2d Dimanche de Pâques de la Miséricorde Divine (7 avril):

 « Les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des juifs. » C’est dans cette réalité morose et d’angoisse que le  Ressuscité a surgi au milieu d’eux, le soir venu du premier jour de la semaine.  Dans leur angoisse, il leur apporte la paix.

« Shalom »  Une paix qui est synonyme de pardon et de réconciliation. Une paix qui  est source de miséricorde. Une paix qui chasse toute peur et tout doute, une paix qui est source d’une véritable joie intérieure. Saint Jean dans son récit relate cette grande joie : « Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.» Pâques, c’est passer de la tristesse à la joie !                         Dans ce même ordre d’idée,  il leur a montré ses mains et son côté. Ce détail dans le récit de Saint Jean paraît très important. Le Ressuscité n’est pas un fantôme, mais il est le vivant. Il est ressuscité avec son corps et son âme. C’est pour cela que nous les chrétiens catholiques, sous les pas du Christ, nous professons que « nous croyons en  la résurrection de la chair. »

La  Résurrection du Christ inaugure une nouvelle création. En insufflant sur les apôtres, il a fait d’eux aussi des messagers de la miséricorde. : « A qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » . A travers ces paroles, nous sommes  en présence du fondement  scripturaire du sacrement de la réconciliation. Tous les baptisés sont les ambassadeurs de la réconciliation. Le Christ nous associe dans ce travail pour libérer les hommes de l’angoisse du mal sous toutes ses formes.

8 jours après cette première apparition,  le Christ s’est de nouveau manifesté au milieu des siens et c’est toujours de la même façon, en leur faisant tout d’abord le don de la paix.                     Nous connaissons l’entêtement de Thomas qui était absent du groupe la première fois.                        Il ne voulait pas croire aux paroles de ses camarades sans une preuve palpable. Le Ressuscité a laissé son apôtre le toucher, et s’exclamer aussitôt: « Mon Seigneur et mon Dieu ». Oui Thomas est passé du doute à la foi. Il a cessé d’être incrédule, mais le Christ l’invite à aller encore plus loin : « Parce que t’u m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Nous devons apprendre à faire le saut nécessaire qui nous porte à croire en lui malgré l’absence de preuve. : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ». Nous n’avons pas à mettre en doute  la fidélité sans faille de Dieu pour chacun de nous.

Église de Jésus-Christ, nous sommes invités en ce deuxième dimanche de Pâques à nous rassurer de sa présence de Ressuscité chaque fois que nous sommes rassemblés en son Nom. Il  vient pour nous apaiser en chassant nos peurs. Il nous donne son Esprit en faisant de nous des disciples et apôtres missionnaires de la miséricorde pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Amen

Père Antony ETIENNE