10 septembre : 23è dimanche ordinaire

Méditation 23ème dimanche A

Frères, sœurs, amis, la parole de Dieu de ce dimanche nous rappelle que nous sommes tous, d’une certaine manière, responsables du salut de nos frères et sœurs. C’est la raison pour laquelle le Seigneur dit : « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul » Mt 18,15a. Puisque nous sommes tous pécheurs, c’est vraiment en toute humilité qu’il convient de faire cette démarche ! D’une part, pour ne pas se croire meilleur que nos frères et sœurs en situation de faiblesse ; et d’autre part, pour ne surtout pas profiter de l’occasion pour rabaisser quiconque. Donne-moi et donne-nous Seigneur le courage de faire cette démarche ; Aide-nous surtout à faire preuve d’une grande humilité face à notre propre péché et aux péchés de nos frères et sœurs.

C’est vrai qu’il peut arriver que notre frère ou notre sœur se ferme suite à une telle démarche et peut-être même nous en vouloir et faire preuve de méchanceté et de mépris envers nous. Ce que le Seigneur dit au prophète Ezékiel peut alors nous aider, nous éclairer : « Si je dis au méchant, tu vas mourir et que tu ne l’avertisses pas, si tu ne lui dis pas d’abandonner sa conduite mauvaise, lui le méchant, mourra de son péché, mais à toi je demanderai compte de son sang ». Au contraire, si tu avertis le méchant d’abandonner sa conduite, et qu’il ne s’en détourne pas, lui mourra de son péché, mais toi, tu auras sauvé ta vie » Ez 33,89.

Pas facile du tout puisque l’autre peut ne pas écouter : « S’il ne t’écoute pas prends avec toi une ou deux personnes afin que l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins » Mt 18,16. N’est-ce pas l’occasion de comprendre que tout conflit doit d’abord se régler dans un esprit de fraternité, de justice et d’écoute mutuelle au lieu d’aller de suite devant les tribunaux. Le Seigneur connaissant les réalités et le cœur de l’homme nous dit : « S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Eglise » Mt 18,17a. Autrement dit, nous devons continuer à porter la situation dans la prière de la communauté afin d’éviter ce que nous rencontrons trop souvent : des portes et des cœurs fermés, et lorsque ce ne sont pas des insultes et des moqueries qui sont utilisés ce sont des armes.

Dans de tels contextes de haine et de violence, le Seigneur nous invite à garder au plus profond de nous, ce que Paul dit aux Chrétiens de Rome : « Ne garder aucune dette envers personne, sauf la dette de l’amour mutuel, car celui qui aime les autres a parfaitement accompli la loi » Rm 8, 13. Car tous les commandements selon l’apôtre Paul se résument dans cette parole : « Tu aimeras ton prochain comme toimême » Rm 8,9b.

Tu le sais Seigneur, vivre ces commandements est au-dessus de nos forces, nous avons vraiment besoin de ta grâce d’autant plus que tu nous fais comprendre que c’est aujourd’hui et chaque jour que se joue notre salut sur la terre : « Tout ce que vous aurez liés sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel » Mt 18,18.

Donne-nous Seigneur de toujours nous appuyer sur ta parole, sans oublier le sacrement du pardon, pour qu’avec ta grâce, nous puissions faire grandir la fraternité, dans un esprit de prière, de charité fraternelle, au sein de notre famille, de notre communauté, mais aussi dans toute la société. Sachant que tu nous dis : « si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux ». Mt 18,19. Bon dimanche et bonne semaine à vous tous.

Père Dénécy.