Ferveur et Fraternité en la fête de Sainte Thérèse

Deux paroisses dans notre diocèse ont été placées sous le patronage de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : Prise d’Eau, et Ste Thérèse Bas-du-Bourg à Basse-Terre.

« Ce vendredi à Prise d’Eau, il y avait foule pour solenniser notre sainte patronne. Et notre curé, père Antony Etienne, a su nous accompagner dans un chemin spirituel qui a fait du bien à tout le monde » m’a écrit dans un message watsapp Christine D. mère de famille.

 

A Sainte Thérèse Bas-du-Bourg ce samedi 1er octobre au soir à Basse-Terre  il y avait affluence pour clôturer la neuvaine qui chaque jour a été suivie avec beaucoup de fidélité. « Rivière des Pères a été tellement ébranlé dans sa chair par la tempête Fiona. Nous avons eu le souci d’aider les gens qui sont dans la peine, et aujourd’hui nous venons prier sainte Thérèse de continuer de nous venir en aide et de répandre sur nous ses pluies de roses réconfortantes ! » m’expliquait Clotaire, grand-père du quartier, avant la messe. La solennité était de mise dès l’entrée de la cérémonie avec la statue de sainte Thérèse magnifiquement ornée et portée en procession par les hommes, suivie par les nombreux jeunes et servants d’autel. La magnifique chorale de Fortuné Toussaint s’est donnée à plein cœur entraînant la foule des chrétiens rassemblés là dans une vraie communion. « Louange à toi Sainte Patronne, obtiens de Dieu qu’il nous pardonne et nous pourrons mieux fêter ton saint nom, Sainte Patronne. Car nous voulons sur cette terre, te célébrer comme nos pères et nos enfants te rediront nos chants ». Ma voisine me souffle à l’oreille : « que j’aime ce chant d’entrée, il montre bien que derrière sainte Thérèse de Lisieux nous formons une vraie famille et c’est elle qui fait notre unité ! »

La messe était présidée par le père Roland Kinkouni, curé de Trois-Rivières et cérémoniaire diocésain qui a assuré l’homélie. Elle était concélébrée par les pères Remy Siouray, vicaire, et Gérard Foucan curé de Basse-Terre. La Parole de Dieu dans Isaïe « réjouissez-vous avec Jérusalem » se prolongeait avec l’Evangile de Matthieu : « qui accueille un enfant, c’est moi qu’il accueille »… Père Roland insistait dans son enseignement pour dire combien la petite Thérèse, pourtant Docteur de l’Eglise, pourtant patronne des missions bien que demeurée dans son couvent, était restée « toute d’humilité… par sa petite voie qu’elle met à notre portée… elle s’est donnée totalement à Dieu, et ancrait cet amour nos seulement pour Dieu mais surtout pour ses frères car ‘dans le cœur de l’Eglise ma mère, je serai l’amour’… proche de nous, de nos réalités, ‘je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre’, a-t-elle martelé dans ses écrits. Voilà qui est encourageant pour nous qui dans les turbulences d’aujourd’hui manquons souvent de vertu : nous nous égarons, nous perdons l’essentiel, nous cultivons l’individualisme et le ressentiment ; alors que la pédagogie de Dieu c’est l’humilité ici-bas pour nous ouvrir toutes grandes les portes du Royaume des cieux. Allons au contraire dans les périphéries comme nous y invite le pape François pour cultiver la paix, l’amour, l’entraide et la solidarité. Eradiquons de nos vies la haine, les violences, les mesquineries délétères. La sainteté dont Thérèse est l’exemple vivant est un appel pour tous ! « 

 

La messe pouvait se poursuivre dans une ferveur réconfortante pour tout le monde. Magnifique chœur d’enfants au moment de la méditation après la communion. « J’en ai le souffle coupé, me disait Marie-Lisiane, mère de famille et responsable des groupes ‘la prière des mères’ à travers le diocèse. La conviction de cette chorale magnifique a emporté mon adhésion. Et le chœur des enfants m’a tiré les larmes des yeux. De même ces enfants qui dans la procession finale répandait des pétales de roses sur le passage de tous les fidèles ! »

 

Woulo bwavo à ce bel esprit de famille qui règne à la chapelle Ste Thérèse de Bas-du-Bourg, et qui s’est manifesté par le petit partage offert pour resserrer les liens d’amitié ! « Vraiment l’espoir est au rendez-vous quand on vient à Ste Thérèse Bas-du-Bourg ! » s’exclamait Théry, jeune du quartier, venu nous serrer la main à la sortie. 

 

Jean-Marie Gauthier