La Pastorale Diocésaine de la Santé à cœur ouvert !

« Nous sommes le corps du Christ, chacun de nous est un membre de ce corps… », « nou sé Legliz a Jezikri »…c’est par ces refrains joyeux chantés à plusieurs reprises durant cette récollection,  que cent cinquante membres de la pastorale santé à travers le diocèse se sont retrouvés les 18 et 19 octobre à St Luc de Baimbridge pour une formation dont l’enseignement a été particulièrement édifiant pour tous les participants unanimes.

« Nous sommes le corps du Christ, chacun de nous est un membre de ce corps… », « nou sé Legliz a Jezikri »…c’est par ces refrains joyeux chantés à plusieurs reprises durant cette récollection,  que cent cinquante membres de la pastorale santé à travers le diocèse se sont retrouvés les 18 et 19 octobre à St Luc de Baimbridge pour une formation dont l’enseignement a été particulièrement édifiant pour tous les participants unanimes.

Sous la houlette du père Jean Hamot, responsable diocésain de la pastorale de la santé, cette retraite était prêchée par le père Jean-Marie Onfray, responsable du service national Famille et Société, auprès de la Conférence Episcopale Française.

La prière, les enseignements, les témoignages, les temps d’échange et de convivialité… se sont articulés de façon souple et très pédagogique tout au long de ces deux journées, même si la densité des propos du père Onfray n’a échappé à personne (il intervient d’ailleurs dans tous les diocèses de France pour « qu’une pastorale de la santé » voit le jour partout – et non pas qu’une « pastorale des malades » aujourd’hui trop restrictive). Car père Onfray fait bouger le curseur de nos préjugés, et nous ouvre sur des chemins, même s’ils sont difficiles, qui sont porteurs de tant d’espérance pour nos sociétés d’aujourd’hui. « Car la santé non seulement concerne tout le monde, mais si souvent est source de souffrance cachée au cœur de toutes les familles, de toutes les personnes âgées comme jeunes que nous rencontrons.»
 

« Visiter les malades, aller réconforter et porter de la joie , individuellement oui c’est bien, et c’est déjà pas mal. Bravo !… mais être régulier, faire équipe et réaliser cette tâche humblement au nom de la mission reçue en Eglise, c’est un bel idéal porté par Jésus-Christ qui donne et en même temps reçoit de la personne atteinte dans sa santé ! » Il s’agit d’un cheminement à faire dans son esprit, dans son cœur pour que cette altérité soit porteuse de fruit et pour « le visiteur ou la visiteuse », comme pour la « personne atteinte dans son intégrité ». N’est-ce pas ainsi, en vérité, que le règne de Dieu avance !

La récollection avait commencé par un exposé brillant du Docteur Fritz-Line Velayoudon, chef de service de diabétologie et d’endocrinologie  au CHU, qui a dressé un état des lieux rapide « des soins » en Guadeloupe : population vieillissante, le nombre de naissances annuel diminue de plus en plus, les jeunes quittent le pays et ne reviennent pas, sédentarité qui entraîne des diabètes ou AVC que l’on ne voyait pas avant, précarité grandissante dans les familles, manque de moyens… etc … « et malgré cela on est bien suivi en Guadeloupe où on trouve des équipes médicales qualifiées et pleines de dévouement» a-t-elle conclu sous les applaudissements de tous ! Et Marie-Bernadette Pélisson, adjointe à la pastorale de la santé, d’ajouter : « et des visiteurs et des bénévoles très vertueux même s’ils/elles ne sont pas assez nombreux ! ».

 

Père Onfray a pu poser quelques jalons et donner des pistes indispensables pour que nous puissions avancer : la formation est toujours à actualiser tant les choses bougent au niveau de la santé dans nos sociétés d’aujourd’hui ; notre histoire, notre culture est à prendre en compte comme le magico-religieux très ancré chez nous ; l’inculturation indispensable fait partie de l’évangélisation. (Et père Jean-Marie Onfray d’évoquer à plusieurs reprises le synode actuel sur l’Amazonie… « et l’écologie qui doit irradier nos pratiques dans une pastorale de la santé digne de ce nom »…)

« Il y a du pain sur la planche » comme a dit père Hamot à la fin, mais « signes par milliers, traces de ta gloire, signes par milliers Dieu dans notre histoire ! ». 

Jean-Marie Gauthier