C’est ainsi que, profitant du temps de l’Avent, tous les chefs d’établissement se sont retrouvés à Marie-Galante du 13 au 16 décembre pour un temps de formation sous la houlette de l’AFFEA (Académie Francophone de la Formation, de l’Enseignement et de l’Accompagnement). M. Amos Ngoupayou, membre éminent de cet institut, après avoir longtemps enseigné et dirigé plusieurs établissements scolaires dans nos contrées, a beaucoup travaillé toutes les questions de gouvernance, de gestion, d’éducation, de législation, de pédagogie afin d’aider les directrices et directeurs d’établissement scolaire à faire face à toutes les situations. « Les temps changent, le monde bouge, il faut nous tenir en alerte et ne rien négliger pour tenir bon dans la fonction et accompagner la jeunesse comme il faut » n’hésite-t-il pas à dire. Et Sylvana Daher, directrice de l’Externat de Pointe-à-Pitre, renchérit dans une interview en radio : « on a beaucoup appris à cette formation qui était particulièrement dense… je suis jeune chef d’établissement et j’avoue trouver grand intérêt dans ces temps forts qui permettent aussi à tous les collègues de se connaître mieux, de s’épauler et de négliger aucun aspect comme celui de la pastorale par exemple… et on a apprécié hautement que Mgr Philippe Guiougou, notre évêque, vienne nous stimuler et nous encourager à aller de l’avant ».

Quatre thèmes ont été travaillés ensemble : « la gouvernance d’un établissement scolaire : autorité leadership ou canon » ; « la gouvernance d’un établissement scolaire : les clefs d’un leadership éducationnel » ; « Répartition et attribution des moyens d’enseignement : comprendre les processus et les enjeux » ; « les enjeux de la gestion matérielle, économique et financière ». M. Ngoupayou, en capitaine au long cours et pédagogue averti, n’a pas manqué de nous stimuler et de mettre à jour nos connaissances. De même la soirée passée avec notre évêque autour du thème : « la dimension pastorale de la mission du chef d’établissement » a été particulièrement instructive et revigorante : il s’agit en effet d’être bien relié à la pastorale diocésaine d’une part, mais aussi aux paroisses. Et de nous appuyer sur les statuts de l’enseignement catholique qui définissent les missions et engagements. Cette dimension spirituelle est très importante et guide nos travaux, nos projets, nos actions et le labeur de tous. Ainsi les familles doivent cheminer avec nous et les jeunes sont interpelés pour connaître Jésus-Christ et mettre en application son enseignement premier. « Cette quête du bonheur et de l’épanouissement est à développer dès tout petit chez les enfants » comme le disait Maria Montessori. Allons aux périphéries car nul ne doit être exclu du champ de l’Enseignement Catholique, et les grandes questions de l’éducation aujourd’hui doivent être prises à bras le corps si l’on veut assurer à notre jeunesse des lendemains meilleurs !