La Sécurité Routière est l’affaire de tous !

« Voilà un domaine que toutes les composantes de la société prennent à bras-le-corps aujourd’hui en Guadeloupe c’est pourquoi je suis là » m’expliquait à l’entrée du Mémorial’Act ce lundi 28 mars à 15 heures Roland A., chef d’entreprise, venu aux Assises de la Sécurité Routière. « J’ai des salariés et je me dois de les protéger des risques encourus ».

 

Les chiffres en effet sont alarmants :

En 2021 dans notre Guadeloupe :

461 accidents de la route.

636 victimes de la route

65 tués sur nos routes : dont 14 piétons, 20 motards, 5 cyclistes, 26 automobilistes.

 

Les chiffres à eux seuls parlent. La courbe est ascendante depuis quelques années c’est pourquoi ces assises ont été mises en place pour qu’une prise de conscience se fasse authentiquement : à la fois collectivement et individuellement.

Après les associations, les collectivités, toutes les instances éducatives, scolaires, citoyennes, politiques, sanitaires, professionnelles et religieuses étaient invitées à donner leur avis et proposer des solutions pour endiguer ce fléau. « Les statistiques et les chiffres font froid dans le dos » déclarent les services préfectoraux. « Il nous faut regarder les choses en face, et faire un travail de conscientisation, prévention et de formation » appuie Arlette Oxybel qui promeut à tous les niveaux l’Eco-conduite.

 

Cet après-midi les entrepreneurs sont venus apporter leur expertise, conscients qu’ils sont que leurs collaborateurs et salariés sont souvent sur les routes. « Nous avons 2480 kms de routes en Gwadloup, et nous avons eu 65 morts l’an dernier : 1 mort tous les 38 kms ! Comment pouvons-nous dormir tranquilles ! » Le triptyque : comportement, addiction, vitesse est le plus dangereux. C’est sur lui qu’il faut agir. Tous les établissements scolaires d’enseignement en sont bien conscients. Le LEP de Blanchet par exemple est à la proue du navire de cette éducation/prévention : chaque année des forums sont créés pour permettre aux jeunes de prendre conscience des dangers et de se responsabiliser : les élèves ont la possibilité de faire l’apprentissage sur des simulateurs. L’Enseignement Catholique et les instances de l’Eglise veulent apporter leur pierre à l’édifice.

 

Aimer Dieu et aimer l’Eglise, c’est aussi vouloir préserver la famille, faire progresser la société dans le sens du bien commun et apporter la sécurité et le bonheur autour de nous. « Montre-moi comment tu conduis, je te dirai qui tu es ?»  disait le père Guy Gaucher, quand il était professeur de spiritualité au grand séminaire d’Orléans (avant d’être nommé évêque de Lisieux) « comment tu te conduis dans la vie et comment tu conduis sur la route. Il faut être concret. L’éducation spirituelle c’est aussi l’ancrage dans la vie concrète. Ce pragmatisme du comportement élève l’âme ».

N’hésitons pas dans toutes nos réunions de groupes, de formation, de mouvements, d’aumônerie, de catéchèse… de parler de la Sécurité Routière ! « Quel engagement de jeune chrétien prenez-vous aujourd’hui à la suite du sacrement de Confirmation que vous recevez ? » avait demandé Mgr Cabo aux jeunes confirmands de l’aumônerie Dom Helder Camara en 2007 à St Jean Bosco. L’un deux avait répondu : « je m’engage à rendre ma Guadeloupe plus belle en faisant un effort de comportement écologique : participer régulièrement aux nettoyages des plages de ma commune ! » Et un autre : « je m’engage à ne plus boire aucun alcool avant de prendre ma moto, et je m’engage à faire en sorte que la sécurité routière progresse chez nous en respectant les panneaux de circulation et les limitations de vitesse ! » Mgr Cabo les avait félicités chaleureusement et cités en exemples : « continuez de vivre en chrétiens surtout, et revenez me voir régulièrement pour me dire où vous en êtes de votre engagement et de votre responsabilité, je serai heureux d’échanger avec vous ! »

 

Jean-Marie Gauthier