-mwen, Ou voyé Lèspwi a-w si mwen pour mwen alé là-w voyé-mwen…

Le dimanche la marche à travers la montagne sur une dizaine de kilomètres continuait les méditations commencées la veille, et sur neuf stations, à partir du thème « Allons Ailleurs… » (Marc, 35,39)… et avec le fil conducteur du père Chevrier : « un saint, c’est un homme qui est uni à Dieu, qui ne fait qu’un avec lui, qui demande à Dieu, qui parle à Dieu et à qui Dieu obéit. C’est un homme qui a tous les pouvoirs de Dieu en sa main, c’est un homme qui remue l’univers quand il est bien uni au Maître qui gouverne toutes choses ». Amitié, solidarité, entraide est le trépied de ce cheminement. « La Fraternité véritablement » comme en témoignait Caël jeune père de famille de Petit-Bourg.

 

Ce dimanche matin, tandis que tous avaient pu passer la nuit ‘en campement’ dans la chapelle et les alentours mis à disposition par père Alfred Lavital… une prière fervente devant la grotte de Lourdes, (inaugurée et bénie le 11 février dernier par Mgr Macaire), permettait à tout le groupe de se placer sous le regard de Dieu et de Marie, et de baliser le déroulement de ce deuxième jour de marche (piloté de mains de maître par Timoléon guide de montagne chevronné). La joie est dans tous les cœurs, et la confiance permet un climat favorable intergénérationnel exemplaire, il faut bien le dire ! « C’est un plaisir de suivre la progression de ce groupe » me confirmait Jean-Pierre J. père de famille « et on sent que le groupe se renforce faisant tache d’huile sur tout le diocèse ». En effet le jeune couple Alix et Marie-R sont des Abymes « c’est un engagement qui nous relie davantage à l’Eglise diocésaine et à toute l’Eglise ». Sœur Aimée, de la Cté des Religieuses de St Joseph de Cluny de Versailles, est heureuse de participer à ce périple. « Je trouve grand réconfort à être là » confirme une mère de famille de Pointe-Noire ; tandis qu’une autre de Basse-Terre qui a l’habitude de marcher pour entretenir la forme témoigne : « marcher avec d’autres, échanger, méditer, porter tous les jeunes de nos familles dans la prière, voilà qui redonne l’espérance malgré la morosité ambiante actuelle ».

Dimanche cap sur Sainte Thérèse de Bas-du-Bourg où les attend chaleureusement la chorale de Fortuné Toussaint. « J’aime cette spiritualité du devoir d’état, telle que nous l’enseignait le père Céleste, et que je suis contente de retrouver ici dans le concret et l’engagement » témoigne A.G. grand-mère de la communauté du Sacré-Cœur qui, bon pied bon œil, ne veut pas manquer un seul kilomètre de marche « quand j’ai du mal à prier je marche, je marche pour mes enfants et petits-enfants, et pour tous les malades qui sont souvent bien seuls ! »  Une maman des Grands Fonds témoigne « je représente tous les membres de mon équipe TKL qui sont unis à nous par la prière tout ce week-end ! ». « En même temps qu’on prie et qu’on marche, ça permet aussi d’échanger entre nous, et c’est ça qui me fait revenir chaque année à ce temps fort Misyon Lari » témoigne un jeune en quête d’emploi. « Je réapprends à vivre en venant là » confirme un autre jeune plus discret qui sort d’une période difficile.

 

Annou changé vi an nou. Annou chanjé kyè an-nou, pou kwè bon Nouvèl-la : wi Bondyé enme-nou !

 

Jean-Marie Gauthier

Mysion Lari arrive à Basse-terre : Messe d'action de grâce!

TEMOIGNAGE :

 

Ma première rencontre avec le groupe Mysion Lari a eu lieu le 15 Janvier 2022 en la Chapelle Ste-Thérèse à Basse-Terre.

Après avoir écouté le Père Paul-Antoine qui nous a expliqué ce qu’est Mysion Lari, ma décision était prise, avec la grâce de Dieu, je ferai partir des marcheurs.

Samedi 5 Mars 2022, nous y sommes. Le rendez-vous était fixé à 6h du matin à Pigeon.

Durant les 17 kms, malgré les difficultés liées au parcours, j’étais bien. Je me suis sentie porter par Jésus. Le dimanche c’était beaucoup moins dur.

J’ai passé un excellent week-end de carême en compagnie de belles personnes.

Un week-end ponctué de prières, d’amour fraternel, de solidarité, d’échanges intergénérationnels.

Ce week-end spirituel m’a permis de me rendre compte du regard que je portais sur ces jeunes qui sont dans la rue. Avec l’aide de l’Esprit Saint, je sais que petit à petit, je pourrai aller à leur rencontre, pour les écouter et ensuite établir un dialogue.

Un grand merci à toutes les communautés qui nous ont chaleureusement accueillis, Bouillante, Vieux-Habitants et Ste-Thérèse. Merci également à Père Gilles.

Merci aux guides Timo et Christian.

Un très grand merci à Père Paul-Antoine, Père Plaucoste et toute l’équipe de Mysion Lari qui m’ont permise de prendre part à cette belle aventure et que je souhaiterais poursuivre.

Merci à Père Gérard. Dimanche j’ai vu un Curé HEUREUX. Il attendu deux ans, mais  Mysion Lari est arrivée à Basse-Terre.

 

Line SINSEAU

 Le samedi 05 mars 2022, de la chapelle de pigeon bouillante jusqu’à la chapelle de beausoleil Vieux-Habitants, j’ai participé à la marche annuelle de carême de « Mysion Lari ». Ce temps fort était sous le patronage du père Antoine CHEVRIER.

 

 Après 10 minutes de marche en forêt, je sentais mon   cœur me lâcher. Aidé et encouragé  par mon compagnon, j’ai réussi à rallier le premier point de ravitaillement.

 Motivé par père Paul Antoine, je me suis dit : « il n’est pas question que tu ne fasses pas ton  chemin de croix ». Devant ce parcours rude, devant ces mornes, je n’ai pas fléchi, j’ai pensé au Christ qui portait sa croix et qui a dit : “celui qui a décidé de me suivre, qu’il prenne sa croix et me suive “.

 

J’ai oublié à ces moments là, les douleurs de mes deux hernies discales, mes soucis de genoux, tout en essayant de ne pas m’asseoir de crainte que je ne puisse me remettre debout.  Aussi, je regardais autour de moi le visage de chacun des participants, quelquefois marqué par la souffrance, par l’épuisement, par la recherche de motivation…

 

 J’ai continué à prier pour les jeunes en souffrance, pour le monde entier, pour la paix entre les peuples. A la troisième station du chemin de croix,  le père Plaucoste nous a rappelé que nous avions un but personnel dans ce chemin de croix, et de ne pas oublier nos propres peines, souffrances, angoisses, nos fardeaux, car nous aussi avons besoin d’un avenir meilleur. 

 

A notre arrivée à la chapelle de Beausoleil en fin d’après-midi du samedi, après un bel accueil par les paroissiens de Vieux-Habitants et leur curé, nous avons vécu une veillée de prières. Des témoignages m’ont marqué : Témoignages concordant avec la mission d’un diacre qui m’avait dit à l’époque : “ma sœur prend ton bâton de pèlerin et suis moi. Le jour arrivera, c’est le Seigneur qui t’appellera “

 

 Dimanche, je n’ai pas effectué le trajet Beausoleil vers sainte Thérèse mais je faisais partie de l’équipe d’accueil des paroissiens de Basse-Terre. Lors de la messe d’action de grâce à la chapelle Sainte Thérèse, c’était à mon tour de témoigner du temps fort de la veille.

 

Merci au père Gérard qui m’a permis de participer à ce temps fort.

Merci au père Paul Antoine, au père Plaucoste et à toute l’équipe fraternelle de “Mysion Lari”

 

Ismène (paroissienne du Carmel)