Formation Permanente Diocésaine :Halte dense et bienfaisante

Une mi-carême studieuse et conviviale en vérité ! Près de 250 personnes (stagiaires et formateurs) se sont retrouvées ce 7 mars à Saint Jean Bosco à Gourbeyre : évaluation, ressourcement, partage et fraternité étaient au programme. Mgr Philippe Guiougou présent toute la journée a été très à l’écoute des uns et des autres. « Il convient de faire le point régulièrement » comme l’a spécifié père Thierry St-Clair, responsable de la Formation Permanente Diocésaine en accueillant tous les participants dès le matin. L’accueil avait été particulièrement soigné : en effet la formation se déroulant tout au long de l’année par doyenné, les occasions de rassemblement de tous les stagiaires n’ont pas été très fréquentes. La foule était donc là et les échanges particulièrement chaleureux. « Pour moi qui suis du Moule je n’avais pas eu l’occasion de rencontrer tout le monde jusqu’ici ; en plus je ne connais pas bien saint Jean Bosco, je suis donc ravie de ce temps fort qui me permet aussi de visiter l’école Jeanne d’Arc pour laquelle notre diocèse fait effort durant ce carême ! » m’a expliqué Fernande C. des Grands Fonds.

 

« Il règne un bel esprit de famille » me dit d’entrée de jeu, Gérard venu du nord Basse-Terre. Après le temps de prière du matin, tout le monde s’est réparti en dix-sept ateliers d’une douzaine de personnes chacun : deux par doyenné (des ateliers au nom évocateur et rassembleur : amour, paix, espérance, altruisme, pardon… etc). Le temps particulièrement beau, a permis que les groupes se rassemblent pour la plupart en pleine nature « il faut dire que ce parc est tellement écologique et agréable » n’hésite pas à témoigner Oscar V. qui a été formé là « vous savez ce site de St Jean Bosco est cher à mon cœur, j’y ai été formé professionnellement comme beaucoup de mes compatriotes. Et se retrouver là, moi qui viens de Pombiray, m’émeut beaucoup ! » Chaque atelier travaillant sur les questions majeures permettant de situer les enjeux : forces, faiblesses, et espérances de cette formation qui a réuni depuis trois ans des catéchistes et agents pastoraux de tout le diocèse. A 11 h la mise en commun a été particulièrement dense et vivante. La sincérité de tous n’ayant échappé à personne. Même si tous les formateurs n’avaient pas pu être présents, beaucoup avaient tenu à être là dont les pères Frédéric Capo, Louis-Gabriel Blot, Roland Kinkouni, Thierry St-Clair, Pierre-Claver Ananu,  Paulin Mutoro Likaso, Simon-Pierre Kasongo Kabambi entre autres. Leur atelier lui aussi a fourni de précieuses informations. « Il conviendra que nous fassions une synthèse de tout ce que vous avez dit, c’est comme cela que nous pourrons progresser » a conclu père Thierry St-Clair avant le mot final et clairvoyant de Mgr l’évêque.  

La rencontre s’est terminée par la messe dans cette chapelle de saint Jean Bosco dont le vaisseau et l’acoustique portent tellement à l’unité. Mgr Philippe dans son homélie a continué de baliser le chemin : « La Parole de Dieu que nous venons d’entendre nous éclaire particulièrement aujourd’hui : face aux difficultés la tentation est grande du tout tout de suite, on se tourne alors vers les idoles… le peuple a du mal à entendre Jérémie ; et pourtant ses conseils n’ont pas perdu une ride : revenir à Dieu ! Suivez mes chemins ! Suivez ma route… cherchez la véritable conversion ; ne sommes-nous pas là pour ça : ils ont tourné le dos, mais pas le visage, la conversion alors n’a pas été complète ! En quoi véritablement nous écoutons Dieu… nous venons parfaire notre connaissance, mais c’est pour devenir des disciples du Seigneur et oser L’écouter… que notre intelligence soit au service de notre cœur. Le chemin de formation est un chemin de foi et un chemin d’Eglise. De qui le Christ tire-t-il son autorité ? Nous nous formons pour faire grandir notre foi. Plus je grandis, plus je me rends compte de l’infini de Dieu. Grâce à Jésus-Christ l’unité prend corps en nous. Tournons résolument notre visage vers Dieu et le chemin de conversion se fera plus prégnant. »

 

Après ce temps de prière eucharistique, la convivialité autour du partage du repas a permis d’approfondir les liens amicaux entre tous. « Foi, Formation et Fraternité est le trépied sur lequel doit reposer notre cheminement de chrétien engagé ! » ainsi que père Albert Chalder nous l’expliquait en commençant les temps de formation qu’il avait mis à notre portée, et il ajoutait, me rappelait Céline sur le parvis après la messe « s’il manque la formation, nous demeurons bancals ! ». Enfin, qu’il me soit permis ici d’évoquer la conférence magistrale, très pédagogique et argumentée qu’a donnée Père Jean Hamot dernièrement sur un sujet brûlant : « savoir et croire » à un public particulièrement nombreux, attentif et réceptif ; près d’une heure trente, d’un exposé direct, construit, persuasif et imparable. Chapeau Père Hamot ! Vous n’avez pas failli. Merci. Loin de nous le discours facile qui nous gangrène de partout aujourd’hui sur les réseaux sociaux avec l’intelligence artificielle qui seule finirait pour nous diriger et nous conduire !

Jean-Marie Gauthier