Faisons fructifier nos talents…
(Méditation du 33ème dimanche du Temps Ordinaire de l’Année A)
Le Pape François a invité le monde entier à faire de ce dimanche la Journée mondiale des pauvres.
Le texte que Paul adresse aux Thessaloniciens (Seconde lecture) invite cette communauté à l’attente du Seigneur dans la vigilance. Il ne s’agit pas d’une menace pour ne pas nous faire surprendre, mais d’une invitation forte à vivre comme des fils et des filles de la lumière. Et la vigilance se préoccupe d’abord et avant tout de toutes celles et ceux qui sont en difficulté de vivre.
C’est ce que vit la « femme parfaite » dont nous parle la première lecture : « ses doigts s’ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main aux malheureux ». Bien évidemment, il nous faut élargir notre perspective et ne pas entendre cela comme du sexisme. Chacun de nous, homme ou femme, est appelé à tendre la main aux malheureux..
La page d’Evangile, quant à elle, pourrait être appelé « l’évangile des talents », un récit qui résonne particulièrement en cette Journée mondiale de la pauvreté. Rencontrer des personnes en situation de pauvreté, quelle qu’en soit la forme, n’est facile pour personne. En faisant un bout de chemin avec elles, à la manière des disciples sur le chemin d’Emmaüs, tout peut devenir lumineux et paisible, telle la parabole des talents.
Le maître confie ses richesses à des serviteurs, « à chacun selon ses capacités ». Les serviteurs qui investissent sont appelés « fidèles ». Le maître qualifie de « mauvais » le troisième serviteur de la parabole. Il est peureux, sans initiative. . Il n’a pas compris que la somme énorme lui était « confiée », qu’on lui faisait confiance. Il n’a pas vu cette confiance, il s’est laissé envahir par un sentiment de peur, car il a porté sur son maître qui l’avait comblé un regard déformé, un regard de défiance. Il a imaginé sa dureté et son intransigeance au lieu de percevoir sa générosité.
Le Pape François a dit : « le Seigneur ne donne pas à tous les mêmes choses et dans le même mode, il nous connait personnellement et nous confie ce qui est juste pour nous. Mais en tous repose la même immense confiance. Dieu a confiance en nous, Dieu a espérance en nous. Ne le décevons pas ! Ne nous laissons pas gagner par la peur, mais rendons la confiance à la confiance ! » (16/11/14)
Notre grand frère dans la Foi Saint Jean de la Croix a dit : « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour ». Au soir de notre vie, nous ne serons pas jugés ni sur le nombre de voitures et de maisons que nous avons, ni sur la puissance, ni sur l’intelligence, ni sur la réussite sociale, ni sur l’argent gagné… ni même sur la dévotion. Nous serons jugés sur l’amour et le service du frère.
Seigneur, que ton Esprit-Saint nous aide à faire fructifier les talents que tu nous donnes pour le bonheur de tous. AMEN !
Père Gérard FOUCAN