Frères, sœurs, amis s’il est vrai que toute vocation est un appel qui nous vient du Seigneur. Il serait tout aussi surprenant de ne pas être frappé par la grande disponibilité du jeune Samuel qui répond avec empressement et générosité, alors qu’il ne connaît pas encore le Seigneur ! En effet, par trois fois le jeune Samuel va trouver le prêtre Elie pensant que c’est ce dernier qui l’appelle : « Tu m’as appelé, me voici »1 S 3,5b. Quelle disponibilité !
Le prêtre Elie fini par comprendre que c’est le Seigneur qui l’appelle. Il l’invite alors à rester à l’écoute , à être disponible pour discerner sa vocation, celle que le Seigneur veut pour lui : « Va te coucher, et s’il t’appelle, tu diras : Parle, Seigneur, ton Serviteur écoute » 1 S 3,9b. C’est l’occasion de se rappeler que dans toute vocation, c’est Dieu qui appelle ; mais le Seigneur Dieu passe toujours par des intermédiaires pour nous aider à répondre à ses appels. De plus, rappelons-nous qu’il n’y a pas d’âge pour être appelé.
En effet, comment ne pas être également surpris par la vocation du prophète Jérémie qui est appelé alors qu’il n’est pas encore né ? Il est encore dans le sein maternel, le Seigneur l’a déjà choisi : « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais, avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré, je fais de toi un prophète pour les nations » Jr 1, 5.
C’est Dieu qui appelle aujourd’hui encore, mais il passe par l’Eglise de son Fils pour que tous les appelés donnent de leur temps et de leur vie au service de la Bonne Nouvelle : l’Evangile. Lorsque l’Eglise ordonne et envoie en mission c’est toujours dans l’Esprit du Christ « Tête » de l’Eglise qu’elle le fait. C’est ainsi que nous prêtres avons reçu une mission de sanctification qui est l’œuvre de l’Esprit Saint à travers tout notre ministère. A condition bien sûr, comme le jeune Samuel, nous restions à l’écoute de la Parole de Dieu. Et cela nous demande de rester disponibles à son Esprit pour que nos pensées, nos paroles et nos actes soient en cohérence avec Celui que nous annonçons : Jésus Christ.
Dans cette perspective, comment ignorer l’invitation que fait Paul aux Chrétiens de Corinthe : « Mes bienaimés, purifions-nous donc de toute souillure de la chair et de l’esprit ; achevons de nous sanctifier dans la crainte de Dieu (confiance, foi en Dieu) » 2 Co 7,1. De même lorsqu’il leur demande et nous demande de fuir la débauche et de rendre gloire à Dieu dans notre corps : « Frères, le corps n’est pas pour la débauche, il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps ; et Dieu, par sa puissance, a ressuscité le Seigneur et nous ressuscitera nous aussi » … « Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint. Rendez gloire à Dieu dans votre corps » 1 Co 6,13c-14 ; 19b,20b.
Il est clair que la seule personne qui réalise cela de manière parfaite, c’est Celui dont Jean le Baptise dit à son sujet : « Voici l’Agneau de Dieu » Jn 1,36b. Lui seul peut nous aider à réaliser notre vocation dans la mesure où nous acceptons de « demeurer avec lui », de le chercher, de le trouver dans nos joies comme dans nos peines. Cela nous engage, comme le disciple André, à amener nos frères et sœurs à Jésus Christ.
Seigneur Dieu, Tu appelles et envoies chacun de nous, aimer et servir nos frères et sœurs dans ton Eglise et dans le monde. Donne-nous de savoir rester à l’écoute de ta Parole, pour que dociles à ton Esprit d’amour, de justice, de paix et de vérité, nous vivions notre vocation dans la joie, la fidélité et la persévérance malgré les difficultés de notre temps. AMEN
Père Dénécy.