Lancement de la Formation Permanente en diocèse

« Se former pour les chrétiens ce n’est pas une option mais une nécessité ». C’est par cette parole forte (du père Albert Chalder) et qui engage, que le père Thierry St-Clair responsable de la formation permanente dans le diocèse et directeur de l’enseignement catholique, a lancé le cycle de formation qui se met en place au niveau des doyennés. Et ce dimanche 6 mars marquait la messe de rentrée de cette formation à St Michel du Raizet. Tous les délégués des doyennés étaient présents, ainsi que de nombreux chrétiens envoyés par les paroisses. La foule des grands jours, chacun respectant les normes sanitaires. La rencontre a commencé par les Vêpres à 17 h 45 : magnifique liturgie animée par une chorale qualifiée, qui soutenait bien la ferveur de la foule et surtout le jeu d’orgue très professionnel de Jean-Michel Lesdel titulaire des grands orgues de la cathédrale de Basse-Terre, et habitué de ce temps liturgique du dimanche soir. De quoi se mettre dans les bonnes dispositions de prière pour nous préparer à cette action de grâce pour le lancement de la formation permanente dans notre diocèse. Elle concerne en effet tous les chrétiens dans leur mission baptismale.

A 18h15 dans une belle procession, la messe pouvait commencer. Elle était présidée par le père Thierry St-Clair curé de St Michel, et concélébrée par les pères Jonas St Paul, Isidore Mbokolo, Albert Blanchard, Daniel Kouatouka, Serge Matola, Roland Kinkouni, Wilner Fis-Aimé et Simon-Pierre. Diacre Jean-Paul Le Vif était en tenue de service, entouré des jeunes et adultes de chœur impeccables. Sœur Madeleine Sene, de la congrégation des Srs de St Joseph de Cluny avait pris place dans le chœur en tant que formatrice qualifiée dans l’Histoire des grandes religions.

 

C’est le père Isidore, salésien, a prononcé l’homélie. « Le lancement de cette formation importante pour les chrétiens de notre diocèse correspond avec le début du Carême : où nous voyons Jésus mis à l’épreuve par le diable, tandis qu’il vit un temps de désert pour le rapprocher de Dieu son Père. Jésus ne se laisse pas ébranler. Ce chiffre de quarante jours de carême est symbolique dans la Bible et on le retrouve souvent. Pour nous aujourd’hui il s’agit de vivre en vérité un temps de conversion. Temps favorable pour créer des ponts dans notre quotidien : ponts de prière personnelle et en Eglise, ponts de jeûne pour consolider notre foi et notre charité, ponts de partage pour que notre aumône serve à nos frères et sœurs dans le besoin. Ce temps de formation qui se présente à nous, et qui s’inspire du vécu de tant de femmes et d’hommes dans les Ecritures, nous oblige à ne pas être matérialistes quand le verbe Avoir prime sur le verbe Etre. Le diable est celui qui divise : réfléchissons bien aux combats de la vie qui se présentent, aux conflits qui naissent dans les familles, à la soif de pouvoir qui fait souvent oublier Dieu. Je dois donner la primauté à l’être : au lieu de dominer je vais préférer servir. Notre rassemblement aujourd’hui nous procure à tous à la fois une grande joie et une véritable espérance ; une fois avancés dans notre formation, nous serons de véritables disciples de Jésus-Christ aptes à servir et à aider dans nos communautés et mouvements. »

La messe pouvait se poursuivre dans une grande ferveur. Et père Thierry St-Clair avant l’envoi traçait les grandes lignes de l’engagement que nous devrons tenir en Eglise. « Le 20 mai dernier le pape François instituait le ministère laïc de catéchiste, montrant bien l’importance de cette mission d’Eglise qui suppose une foi authentique à toujours approfondir, une maturité humaine, et une formation biblique, théologale, pastorale et pédagogique. Cette expérience préalable est murie dans le vécu chrétien de tous les jours. Un enthousiasme apostolique doit nous mobiliser, ainsi que le sens de la collaboration et du service dans l’Eglise. Former et accompagner les agents pastoraux est une préoccupation du diocèse, ainsi que nous l’a redit Mgr Macaire notre administrateur apostolique : former les enfants et les jeunes dans les sacrements de l’initiation chrétienne, accompagner les couples qui se préparent au mariage. Cela concerne aussi tous ceux et toutes celles qui ont une mission d’évangélisation dans le diocèse. »

 

Puis tous les formateurs étaient présentés, et les dernières directives étaient proclamées pour que l’organisation et la logistique soient impeccables en doyenné et permettent le bon accueil de tous.

« C’est un bel idéal que celui de toujours se former, car on n’a jamais fini d’apprendre en vérité » disait Claudine, jeune mère de famille à la sortie. Sandrine déléguée paroissiale de Grande Terre disait sa joie d’avoir vécu ce grand moment de ferveur : « c’est de bon augure pour embrayer comme il faut cette formation indispensable pour accompagner nos enfants et nos jeunes ». « Il ne faudra pas oublier les chrétiens des îles de notre archipel, me faisait remarquer Lisberthe, de Saint-Louis, heureuse d’avoir reconnu sans ancien curé dans les concélébrants. J’imagine que les calendriers pourront s’adapter au mieux au fur et à mesure. »

Tous les renseignements concernant le déroulement des formations est mis à jour régulièrement sur le site du diocèse. « Nous pouvons avancer dans la confiance, la cohérence et la solidarité, c’est ainsi que dans nos familles ça ira mieux ! » lançait un père de famille du Lamentin en récupérant sa bouteille d’eau pour la route à la sortie.

Nos remerciements à tous : les formateurs, les curés qui soutiennent leurs fidèles, les chefs d’établissement de l’enseignement catholique, les délégués des doyennés et des paroisses…

Annou alé !

 

Jean-Marie Gauthier

Témoignage :

« Merci à la paroisse de St Michel du Raizet d’avoir bien soigné la liturgie de cette rencontre importante. Merci à Jean-Michel Lesdel, grand artiste guadeloupéen de talent qui est fabuleux quand il tient les grandes orgues de nos églises, et qui demeure éclectique dans son art (et les jeunes qui le suivent ne s’y trompent pas)  le dernier concert à l’Archipel à Basse-Terre avec la compagnie de Jérôme Castry, il y a quinze jours, dans un programme de musique caribéenne et de biguine a enthousiasmé le nombreux public présent et notamment les jeunes. Faites-nous prier dans nos églises, Maître Lesdel, et enthousiasmez tous les publics à l’extérieur ; vous conjuguez si bien l’art, la spiritualité et la fraternité dans un professionnalisme artistique à couper le souffle. Vous êtes un grand guadeloupéen qui faites honneur à votre pays ! Merci ! »   J.-M. G.