A Jeanne d’Arc : la moisson est abondante !

Quelle belle joie de vivre ! Il fallait les voir tous ces enfants de l’école Jeanne d’Arc, et des établissements d’enseignement catholique de Basse-Terre ce 3 février défiler pour carnaval dans les rues de la ville ! Familles, Equipes de direction et ensembles éducatifs et pédagogiques, associations de parents… tous sur le pont pour que cette belle fête soit porteuse d’espoir artistique et de fraternité pour tous ! Les enfants de Jeanne d’Arc l’ont bien compris qui s’étaient préparés comme il faut et s’en sont donnés à cœur joie !

Mme Annick-Claude Labry, est depuis septembre 2023, la nouvelle directrice de l’école Jeanne d’Arc sur le site de Saint Jean Bosco à Gourbeyre. Elle a bien voulu répondre à nos questions.

 

1°) Annick-Claude, dites-nous rapidement qui vous êtes, et le parcours qui vous a amenée à diriger cette école !

Après mes études et un parcours de vie professionnelle en France, je suis revenue en Guadeloupe en 2008 et j’ai continué mon activité en tant que Formatrice jusqu’en 2013 où sur proposition d’une amie j’ai postulé en tant que suppléante dans l’enseignement catholique. C’est comme cela que je suis arrivée à l’école Jeanne d’Arc à Gourbeyre à la rentrée de septembre 2014.

2°) Comment va Jeanne d’Arc dans son quotidien ? parlez-nous de cette école.

Jeanne d’arc est une petite école qui accueille 109 élèves de la TPS au CM2. Elle dispose également de 2 dispositifs pour les élèves à besoins éducatifs particuliers, ULIS (pour les élèves ayant une notification de la maison départementale des personnes handicapées) et un RA (Regroupement d’Adaptation) accueillant des élèves qui ont besoin d’un « petit coup de pouce » en groupe restreint pour se sentir bien dans ses baskets. D’ailleurs notre thème notre projet établissement : « TOUS DIFFERENTS, TOUS IMPORTANTS » et on travaille sur l’un des axes : « bien dans son école, bien dans son corps ». Pour faire vivre tout cela, bien sûr cela génère des frais que nous devons au quotidien tenter de trouver à travers des petites actions. Nous connaissons tous les réalités financières de l’école, donc, il faut bien sûr se retrousser les manches, mais que les décideurs, financeurs s’assoient autour d’une table pour discuter de l’avenir de JEANNE D’ARC, qui est un établissement catholique sous tutelle diocésaine. « N’est-ce pas dans la différence qu’on s’enrichit » comme le dit le Petit Prince, de Saint-Exupéry.

 

 3°) Mais le site écologique par excellence possède aussi de nombreux atouts. Dites-nous.

Nous partageons le site avec l’association Saint Jean Bosco/Auteuil ; il ne nous appartient pas. De ce fait, l’école est dotée d’une petite parcelle sur laquelle nous pourrions proposer une activité jardin (projet en cours d’élaboration) en partenariat avec Nutri Bosco Lokal ; nous y travaillons et espérons que pour la prochaine année scolaire ce sera une réalité. Il nous faut des aides et des appuis dans ce sens. C’est pourquoi nous recherchons les fonds nécessaires pour la pérennité car même si Nutri Bosco Lokal nous accompagne, ça ne suffira pas, il faut penser à la continuité. L’argent nécessaire pour que le projet soit viable.

4°) L’implication des familles et des parents est essentielle pour faire face. Vous sentez-vous soutenue ?

Sans l’implication des parents, ce projet est passible d’essoufflement. Nous avons la chance d’avoir les deux associations de l’école : PEGASE (association sportive et culturelle), dont le président est Mr Joan Gautier, et la présidente de l’APEL, l’association de parents d’élèves représentée par Mme Sabrina Gautier et leurs membres qui nous soutiennent énormément. Ce sont des bénévoles, en activité professionnelle par ailleurs, mais qui donnent de leur temps, de leurs conseils pour m’aider dans ma mission. C’est pour moi l’occasion de les féliciter grandement et de leur exprimer toute ma reconnaissance.

 

5°) De même des paroisses vous ont apporté leur soutien. Je pense à la paroisse St Michel du Raizet qui a organisé à Noël deux temps forts repas partagés qui ont obtenu un franc succès. Expliquez nous.

Nous avons effectivement eu un soutien de la paroisse du Raizet qui a organisé pour les fêtes de fin d’année deux actions afin de nous permettre d’impulser des activités à l’endroit des élèves de l’école et nous les remercions infiniment. Les bénéfices d’un montant de 1 300€, ont été reversés dans leur totalité à l’école.

Les instances de l’école OGEC, APEL et PEGASE ont aussi organisé un temps de louange fin novembre toujours dans le but de disposer d’un fond pour les activités au quotidien de l’école afin d’éviter de demander une participation des parents en dehors des frais liés à la scolarité.

C’était l’occasion également d’inscrire l’école dans la dynamique du territoire en permettant au grand public qui ne connait pas l’établissement de le découvrir ou redécouvrir car nous avons eu la visite d’anciens parents d’élèves ou d’anciens élèves devenus adultes maintenant.

6°) “L’espérance et la fraternité aideront notre école à aller de l’avant” avez-vous clamé lors de la soirée de louange et de prière communautaire réunissant tout le monde fin novembre dernier. Parmi les raisons d’espérer, il y a l’augmentation des effectifs qui montrent combien les familles tiennent à Jeanne d’Arc, les projets natures entre autres qui y sont menés, et les classes ULIS pour l’accompagnement personnalisé des enfants dans le besoin et le Regroupement d’Adaptation. Donnez-nous des raisons d’espérer en demain pour cette école qui nous tient à coeur.

Christ hier, Christ aujourd’hui, Christ demain pour tous et toujours. Il est aux commandes, nous mettons notre espérance en Lui et Lui fera le reste. La mission n’est pas facile mais Il nous (nous, je veux dire, la communauté éducative (parents, enseignants, personnel non enseignant, PEGASE, OGEC, Appel) appartient juste de nous mettre ensemble pour prendre soin des élèves qui nous ont été confiés à travers les parents, avec amour, justice et fermeté.

« Merci Annick-Claude Labry ! Fos é kouraj à vous ! Vous pouvez compter sur notre soutien ! » a dit récemment M. Willy Francillette, jeune président de l’UDROGEC.

 

Propos recueillis par Jean-Marie Gauthier