Journée des malades : un souffle vivifiant !

Ce dimanche 11 février, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, avait lieu la 32ème journée mondiale des malades. « C’est pour moi la journée annuelle phare de ressourcement, témoigne Gertine-M., grand-mère de Pointe-Noire, atteinte d’une maladie incurable qui la fait terriblement souffrir. Tous les jours je dis mon chapelet, souvent toute seule, quelquefois avec des gens qui me visitent. Je ne me décourage pas… mais il est bon de reprendre souffle afin que notre âme ne s’essouffle pas, j’aime aller prier à la chapelle de Beausoleil à Vieux-Habitants ; et aujourd’hui je suis là au CHU, bien entourée, la force de l’onction des malades que m’a donnée Mgr notre évêque va me permettre de tenir ! » « Voilà une belle parole d’espérance, qui nous unit tous ici, malades, accompagnants, équipes médicales… Notre-Dame de Lourdes au cœur de nos vies à tous ! » conclut L.S. qui est membre de l’aumônerie Catholique du CHU.

La messe a rassemblé une foule de croyants soudés sous des chapiteaux bien agencés sur le parking des médecins à l’entrée du centre hospitalier de Pointe-à-Pitre. Présidée par Mgr Philippe Guiougou, assisté du père José Ngoma, aumônier de l’hôpital, la cérémonie était magnifiquement animée par la chorale du Sacré-Cœur (chorale de la messe dominicale de 6h30).

« C’est l’unité de tous ceux et toutes celles qui travaillent là qui saute aux yeux » comme me le disait Gérard J., de Grands Fonds Sainte Anne, venu accompagner sa maman en soins actuellement. Il poursuivait : « On souffre tous de quelque chose, vous savez, on a tous mal quelque part. En venant ce matin par la route, j’étais dans les bouchons du fait du carnaval qui se prépare (où je vais d’ailleurs amené mon fils qui après la messe ira rejoindre le groupe dont il fait partie et qui va défiler), on entendait l’émission Parole d’Evêque sur radio Massabielle dans laquelle Mgr Philippe nous expliquait fort justement qu’on avait tous besoin de « réparation » intérieure (physique ou autre)… moi qui suis mécanicien de métier je vois tout à fait ce qu’il veut dire… ma mère a reçu l’onction des malades, et nous, mon fils et moi qui l’accompagnons, on a puisé la force dans la communion de cette eucharistie vivante et vibrante ! » La force de Dieu agit dans votre faiblesse, comme Mgr Philippe l’a si bien expliqué dans son homélie.

Beaucoup de jeunes étaient présents à cette messe (non seulement les enfants qui ont magnifiquement chanté à la fin), mais aussi les jeunes étudiants en médecine venus se ressourcer aussi et apprendre à prêter mains fortes « non seulement dans les soins, mais aussi dans l’accompagnement » comme me disait l’un d’eux.

En tout cas, chapeau à cette nombreuse équipe de l’aumônerie catholique du CHU, qui, dans sa diversité, sait se mettre à la portée de tous et sait fédérer les bonnes volontés et les énergies de tous ! Marie-Antoinette dans son mot de conclusion encourageait tout le monde à aller de l’avant et à poursuivre humblement la route ! Et son mari aussi ! Grand merci à tous !

« Que le Seigneur dans sa grande bonté nous réconforte par la grâce de l’Esprit-Saint, qu’Il nous sauve et nous relève ! » voilà de quoi tenir face à l’adversité ! « Unité et Fraternité, deux bâtons à ne pas lâcher pour résister dans la vie ! » disait Jordan, dix-sept ans, en remontant dans sa voiture après la messe. Et d’ajouter « même au carnaval on en a besoin ! »

Jean-Marie Gauthier

(Photos D Bajazet et T Funderé)

Témoignage :

En ce dimanche 11 février 2024, dans le cadre des journées mondiales des malades dont le thème est «  il n’est pas bon que l’homme soit seul », soigner le malade en soignant les relations. De nombreux chrétiens se sont déplacés malgré le carnaval et un temps pluvieux pour être autour des malades.

Monseigneur GUIOUGOU a rappelé l’importance du sacrement de la réconciliation et a demandé à des chrétiens qui le souhaitaient de témoigner sur les bienfaits de ce sacrement : pour certains le sacrement de réconciliation libère, permet une renaissance, on devient léger et propre, on ressent la guérison, on se sent plus en lien avec Dieu, on est pardonné, un déclic s’opère et tout devient possible, les portes s’ouvrent vers la réconciliation. C’est donc un passage de l’obscurité à la lumière.

Des malades, le personnel de soins et de nombreux chrétiens ont reçu le sacrement des malades, sacrement de guérison en lien avec l’Evangile du jour : la guérison du lépreux.

Le sacrement de réconciliation et le sacrement des malades sont liés et appelés sacrements de guérison car ils permettent la libération de l’esprit et du corps sous l’action de l’Esprit-Saint.  C’est une guérison spirituelle et physique qui s’opère chez l’homme dans son intégralité.  « Va ta foi t’a sauvé » c’est Jésus qui guérit et libère du péché. C’est l’amour profond de jésus pour les malades et les souffrants qui se manifeste. Il veut que l’homme soit debout.

C’est avec joie que le père José NGOMA et l’équipe de l’aumônerie ont vécu ce grand moment. C’est dans l’humilité, la joie, et le faire ensemble que chaque année la messe des malades est organisée au CHUG.

Après cette belle célébration, Monseigneur Philippe GUIOUGOU a partagé un repas convivial avec le père José et l’équipe de l’aumônerie sur le parking du CHUG.

Nous remercions la chorale de 6H30 du Sacré-Cœur et monsieur Lucien SIDAMBAROME violoniste qui ont animé cette belle célébration eucharistique.

Nous remercions Monsieur Guy LOSBAR et Mme LERUS Chantale qui ont permis la mise en place de toute la logistique nécessaire à l’organisation de cette messe.

Ce fut une belle expérience en périphérie avec les plus faibles en célébrant le Christ, là où il nous appelle.

                                                                                                               Marie-Antoinette GALANTINE