5e dimanche ordinaire : 4 février 2024

Méditation pour le 5ième dimanche du temps ordinaire année B

Avec la première lecture, comprenons que Job est la figure de l’humanité souffrante et blessante. S’il a connu le bonheur dans un premier temps, dans un second temps tous les malheurs du monde s’abattaient sur lui. Dans son malheur, il découvre trois choses. En premier lieu, il reconnaît que la vie de l’homme sur la terre est une corvée. En second lieu, pour lui la vie de l’homme est précaire donc fragile. Enfin, Job remarque que la vie de l’homme est brève. Mais au fond de sa détresse, il n’a pas oublié le Seigneur. En fait, Job est le modèle de tout croyant qui sait au plus profond de lui-même malgré les doutes, Dieu ne peut pas l’abandonner.

Parfois nous sommes vraiment démunis à l’instar de Job quand le mal nous assaillit et nous fait verser des larmes de crocodiles. Tout de même, avec le Psalmiste nous réalisons aujourd’hui que « Dieu est proche des cœurs brisés et soigne leurs blessures. »

Jésus, la révélation du visage compatissant de Dieu est solidaire de l’humanité en souffrance. Dans l’évangile, saint Marc nous le montre à l’œuvre. Il a guéri aussitôt la Belle-mère de SimonPierre qui était alitée par une fièvre. Il l’a saisi par la main, l’a relevé et elle s’est mis à servir. Cela nous fait comprendre que Jésus est capable de nous remettre debout quand la maladie veut nous anéantir. Il est la réponse au mal qui défigure les humains.

Disciples-missionnaires de Jésus, comme saint Paul nous ne pouvons pas rester indifférents face à la souffrance du monde. Des hommes et des femmes en détresse comptent sur nos prières, sur une parole de réconfort, de consolation et de paix voire une action libératrice pour les soulager et les aider à trouver la guérison.

Cependant nous ne pouvons pas être efficaces dans cette mission de guérison si comme le Christ nous ne prenons pas du temps de nous arrêter c’est-à-dire de nous mettre sous le regard du Père afin qu’il nous donne la force, l’intelligence et le courage nécessaire pour écouter, accompagner et prendre soin de tout être en situation détresse et difficile.

Père Antony ETIENNE