Les Sacramentaux

Image mercredi des cendres

Si nous utilisons régulièrement le mot « sacrements » dans notre langage ecclésial, nous entendons moins souvent parler  des « sacramentaux ». Et pourtant, ils sont utilisés régulièrement par les communautés et un grand nombre de croyants pas obligatoirement pratiquants réguliers.
De quoi s’agit-il ?

Les Sacramentaux
Si nous utilisons régulièrement le mot « sacrements » dans notre langage ecclésial, nous entendons moins souvent parler  des « sacramentaux ». Et pourtant, ils sont utilisés régulièrement par les communautés et un grand nombre de croyants pas obligatoirement pratiquants réguliers.
De quoi s’agit-il ?
Ce sont des signes, à caractères sacrés,  institués par l’Église, rejoignant certains états de vie ou de circonstances liées à notre vie chrétienne. Ils veulent être aussi le signe de l’importance que nous donnons à des choses utiles à la vie des hommes. Ils comportent toujours une prière, un texte biblique, des invocations souvent accompagnés d’un signe déterminé, comme l’imposition de la main, le signe de la croix, l’aspersion d’eau bénite (qui rappelle le Baptême). Les formes variées des sacramentaux nous font mieux comprendre que tout ce qui touche à la vie des personnes a une dimension sacrée, et dans le quotidien de notre vie, des moments ou des choses matérielles nous invitent à nous tourner vers Dieu. Ainsi donc, bénir la table au moment du repas, ou encore une maison, un véhicule, un chapelet, une image pieuse, une statue, se veut un signe religieux du lien qui nous unit au Seigneur, et que nous reconnaissons le bien-fondé d’une forme de communion spirituelle avec lui, à travers les « choses de la vie ».Dans le Christ, les chrétiens sont bénis par Dieu le Père " de toutes sortes de bénédictions spirituelles " (Ep 1,3). C’est pourquoi l’Église donne la bénédiction en invoquant le nom de Jésus et en faisant habituellement le signe de la Croix.
Il est bon de noter que certaines bénédictions touchent les personnes, tel le rite de la profession religieuse ou des lieux ou objets de culte, tels la dédicace ou la bénédiction d’une église ou d’un autel, la bénédiction des saintes huiles, des vases et des vêtements sacrés, des cloches, des rameaux, des cierges (à la chandeleur, à Pâques,) des cendres ( lors de l’entrée en Carême)
C’est vrai que l’on trouve parfois plus d’attirance vis à vis de ces gestes de bénédictions que pour la vie sacramentelle. Mais, la piété populaire a besoin de ces signes. Aux pasteurs d’accueillir, d’éclairer, d’accompagner, de catéchiser, tout en restant bienveillants et proches des personnes qui font ces démarches, car elles sont en chemin pour aller vers le Christ et ce geste peut provoquer le déclic pour entrer dans une vie apostolique plus évangélique et plus sacramentelle.
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P. Serge CYRILLE.