13e dimanche ordinaire : 27 juin 21

La page d’Evangile est celle du récit d’une jeune fille et celui d’une femme plus âgée dont Jésus guérit les pertes de sang qu’elle subit depuis 12ans. La jeune fille est « à la dernière extrémité » dans la maison de son père, Jaïre, chef de la synagogue. Il n’y aurait cependant ni guérison ni résurrection des morts sans la foi de la personne malade ou de son entourage. A Jaïre, Jésus dit : « Ne crains pas, crois seulement ». Il suffira alors à Jésus de dire 2 mots : « Talitha koum », pour que la jeune fille se lève et revienne à la vie. Quant à la femme plus âgée, Jésus reconnaît dans son audace la profondeur de sa foi et il la renvoie chez elle, guérie et pacifiée.

Oui, le récit évangélique insiste sur la notion de « foi »… Mettons-nous à l’écoute du Pape François : « Ces deux épisodes — une guérison et une résurrection — ont un seul centre : la foi

Le message est clair et on peut le résumer en une question : croyons-nous que Jésus peut nous guérir et qu’il peut nous réveiller de la mort ? Tout l’Évangile est écrit à la lumière de cette foi: Jésus est ressuscité, il a vaincu la mort, et en raison de sa victoire, nous aussi nous ressusciterons. Cette foi, qui était certaine pour les premiers chrétiens, peut se ternir et devenir incertaine, au point que certains confondent résurrection et réincarnation. La Parole de Dieu de ce dimanche nous invite à vivre dans la certitude de la résurrection : Jésus est le Seigneur, Jésus a pouvoir sur le mal et sur la mort, et il veut nous conduire à la maison du Père, où règne la vie. Là, nous nous rencontrerons tous, nous tous qui sommes ici sur cette place aujourd’hui, nous nous rencontrerons dans la maison du père, dans la vie que Jésus nous donnera

La résurrection du Christ agit dans l’histoire comme un principe de renouveau et d’espérance. Quiconque est désespéré et fatigué à en mourir, s’il se confie à Jésus et à son amour, peut recommencer à vivre. Commencer une autre vie, changer de vie est aussi une façon de se relever, de ressusciter. La foi est une force de vie, elle donne sa plénitude à notre humanité; et celui qui croit dans le Christ doit être reconnu parce qu’il promeut la vie en toute situation, pour faire ressentir à tous, spécialement aux plus faibles, l’amour de Dieu qui libère et qui sauve

Demandons au Seigneur, par l’intercession de la Vierge Marie, le don d’une foi forte et courageuse, qui nous pousse à diffuser l’espérance et la vie parmi nos frères.

Seigneur, nous croyons en toi. Fais grandir en nous la foi. Oui, nous avons besoin d’une foi forte pour tenir bon en ce temps de pandémie

Père Gérard FOUCAN