Avec ce dernier dimanche d’Avent, nous voici au porche du mystère de Noël. Dans beaucoup d’églises, nous allumons la quatrième bougie de la « couronne de l’Avent ». Cet usage, avec la progression d’un dimanche à l’autre, symbolise la lumière des prophéties qui, tout au long de l’histoire, ont illuminé la nuit de l’attente du peuple de Dieu jusqu’à Jésus. Ce rite symbolise du fait même la lumière que le Christ vient apporter à notre monde. Il fait croître en même temps notre désir de la venue du Seigneur à l’intime de nous-mêmes, il ravive en nous la mémoire des grandes étapes de l’histoire du salut accompli en Christ.

Dans cette histoire du salut, tout est paradoxe ! Dieu ne vient pas à nous avec triomphe et fracas. Il ne vient pas tambour battant comme les carnavaliers qui seront bien présents d’ici quelques jours dans les rues de nos communes. Il ne vient pas non plus comme les coureurs cyclistes que beaucoup ont plaisir à applaudir et encourager.  Dans cette histoire du salut, tout est paradoxe ! Le décor n’est plus celui de Jérusalem, la Ville Sainte, mais celui de Nazareth, village obscur de Galilée. Le décor n’est pas non plus un palais royal, mais l’humble maison d’une jeune fille appelée Marie.

La page d’évangile nous donne à contempler une rencontre étonnante qui a pour cadre une simple maison, à Nazareth, habitée par 1 jeune fille nommée Marie. Cette rencontre est devenue dans la tradition de l’Eglise : « l’annonce faite à Marie ».

« Je te salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi ». Marie est  « la comblée de grâces », celle qui a été choisie par Dieu pour devenir la mère du « Fils du Très-Haut ».   Marie est bouleversée et se demande ce que signifie cette salutation.  Et voilà que l’ange Gabriel s’empresse de calmer sa tempête intérieure  : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu ». Cette parole pacifie Marie et lui donne d’avoir les dispositions intérieures pour accueillir le projet de Dieu en elle et sur sa vie.

Nous aussi, nous pouvons vivre la même chose que Marie : laisser Dieu faire irruption dans nos vies et nous combler de ses grâces. Nous pouvons le laisser réaliser  son projet de vie et d’amour en nous comme il nous l’a promis.

 Dieu de bonté, tu as étendu sur Marie la puissance de l’Esprit, la venue du Christ maintenant est proche !  Garde nos cœurs en éveil en ce dernier jour de l’Avent, à quelques heures de Noël.

 Que nous sachions aujourd’hui nous préparer à ce Noël par notre prière, notre attention à l’étranger, au sans-abri.

Père Gérard FOUCAN