Jubilé d’Or du Père Claude BLAIN

La Cathédrale de Basse-Terre a fait le plein ce matin pour célébrer le jubilé du prètre Claude BLAIN.
50 années de sacerdoce au service de l'Eglise et un homme heureux à la sortie d'une messe célébrée par l'évêque de Guadeloupe, Monseigneur Jean-Yves RIOCREUX, le Cardinal Félix KELVIN de la Dominique et L'évêque émérite, Monseigneur Emery KABONGO, ancien Secrétaire Particulier du Pape Jean-Paul II.
“Quelle belle aventure que la vie ! » s’exclame le père Claude Blain à la veille de son jubilé d’or sacerdotal.
« C’était le refrain enthousiaste du cardinal Lustiger quand il a été nommé archevêque de Paris en 1981. Je regardais à la télévision la retransmission de sa messe d’installation. J’ai été interpelé par cette exclamation. J’ai redit bien souvent cette invocation depuis, pour rendre grâce, même dans les moments difficiles que j’ai traversés, notamment les soucis de santé. Je me suis souvenu de cela lors du jubilé de mes 25 ans de sacerdoce en 1993 ».

Sainte-Rose et St-Barth « Je suis né le 24 septembre 1940 à la Rosette du Moule. Dernier enfant d’une fratrie de sept. J’ai perdu ma mère, décédée subitement, trois jours après ma naissance. Mon père a toujours été un homme exigeant. Enfant, j’ai perdu la vue et j’ai eu une intervention chirurgicale à Pointe-à-Pitre où mon père m’avait emmené sur son vélo. J’ai retrouvé la vue au bout de trois mois. Terrible épreuve de santé qui m’a marqué. Mon unique soeur Liliane s’est occupée de nous tous. Elle est devenue ma gouvernante quand j’ai été prêtre à Sainte-Rose puis à Saint-Barth. C’est dire l’enfance mouvementée que j’ai eue. Dieu m’a pourtant appelé à le suivre dans ce terreau familial de vie rude ! ».
 

Ainsi s’exprime avec douceur et émotion le père Blain dont la mémoire est intacte et reste attachée à sa famille demeurée à Morne-à-l’Eau. Etudes de collège au séminaire de Blanchet, là où sont passés les pères Cyrille, Hamot et Chalder, et avant lui le Père Magloire. Père Blain a de multiples anecdotes sur son temps de collégien. Mgr Gay l’envoie faire la suite de ses études au Canada où il mènera la fin de son cursus de lycée jusqu’à la philo complète, et où il restera huit ans. « J’en garde un souvenir précis, car j’ai rencontré des professeurs de valeur qui m’ont marqué à tout jamais. J’ai eu très froid certes, mais c’était compensé par une amitié tellement vraie ».
Puis grand séminaire de Toulouse, et ordination sacerdotale le 7 juillet 1968 par Mgr de Milleville, administrateur apostolique, au Sacré-Coeur à Pointe-à-Pitre. Il a d’abord servi de 1968 à 1993 à Sainte-Rose, d’abord vicaire (il y a bien connu le père Mathias Forbin dont le sens pastoral l’a beaucoup marqué), puis comme curé. « J’aimais le foot et le patronage, je me suis beaucoup occupé des jeunes dans ce secteur paroissial du
nord Basse-Terre avec lequel j’ai tissé des liens très forts ».
 
De 1994 à 2004, il est curé à Saint-Barthélemy. L’éloignement insulaire et la solitude n’ont pas altéré son enthousiasme de pasteur proche de tous. Puis de 2004 à 2008, il est nommé à Saint-François. A la suite d’ennuis de santé, il part se faire soigner en France, puis revient aux côtés du Père Cyrille à St-Pierre St Paul jusqu’en 2010. Il vit désormais à l’Ephad du Sacré-Coeur à Basse-Terre, près de Mgr Cabo et du Père Sanner avec qui il concélèbre la messe chaque jour.
 
Jean-Marie GAUTHIER