Visite pastorale très riche de Mgr Philippe GUIOUGOU dans le doyenné de Basse-Terre

Durant la semaine du 20 au 25 février, Mgr Philippe GUIOUGOU, évêque de Guadeloupe, a effectué sa première visite pastorale de doyenné. C’est celui de Basse-Terre qui a inauguré ces déplacements mensuels de notre pasteur qui le conduiront à parcourir ainsi tout le diocèse jusqu’à l’an prochain.

Un succès sur toute la ligne. C’est ce qui ressort unanimement de la première visite pastorale de Mgr Philippe, notre évêque, dans le doyenné de Basse-Terre. Ce secteur qui regroupe les paroisses du chef-lieu, de Baillif, Gourbeyre, Saint-Claude et Vieux-Fort a ainsi inauguré cette belle démarche qui conduira notre pasteur, à raison d’une visite par mois, à aller à la rencontre des dix doyennés du diocèse. Pour ce premier déplacement en doyenné, Mgr Philippe était accompagné de son vicaire général, le Père Gérard Foucan. Mais aussi des pères Vincent de Paul (membre du conseil épiscopal et Gilles Mavoungou doyen de Basse-Terre. L’évêque de Guadeloupe a donc visité toutes les paroisses de ce doyenné pour échanger avec ceux et celles qui les animent et les font vivre. Sans oublier les acteurs économiques, le monde de la santé, les maires, conseillers municipaux, députés, autres élus et les représentants d’associations œuvrant dans chacune de ces communes, dans le domaine de la solidarité ou encore de l’insertion.

Des forces et faiblesses décryptées

Parmi les moments forts de cette visite pastorale, de fructueux temps d’échanges avec les jeunes, les serviteurs en paroisse qui s’occupent des funérailles, mais aussi des visites des malades. A Vieux-Fort, justement, l’évêque de Guadeloupe et les prêtres qui l’accompagnaient ont donné le sacrement des malades à 80 patients et personnes âgées de la commune. Ce déplacement de notre pasteur dans le doyenné de Basse-Terre fut de même l’occasion de belles rencontres avec les fidèles au gré des célébrations eucharistiques. Mais aussi de belles surprises notamment sur les hauteurs de Baillif où Mgr Philippe a pu s’imprégner du vécu des agriculteurs de fruits et légumes. L’on retiendra par ailleurs de cette visite pastorale, cet échange très inspirant, avec un producteur de café de 90 ans, sur sa passion pour cette culture et une leçon de vie sur la patience.

Ce déplacement pastoral de l’évêque s’est achevé dans la commune de Gourbeyre, où là aussi, à l’instar de toutes les autres localités visitées, Mgr Philippe s’est entretenu avec le maire de la commune à l’hôtel de ville. Il y eut également une séance de travail avec les catéchistes du doyenné à la chapelle de St Jean Bosco, la visite d’un EHPAD suivie de la messe et une rencontre avec les associations caritatives qui interviennent dans le doyenné auprès des plus démunis. Dimanche 25 février, dans cette même paroisse de Gourbeyre Mgr Philippe s’est adressé aux jeunes de la catéchèse du doyenné à l’église Saint Charles Borromée, pour les exhorter à prendre toute leur place au sein de leurs paroisses respectives. La célébration de clôture de cette visite pastorale du doyenné de Basse-Terre s’est déroulée dans cette même église, en présence de l’ensemble des prêtres du secteur et des diacres. Un grand moment d’Eglise auquel ont tenu à prendre part de nombreux fidèles.

De belles synergies en perspective

« Le bilan de cette visite est très positif. Il y a des réalités que Mgr Philippe et nous-mêmes prêtres, méconnaissions au sein du doyenné et dans nos paroisses. Nous avons vécu des moments inédits. Il y a eu une synergie entre les différents groupes du doyenné qui ne se connaissaient pas et dont les rencontres ont dessiné beaucoup de pistes pour faire avancer notre Eglise et notre diocèse. Il est important maintenant que chacun porte sa pierre à l’édifice.  Que ce soit à Vieux-Fort, Baillif, Saint-Claude, Gourbeyre et Basse-Terre, la main dans la main. Je pense bien que nous partons sur de nouvelles bases afin que notre doyenné puisse vivre en synergie et puisse mutualiser. C’est donc ce que nous avons reçu non pas de la part de l’évêque, mais de la part de chacun et chacune de nous. De cette visite pastorale je retiens donc des moments intenses, des moments de joie, de gaité, de bonté » a déclaré à l’issue de cette messe de clôture, le père Gilles Mavoungou, doyen et curé de Baillif. 

Cette visite fut particulièrement riche d’enseignements pour Mgr Philippe GUIOUGOU, notre évêque. « Partout où je suis passé, j’ai rencontré des hommes et des femmes qui souhaitent voir leur église grandir, avancer toujours plus. L’évangile du 2ème dimanche de carême que nous avons médité ensemble lors de la messe de clôture de cette visite pastorale du doyenné de Basse-Terre, à l’église de Gourbeyre, est une invitation à ce que nous marchions à la suite du Christ et que nous écoutions ce fils bien aimé que Dieu nous a donné. Et donc c’est ce que j’ai vu en parcourant le doyenné de Basse-Terre, qui comprend donc Vieux-Fort, Gourbeyre, Saint-Claude, Basse-Terre et Baillif. J’ai rencontré des responsables de catéchèse, des responsables de la solidarité, des responsables de la communion pour les malades. J’ai aussi entendu et rencontré pas mal de responsables au niveau civil. Tous les maires d’ailleurs qui ont qui ont avec joie accepté de nous rencontrer. Bien des hommes et des femmes qui ont le souci aussi de leur territoire, de faire avancer leur commune » a-t-il déclaré.

A l’écoute des souffrances

« Sur la question de la solidarité, nous sommes tous d’accord que dans nos quartiers, dans nos maisons, il y a des personnes qui sont en souffrance. Ce n’est pas quelque chose qu’on m’a dit une fois comme cela. Je l’ai entendu dans chaque commune où je suis passé. Donc ça veut bien dire que c’est une réalité : des personnes ont besoin d’aide et ont besoin d’être aidées » a poursuivi Mgr Philippe. « Si je devais résumer cette semaine de visite pastorale, je retiendrais d’abord la joie, parce que j’ai passé du temps avec les prêtres, cela m’a permis de mieux les connaître en se côtoyant les uns et les autres. Eux aussi, ils apprennent à me connaître. Je n’oublie pas les diacres du doyenné qui étaient aussi invités à se joindre à nous. Donc ça a été vraiment une expérience heureuse, avec des moments de travail, mais aussi des moments de détente et de de sourires, voire même de de fou rire ».

Et l’évêque de Guadeloupe d’ajouter avoir vu tout simplement un peuple en marche qui n’a pas caché ses difficultés. « Des villes vieillissantes ou en tout cas des forces vives qui n’ont pas le même âge qu’il y a 20, 30 ans, une population où nous avons moins d’enfants et ça, c’est vraiment revenu partout. Et en même temps, on a entendu ici ou là, des structures, des associations qui nous disent qu’elles réussissent à recruter des bénévoles en soulignant la dimension spirituelle de l’engagement qu’elles demandent. C’est une bonne démarche car si nous voulons que des hommes et des femmes nous suivent et qu’il donne un peu de longtemps, c’est bien parce qu’il y a le Christ et qu’il y a cette dimension spirituelle. Joindre ainsi, foi, action et engagement dans la vie pour aider les autres, c’est une des choses fortes que je retiens puisque cela a permis à ces associations de susciter concrètement ce désir de s’engager pour venir en aide à autrui » a souligné Mgr Philippe.

Faire émerger les priorités pastorales du diocèse

Reste désormais à faire la synthèse de toutes ces rencontres et échanges qui vont forcément porter du fruit. « Il va falloir maintenant avec humilité, prendre le temps d’analyser avec du recul, tout ce qu’on a entendu et envisager les synergies qui peuvent découler de cette visite pastorale qui a permis aux uns et aux autres de se rencontrer à l’échelle du doyenné, de partager les retours d’expérience. Avec le Conseil épiscopal, nous allons prendre le temps de revenir vers le doyenné pour faire ce bilan et dégager des pistes de travail » a indiqué notre pasteur.

Ces visites pastorales de l’évêque de Guadeloupe vont s’enchainer jusqu’en 2025, par doyenné, à raison d’un déplacement par mois. « Je pense qu’à la fin de ce grand parcours, il y aura des évidences, des redondances sans doute mais qui vont aussi dire quelque chose de l’action à mener pour le diocèse. En tout cas, si je dois résumer les choses, c’est un bon départ qui présage aussi d’un bon cheminement pour ce temps de visite pastorale » a conclu Mgr Philippe GUIOUGOU.

Thierry FUNDERE (avec Xavier CORIOLAN)