Avec saint Charles de Foucauld construisons la fraternité universelle !

Ce dimanche 4 décembre Famille Fraternité de l’Incarnation a célébré en diocèse la fête de son saint patron à l’habitation Clo-Terre à Bovis Baillif. Une soixantaine de personnes s’est retrouvée pour la messe à 9 h célébrée par père Silvère Numa et animée par Lina Racon. Ce lieu en pleine nature, aménagé harmonieusement sur les hauteurs « met en avant une écologie de la vie qui est pleine de bon sens pour tout le monde, qui privilégie la fraternité et le service, surtout pour les jeunes qui aiment venir là et se ressourcer » nous explique Clotaire Amélaïse qui met tout son cœur à l’ouvrage dans une simplicité et une humilité qui l’honorent. « Heureusement je suis épaulé par la présence toujours laborieuse et serviable de Martine et Jean-Claude Glandor » poursuit-il. Et de conclure : « heureusement je crois en Dieu et maître de toutes choses ».

La décoration florale (avec cette magnifique couronne de l’Avent confectionnée par Jean-Claude à partir de fleurs magnifiques et de plantes locales), le tableau du père de Foucauld exposé qui a été offert à la chapelle de saint Jean Bosco par sœur Emmanuelle Victor, co-fondatrice des petites sœurs de l’Incarnation quand les petits frères étaient là, et le talent de Lina Racon « ont concouru à faire de cette eucharistie un vrai moment de ferveur, de foi et d’unité des cœurs » comme a dit Juney Cophy, membre de notre groupe et fidèle de la première heure, à la fin. « Evè Jezikri, annou leve pou enme kon Bonye Limenm enme nou ! »

 

Dans son homélie père Silvère Numa a situé Charles de Foucauld « le frère universel » comme lui-même aimait le dire « et aujourd’hui nous constatons combien l’écho de toute sa vie est porteur de sens et salvateur pour nous dans la période terrible que nous vivons … Nous pensons durant cette messe à tous les petits frères et les petites sœurs de l’Incarnation qui, en Haïti, ont engagé leur vie pour aider les paysans et les familles pauvres à tenir bon malgré les difficultés terribles du moment à l’exemple du père de Foucauld ! »  « Vini Pitit à Bondyé. Jennérasyon lasa bouzen-w toubólman ! Jenn kon viyé, nou ka atann vou, vini sové nou. »

La deuxième partie de la matinée était consacrée à l’enseignement de Patricia Claret, directrice des Soins Palliatifs en Guadeloupe. Avec beaucoup de pédagogie et de conviction elle a su expliquer le cheminement dans lequel les bénévoles de ce service de plus en plus indispensable dans l’accompagnement des malades en fin de vie, s’engagent. « On ne s’imagine pas la souffrance, et l’isolement parfois, des familles comme des malades, qui vivent des moments terribles ! » Il est bon d’être là, simplement, dans le respect et la simplicité, dans la compassion et la bienveillance, à côté des équipes médicales qui font déjà tout ce qu’elles peuvent pour soulager la souffrance physique ; mais la souffrance morale, psychique, spirituelle nécessitent une attention : un mot, un regard, une main tendue, une écoute…  Père Numa intervenait après Patricia Claret pour faire le lien avec l’Evangile, et de poursuivre à l’exemple de Charles de Foucauld qui toute sa vie à témoigner « de sa confiance en Dieu, comme d’un fils qui se sait aimé ! ». Et père Numa de poursuivre : « si Charles de Foucauld est saint aujourd’hui c’est qu’il a été humain à fond, comme le Christ ! ». Et de faire le lien avec les propos de Patricia Claret sur l’accompagnement des malades. « Tout don de soi est un don à Dieu à travers le frère ! »

 

Après ces moments de réflexion, de prière et d’échange, l’heure était venue de partager le repas ensemble : repas écologique par excellence… succulent et constitué de produits locaux ! Bravo à Martine et Jean-Claude Glandor… qui avec leurs enfants nous ont confectionné aussi des Kassavs délicieux.

L’après-midi partage avec Jean-Claude pour conclure cette chaleureuse et sympathique journée : le patrimoine guadeloupéen, la culture, l’histoire locale… tout y est passé. Jean-Claude est intarissable et surtout « il est un passionné passionnant » comme nous avons tous pu le remarquer. Et quel talent oratoire ! Plein d’humour aussi… « nous avons tous beaucoup appris. » déclarait avec joie Frantz Soudron à la fin de la journée. 

Terminons par la prière de l’hymne au Père de Foucauld écrit par Frère Francklin Armand sur une musique de M. Dannaud : « Frère Charles est canonisé, il unifie de partout les actions, il donne force et volonté à la Fraternité de l’Incarnation ! »

Jean-Marie Gauthier