Interview et Homélie du Père Carme Luc-Marie Perrier


Retrouvez l'interview du Frere Perrier à radio Massabielle, sur les carmélites : http://www.guadeloupe.catholique.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=134&Itemid=645
Venu spécialement de Toulouse à l'occasion de la cloture de l'année de la Vie Consacrée et du 500è anniversaire de naissance de Ste Thérese d'Avila, chez les Carmélites de Guadeloupe

TROIS QUESTIONS AU PERE MARIE-LUC PERRIER
 
1.    Quelle est la pertinence du message de Sainte Thérèse d'Avila pour la Guadeloupe ?
 
Le message et la personne de Thérèse d'Avila sont d'une grande pertinence pour la Guadeloupe, marquée par la gentillesse, l'amitié et la proximité entre les personnes, ainsi que la facilité et la simplicité des relations. Or, la simplicité de Thérèse d'Avila l'amène à un compagnonnage avec Dieu qui est plus pressé à la relation que nous ne le sommes, et qui veut être plus proches de nous que nous ne le voulons et ne le pouvons. Plus précieux que la prunelle de Ses yeux, nous sommes Ses créatures bien aimées, dont Il a soif de la proximité et de la présence. Il veut que nous Lui fassions l'amitié d'une relation simple avec Lui. Il nous faut oser une amitié avec Dieu et Thérèse de l'Avila est pour nous le tremplin pour cette aventure. 
 
2. Sainte Thérèse d'Avila peut-elle nous aider à dépasser nos peurs ?
 
Sainte Thérèse d'Avila est une femme directe et sans détour, qui fait une expérience foudroyante de Dieu, grâce à la simplicité et à la vérité de sa foi. Elle vit sa foi dans une pureté et un abandon qui ignorent toute peur et ne craignent rien. Elle se voit petite mais simple et confiante dans la miséricorde divine. Elle a fait plusieurs fois l'expérience de manifestations diaboliques mais s'en est moquée car, petite fille dans la main de Dieu, elle ne craint rien. Par sa foi et sa confiance en Dieu, Thérèse d'Avila nous aide à exorciser la peur. 
 
3. Comment Thérèse d'Avila nous enseigne-t-elle à prier ?
 
Thérèse nous enseigne qu'avant de prier et de nous adresser à Dieu, nous devons commencer par considérer Celui à qui nous voulons parler. Il nous faut prendre conscience de Sa majesté et de la reconnaissance infinie que nous Lui devons. Il nous faut prendre la mesure de Dieu et nous situer dans la connaissance de Sa grandeur. Prendre conscience de notre nature pécheresse doit nous amener à l'humilité qui seule nous permettra de nous jeter dans cette Grandeur, avec innocence et confiance. C'est ce que Thérèse de Lisieux, trois siècles après Thérèse d'Avila, a fait et nous invite à faire à notre tour.
 
Pascal  Gbikpi     

HOMÉLIE POUR LA CLÔTURE DU CENTENAIRE DE SAINTE THÉRÈSE D’ÁVILA
 
S
avez-vous frères et sœurs que sainte Thérèse d’Ávila était particulièrement attachée à cet Évangile de la Samaritaine ? Elle s’y retrouvait tellement. Car la Samaritaine, c’est elle ! Et ce, pour plusieurs raisons que je voudrais évoquer avec vous.
D’abord, à cause de sa misère, de sa condition de pécheresse. Cela paraît étonnant. Lorsqu’on vient fêter et vénérer une sainte qui a vécu il y a 500 ans, on s’attend à l’éloge de ses vertus héroïques, à ce que l’on nous parle de ses mérites, de son courage, et non pas de ses péchés. À juste titre, car la sainteté de Thérèse d’Ávila est immense. Je ne vais pas vous dire le contraire. Mais ce ne fut pas dès son enfance !
Rappelons-nous ce qu’elle écrit dans son autobiographie, les frivolités de son adolescence, ses difficultés à quitter les mondanités durant la première période de sa vie religieuse : 42 ans d’enlisement, d’atermoiements ! C’est beaucoup. Comme la Samaritaine, Thérèse fut une femme souvent infidèle. Certes, elle n’a jamais été mariée, puis remariée, cinq fois de suite, mais elle a passé de très nombreuses années à courir derrière l’affection et l’estime des créatures. Elle avait tellement besoin qu’on s’attache à elle, tellement besoin d’être admirée. "Elle aimait être aimée, plus qu’elle n’aimait aimer", comme elle disait. Pour gagner un peu d’affection, elle usait de tous ses charmes naturels, de son art de la parole, de sa finesse d’esprit, et plus subtil encore, de sa spiritualité, de sa belle manière de parler de Dieu. Tout était bon pour attirer les regards et gagner un peu d’importance dans le cœur des autres ! C’était là son principal défaut, qu’elle ne cesse de confesser dans toutes ses œuvres : d’avoir longtemps vécu en se recherchant dans les affections terrestres, quitte à oublier son Seigneur, ou tout au moins à le mettre au second plan, telle une roue de secours.
Mais derrière cette soif insatiable, se dissimulait un appétit de l’amour infini, de l’amour avec un grand A. Certes, mal reconnu, mal identifié, mais bien là. Comme la Samaritaine qui de maris en maris ne parvenait pas à étancher sa soif d’être aimée, Thérèse sans le savoir cherchait l’amour de son Dieu sans le trouver. Et ces deux femmes vont le rencontrer enfin, dans la personne de Jésus : un amour divin inattendu, imprévisible, inespéré, car il ne se drape pas de toute puissance, mais se présente dans la fragilité, la vulnérabilité. À la samaritaine, alors qu’il s’assoit fatigué au bord du puits, il lui dit : "donne-moi à boire" et à Thérèse, il se manifeste dans une vision, blessé, meurtri, attaché à la colonne de son supplice, lui disant : "J’ai soif, soif de t’avoir auprès de moi" : « Donne-moi à boire, toi aussi, console-moi en venant me retrouver dans le silence de ton cœur ! Tiens moi un peu compagnie tandis que tout le monde m’ignore et m’abandonne. J’ai soif de ton oraison, de ta prière, de tes pensées, de ton souvenir ! Je ne veux plus que tu converses avec les créatures mais avec les anges, avec le ciel, avec moi qui suis Ton Dieu et qui te cherche avec Passion ! ».
Toutes deux ont découvert un Dieu qui descend jusqu’à elles dans une infinie miséricorde, qui ne les juge pas mais les rejoint là où elles sont, telles qu’elles sont, juste pour sceller une alliance, célébrer d’heureuses retrouvailles et vivre en amitié, cœur à cœur. Jésus parle à la samaritaine, une femme hérétique et adultère. Jésus parle à Teresa de Ahumada, une pauvre religieuse qui se perd dans son affectivité malade et désorientée.
Si bien que le cœur de ces deux femmes en est profondément bouleversé. L’amour qu’elles ne parvenaient pas à trouver, qu’elles blessaient de leur indifférence et défiguraient de leurs infidélités sans le savoir, voilà qu’Il se révèle, non pas pour faire des reproches, mais pour tendre la main. Elles l’ont trouvé enfin cet amour infini : dans le cœur de Jésus qui est la Sagesse divine incarnée. Il devient leur trésor, leur perle précieuse, bien plus précieuse que tout l’or du monde, que les choses, que les plaisirs, que la beauté créée, que tout, car Jésus est TOUT pour elles. Il est le Bien qui surpasse tous les biens.
Ainsi, après cette décisive rencontre, la Samaritaine et Thérèse se convertissent ! La Samaritaine quitte ses adultères et ses remariages, Thérèse quitte ses parloirs incessants et ses mondanités. Elle se quitte elle-même. Désormais Jésus leur suffit. Elles vont être tout à Jésus, entières et sans partage, dans un détachement absolu. Plus rien n’aura de prix à leurs yeux sinon l’amitié divine de Jésus. Elles deviennent de vraies filles de Dieu, dans la dépendance du Seigneur, avec un seul souci et une seule préoccupation dans l’âme : lui donner à boire en faisant sa volonté en tout point et sans attendre.
C’est un feu au-dedans d’elles-mêmes. Un feu qu’elles veulent propager, partager et communiquer. La Samaritaine court témoigner et crier partout qu’elle a vu le Messie, qu’il lui a parlé, l’a libérée en lui donnant l’Eau-Vive de sa Parole. Puis Thérèse fonde le Carmel réformé : le monastère saint Joseph d’Ávila tout d’abord, et en suivant, comme une cascade impétueuse, dix-sept autres maisons. Elle est infatigable. À pied, en chariots, elle parcourt plus de 5000 kilomètres, ce qui à l’époque dépasse l’imaginable. Dans chaque monastère, avec ses filles dont le nombre ne cesse de croître, Thérèse s’abreuve à la source d’Eau-Vive de la contemplation. La grâce l’inonde de toutes parts, la sanctifie, la transforme, la configure au Christ, et fait d’elle, peu à peu, la sainte que nous connaissons, aux vertus étonnantes, au charisme universel.
Les célébrations de ce 5e centenaire de sa naissance dans toute l’Église en ont été le sceau et l’expression la plus probante. Thérèse d’Ávila continue de fasciner, encore et encore, de séduire, d’attirer les chrétiens derrière son sillage. Si seulement elle pouvait être encore plus connue : plus personne ne se sentirait exclu de la sainteté. Tout le monde croirait qu’avec le Christ tout est possible, qu’on peut repartir à zéro chaque matin, que le péché n’est pas une fatalité.
Cette aventure de la Madre est pour nous frères et sœurs. N’est-ce pas notre vocation à tous, de rencontrer Jésus notre Sauveur et de vivre pour lui dans un amour passionné ? Oui, l’expérience de la Samaritaine au bord du puits de Jacob, l’expérience de Thérèse au bord du puits de l’oraison, l’expérience de nos sœurs de Gourbeyre nous enthousiasme. Quelle chance nous avons d’avoir à la Guadeloupe un monastère de carmélites qui nous entraîne sans cesse dans cet enthousiasme. La présence exceptionnelle de nos sœurs parmi nous dans cette célébration du centenaire est comme une parole de Thérèse d’Ávila pour notre peuple, une présence sacramentelle de la Santa Madre pour tous ici rassemblés.
Alors nous aussi nous voulons boire de cette Eau-Vive du salut que Jésus nous propose, qui est son Esprit Saint, afin de la partager et d’en déborder pour nos frères et sœurs en humanité, au cœur de l’Église d’émeraude et de l’Église universelle.
La voie est donc toute tracée, derrière cette figure de sainteté qui nous balise le chemin : un chemin de perfection. Et c’est sainte Thérèse d’Ávila qui l’ouvre pour nous tous : une voie baptismale qui mène au Père, par Jésus, dans la puissance de son Esprit.
Alors frères et sœurs, bonne route sur ce chemin avec Sainte Thérèse d’Ávila. Il nous mènera tous au sommet de l’union avec le Dieu d’Amour, le Dieu des Miséricordes révélé en Jésus-Christ.

Sans aucun doute vous avez vu les bannières disant lequel ne pas arriver assez de soins sur la santé peut amplifier votre risque de problèmes de santé innombrables. Vous pouvez se procurer des remèdes clairement à votre bureau. Il ya des médicaments destinés uniquement aux femmes. Les sujets tels que ‘achat Kamagra Oral Jelly‘ ou ” sont très populaires maintenant. Comment trouver des informations détaillées sur “”? De nombreux sites Web le décrivent comme ”. Cependant, il existe plusieurs remèdes qui abaissent la pression artérielle sans nuire à votre érection. Certains médicaments ne conviennent pas aux patients douloureux de certaines affections et, parfois, un médicament ne peut être utilisé lequel si des précautions supplémentaires sont prises. De plus Kamagra peut également être utilisé pour concerner une autre plainte telle que déterminée par votre docteur.