journée Mondiale des Vocations du 21 AVRIL : témoignages de nos jeunes et de leur responsable

Témoignage de Jason ELSO  

 

Quand et comment avez-vous pris conscience de votre vocation ? Est-ce que c’est venu comme une évidence, ou est-ce que ça a été progressif ?

J’ai réellement pris conscience que le Seigneur m’appelait à l’âge de 15ans, lors d’un rassemblement du doyenné du Pointe Noire avec toutes les pastorales des paroisses constituant le doyenné notamment Sainte Rose d’où je suis originaire. Mon cheminement à été progressif d’autant plus que je savais que le Seigneur m’appelait mais je ne savais pas exactement où !

 

Une/des rencontre(s) a/ont joué un rôle dans votre vocation ?

Deux rencontres ont marqués mon cheminement !

Tout d’abord lors de se rassemblement lorsque j’ai osé poser la question à mon curé de paroisse de l’époque le père François « comment fait-on pour devenir prêtre » et il m’a emmené au presbytère et m’a dit de poser ma question devant tous les prêtres, chacun m’a répondu ! Et parmi eux justement il y avait le père Gérard FOUCAN qui est le responsable des vocations et des séminaristes.

Justement suite à cette fameuse rencontre le père Gérard a pu entrer en contact avec moi pour me proposer un temps de cheminement : le « pas à pas » tout ceci ne serait pas arriver sans l’invitation du père Gérard et celle de mon ami Lukas que je remercie pour tout ! Finalement j’ai discerné durant deux ans avant de prendre la décision de rentrer au séminaire.

 

Comment avez-vous parlé de votre vocation à vos parents, vos proches, vos amis ? Comment ont-ils réagi ?

Après avoir rencontré Mgr Riocreux qui m’autorisait à rentrer au séminaire si je le souhaitais. Tout s’est enchainé… mon départ de la Guadeloupe était prévu en aout 2020, ma mère à su que je partais vers le mois de Février ! Je n’ai jamais vraiment dit à ma famille que je voulais devenir prêtre… c’est au mois de février 2020 que ma mère et ma famille ont su que j’avais ce désir au plus profond de moi ! En ce qui concerne mes amis et mes proches ils m’ont toujours taquiné en me disant que « ou ni style a on labé ! » ou encore « mi père Jason en nou »

 

Comment cela se passe-t-il au séminaire ?

Au séminaire tout ce passe bien grâce à Dieu ! Nous avons la chance d’avoir au séminaire Notre Dame de l’Espérance à Orléans une communauté très diverse ! Notamment avec des frères séminaristes venant des Seychelles, de l’île Maurice, d’Haïti, de Tahiti, de Chine et des diocèses de la métropole ! Une très belle diversité qui me permet de découvrir de nouvelles cultures, d’autres créoles et je voyage à travers les îles sans même prendre l’avion ! En ka atan zot !!

 

Quel est votre message pour les jeunes de Guadeloupe pensant à devenir prêtre, religieux, religieuse ?

« Sa ki la pouw dlo paka chayèy ! » mes chers amis, chers jeunes, n’ayez pas peur de répondre à l’appel du Seigneur ! Laissez-vous guider par l’Esprit Saint et demander à maman Marie de vous donnez la force de dire OUI comme elle ! Et surtout que votre OUI soit indélébile ! Dieu à une place pour chacun d’entre nous ! Sachez que je vous porte dans mes prières ! « Jézikri Ségnè ou kriyé mwen, mi mwen Ségnè ! »  

En union de prière

Témoignage de Manuel ANNICETTE, 22 ans, séminariste

 

Tout débuta en mars 2020, dans un contexte morose lié à la solitude du confinement, je me tournai vers Dieu dans le silence. Ma prière tenait alors pour l’essentiel en un élan du cœur, qui se traduisait par deux questionnements indissociables adressés à Dieu : « M’aimes-Tu ? » et « Quel est le sens de ma vie ? ». Dieu me répondit en baignant mes cœur et intelligence de la lumière de la Vérité de son Amour. Ce qui me fit déborder d’une joie telle que, subséquemment, je n’eus d’autre désir, tel un appel, que de connaître Celui qui m’a aimé le premier, et d’agir de sorte que le plus grand nombre Le connaisse.

Par la suite, j’ai parlé de ma vocation au cours du même mois, sans tergiverser. Au début, mon entourage ne me prit pas du tout au sérieux et me questionna énormément. Cela dit, quand ils eurent constaté que je l’idée perdurait, ils furent, in fine, pour la plupart, contents pour moi et m’encouragèrent.

 

La vie au séminaire est similaire à la vie communautaire de Jésus et ses disciples. Nous essayons de vivre comme des frères, ce qui implique de s’entraider mais parfois aussi d’être en opposition. L’important c’est d’être à l’écoute, et de ne pas perdre de vue la recherche commune de Dieu en tant que disciple de Jésus, et l’apprentissage de l’amour du prochain, que ce soit dans les études, la vie communautaire, personnelle et apostolique. Il faut Être conscient de ses faiblesses, et savoir que sans le secours Dieu on ne pourra arriver au bout du chemin. 

Chers jeunes, Dieu vous appelle tous à la sainteté depuis toujours. Que ce soit par le mariage, la vie sacerdotale, religieuse, monastique ou autre volonté de Dieu unie à la vôtre, faites-le par l’Amour et pour l’Amour et vous serez comblés.

 

Elius DEZALLANT (séminariste du Diocèse de Basse-Terre et de Pointe à Pitre)

 

Dès mon enfance, j’ai le désir de marcher à la suite du Christ. ’ai connu un parcours progressif dans mon discernement. L’écoute de la Parole de Dieu au quotidien, mes expériences avec Dieu et le témoignage de certains saints ont joué un rôle essentiel dans mon discernement. Dans ma famille, cette décision avait fait débat. J’ai été dans une situation d’isolement pour savoir décider. En fait, après tant de difficultés, j’ai demandé à Dieu que sa volonté soit faite. Au final, j’ai dit que, quel que soit le prix à payer, pour le Christ, en signe de reconnaissance, je n’ai rien à craindre.

 

Mon expérience au séminaire m’a appris qu’ il n’y a pas que des difficultés dans la vie, mais il y a aussi beaucoup de joie et de liberté. Le discernement d’un séminariste pour marcher à la suite du Christ se construit dans l’amour de Dieu. La volonté et l’amour de cœur à cœur avec le Christ m’ont permis de parcourir les difficultés comme un chemin pour atteindre le sommet d’une relation avec Lui. Saint Paul dit : « ce que je vis aujourd’hui dans ma chair, je le vis dans la foi au Christ, au Fils de Dieu, qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi »( Gal 2, 20). Disons qu’un séminariste est avant tout quelqu’un qui fait de la Parole de Dieu une nourriture pour son âme. C’est difficile de trouver un séminariste qui n’est ni joyeux ni libre. Car, le séminariste a le désir de marcher à la suite du Christ qui est liberté et joie en plénitude.

 

Chers jeunes, n’ayez pas peur de prendre cette voie à l’exemple de Nathanaël qui a été initié par Philippe. Nathanaël lui dit : « peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? Philippe lui répond : viens et vois » (Jn 1, 46). Je vous encourage à ne pas avoir peur de prendre le chemin du discernement. Il ne faut pas avoir une pensée négative sur la joie et la liberté d’un séminariste. En fait, la joie et la liberté qui nous garantissent la vie éternelle se trouvent déjà dans une intimité d’amour avec le Christ et au service de nos frères et sœurs. Je le vis. Vous pouvez le vivre aussi.

Article Rodrigue  THEOPHILE

Quand et comment avez-vous pris conscience de votre vocation ? Est-ce que c’est venu comme une évidence, ou est-ce que ça a été progressif ?

La question de la vocation m’est venue il y a quelques années de cela. Cette réflexion commence après une retraite à laquelle j’ai participé. Dès lors, le processus de cheminement s’est enclenché qui dura plusieurs années.

 

Une/des rencontre(s) a/ont joué un rôle dans votre vocation ?

Un regard dans le passé me fait dire que deux rencontres successives ont joué un rôle dans ce parcours. La première est celle d’un prêtre m’ayant permis d’intégrer une pastorale (mission) dans l’Église. Cette pastorale m’a permis d’être un acteur dans la vie de ma paroisse. L’autre rencontre est une personne qui m’a invité à une retraite qui sera le début d’un itinéraire dans cette vocation.

 

Comment cela se passe-t-il au séminaire ?

Aujourd’hui, la vie au séminaire est une vie communautaire où l’on apprend à vivre avec les autres et c’est aussi un lieu de formation intégrale (intellectuelle, spirituelle, pastorale, humaine). Il s’agit d’une expérience de vie que je qualifierais de positive.

 

Quel est votre message pour les jeunes de Guadeloupe pensant à devenir prêtre, religieux, religieuse?

Fort de ce que je vis, je pourrais dire à ceux qui portent en eux cette réflexion de vie religieuse ou de prêtrise, je leur dirais de ne pas être dans la crainte d’entamer ce cheminement. Ne pas avoir peur de se lancer dans cette belle aventure humaine qu’est le séminaire.

Témoignage /  Vocations  Père Gérard FOUCAN

 Je suis Père Gérard et depuis l’ordination de notre nouvel évêque, j’ai reçu la mission de Vicaire Général (Collaborateur le plus proche de l’évêque). Le 03 Juillet 2011, Monseigneur Ernest CABO  m’a ordonné prêtre en l’église Saint Pierre et Saint Paul de Pointe-à-Pitre.

 Ma famille et ma communauté paroissiale m’ont aidé… Né en Décembre 1978, je suis le dernier d’une famille de 3 garçons. Mes parents ne sont plus de ce monde et veillent sur moi, sur mon ministère, j’en suis convaincu.    J’ai été marqué par l’amour et l’entente au sein de ma famille. J’ai toujours eu du goût à prier quotidiennement et à participer à la messe du dimanche. Je me sentais mal quand je ne pouvais pas exceptionnellement y participer. C’est avec joie et dévouement que j’ai assuré ma mission de  servant d’autel à la paroisse Saint-Luc de Baimbridge durant 8 ans. Beaucoup de paroissiens me disaient « tu devrais te faire prêtre » alors qu’il me voyait au comptoir de la pharmacie des parents ou ailleurs…

 

 Des prêtres ont joué un rôle déterminant dans mon parcours… Comment ne pas citer la place importante qu’a joué le Révérend Père Jean HAMOT dans ma vocation… Alors qu’il était venu remplacer le défunt Père Gilbert LERAT et que j’assurais le service d’autel à toutes les messes du week-end, il m’a dit : « un jour, tu me remplaceras »… Alors que je venais le voir souvent à la Maison diocésaine de Pointe-à-Pitre, il m’a posé ce que j’aime appeler la question « qui tue » : « As-tu déjà pensé à être prêtre ? ». Intérieurement, j’ai répondu : « Ka labé-la kompwann, ka labé-la ka di mwen la ?  Labé, a pa pou mwen biten lasa »… Un autre élémént décisif a été la célébration d’ordination du père Paul Antoine BERNARD en 2002. J’ai été marqué par la joie qui habitait ce prêtre et son grand souci de mettre en route des jeunes mais je n’ai pas osé me lever pour récupérer 1 document vocationnel qu’il voulait donner aux jeunes présents…C’est ainsi qu’une paroissienne de St-Luc s’est levée à ma place et a pris 1 document. Et voilà que dès le lendemain, j’écrivais un courrier au Père Plaucoste pour me mettre en route…

 Ainsi, avec le Foyer Paul VI, je commençais un temps de discernement vocationnel en Septembre 2002, temps au cours duquel je sentais une joie montée en moi de semaines en semaines…  Après une année de discernement avec le SDV (de 2002 à 2003), j’ai eu mon tout premier entretien avec Monseigneur Ernest CABO. En Juillet 2003, il m’a dit : « Gérard, considère que c’est l’Eglise de Guadeloupe qui t’envoie au Séminaire en Septembre »…

  C’est ainsi que je partis pour le Séminaire d’Orléans puis le Séminaire de Toulouse (2004 à 2010) sans oublier le stage inter-cycle au sein des paroisses de Sainte-Rose et Deshaies (2006-2007).  Toutes ces années de formation ont fortifié mon cœur de pasteur.  Tout le contenu de ma formation m’a aidé à dire en toute liberté : « Oui, je veux bien poursuivre ma route pour être prêtre ».

Jean-Paul II nous dit : « L’Eglise a un immense besoin de prêtres. C’est là une des plus graves urgences qui interpellent les communautés chrétiennes. Jésus n’a pas voulu une Eglise sans prêtres. Si manquent les prêtres, manque Jésus dans le monde, manque son Eucharistie, manque son pardon. Le peuple chrétien ne peut pas accepter avec passivité et indifférence le déclin des vocations ».

Actuellement, avec l’équipe du SDV (Service Diocésain des Vocations), nous restons disponibles pour cheminer avec tout jeune se posant la question de se consacrer au Seigneur.  Ainsi, tous, mobilisons-nous, prions pour que naissent des Vocations sacerdotales et religieuses au sein de nos familles et de nos communautés de Guadeloupe.

 Wi, Jenn Gwadloup, pa pè ! Si ou pè, dépè ! Légliz Gwadloup bizwen’w ! Chimen-la bèl é ké rann kyè a vou kontan !