CLÔTURE DU Vè CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE SAINTE THERESE D’AVILA


Emission de radio massabielle sur les Carmélites dans les "Replay" : http://www.guadeloupe.catholique.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=134&Itemid=645
 Ce dimanche 18 octobre 2015, Mgr Riocreux, entouré de nombreux prêtres et diacres, a célébré la messe de clôture du cinquième centenaire de la naissance de Sainte Thérèse d'Avila, dans la cour du LEP de Blanchet.

Ce dimanche 18 octobre 2015, Mgr Riocreux, entouré de nombreux prêtres et diacres, a célébré la messe de clôture du cinquième centenaire de la naissance de Sainte Thérèse d'Avila, dans la cour du LEP de Blanchet.

 

Père Luc-Marie PIERRE
1.       Thérèse d'Avila et la Samaritaine
Dans l'homélie, le Père Luc-Marie Perrier, prêtre carme de Toulouse, a rappelé que Sainte Thérèse d'Avila était particulièrement attachée à l'épisode de la Samaritaine, qui venait d'être lu dans l'évangile. Thérèse se retrouvait en effet dans la Samaritaine à cause de sa misère et de sa condition de pécheresse. A côté de ses vertus héroïques et de son immense sainteté, Thérèse d'Avila était consciente de ses faiblesses. Les frivolités de son adolescence et sa difficulté à quitter les mondanités ont représenté quarante-deux années d'enlisement et d'atermoiement dans sa vie. Comme la Samaritaine, Thérèse d'Avila fut souvent infidèle, passant de nombreuses années à rechercher l'affection et l'estime des créatures, tant était grand son besoin d'être admiré, d'être aimé plus que d'aimer. Tous ses talents (son charme naturel, son éloquence, sa finesse d'esprit, sa spiritualité, …) étaient utilisés pour gagner de la place dans le cœur des autres. Elle vivra ainsi longtemps à se rechercher elle-même, quitte à oublier le Seigneur et à Le mettre à la seconde place. Derrière cette soif insatiable se dissimulait un appétit de l'amour infini, comme la Samaritaine qui, de mari en mari, ne parvenait pas à étancher sa soif d'être aimée.
 


2. Jésus, absolu des âmes
Cet absolu, ces deux femmes vont le rencontrer dans la personne de Jésus, présente dans la fragilité et la vulnérabilité. Comme à la Samaritaine, à laquelle Il déclare « donne-moi à boire », Jésus se présente à Thérèse d'Avila et lui dit : « Console moi, donne-moi ta compagnie et ton amitié. J'ai soif de ton oraison, de ta prière, de tes pensées. Je veux que tu converses avec le ciel et avec moi ton Dieu qui te poursuit avec passion ». La Samaritaine et Thérèse d'Avila découvrent ainsi un Dieu qui les rejoint telles qu'elles sont, afin de sceller une alliance et de vivre en amitié, en coeur-à-coeur. Jésus parle à la Samaritaine, hérétique et adultère, et à Thérèse d'Avila qui se perd dans son affectivité malade et désorientée. L'amour qu'elles ne parviennent pas à trouver, voilà qu'il se révèle, non pour faire des reproches, mais pour tendre la main. Cet amour infini, plus riche que toutes les choses du monde, elles l'ont trouvé dans la sagesse divine incarnée. Car Jésus devient tout pour elles. Il est le bien qui surpasse tous les biens. La Samaritaine et Thérèse d'Avila se convertissent : la Samaritaine quitte ses infidélités et Thérèse d'Avila ses parloirs et ses mondanités. Car désormais, Jésus leur suffit. Elles vont lui appartenir entièrement et sans partage. Plus rien n'aura de prix à leurs yeux. Leur seule préoccupation sera de Lui donner à boire en faisant sa volonté.
 


3.      La fécondité de la contemplation
Thérèse d'Avila fonde le Carmel réformé, puis le monastère Saint Joseph d'Avila et ensuite dix-sept autres maisons. Infatigable, elle parcourt plus de 5 000 kms, malgré ses nausées et fièvres incessantes. Elle s'abreuve à la source de la contemplation et de l'oraison. La grâce l'inonde, la transfigure et la configure au Christ. Nous aussi, nous voulons boire de cette expérience, nous voulons dire cet abba, entre dans cette intimité des trois personnes, partager cette intériorité avec Dieu, en déborder et être missionnaires, au cœur de l'Eglise. L'expérience de nos sœurs de Gourbeyre nous enthousiasme. Quelle chance d'avoir ce carmel qui nous entraîne dans cette quête de l'absolu. La présence de nos sœurs est comme une parole de Thérèse d'Avila dans nos coeurs.
Pascal  Gbikpi     

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