Dimanche 10 octobre : 28è dimanche du temps ordinaire

Le Regard !

Sur l’homme qui lui demanda : « Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » « Jésus posa sur lui son  regard, et il l’aima » nous dit Saint Marc                (Mc 10,20). Cet homme qui observe les commandements en les mettant en pratique, Jésus l’entend, cependant, il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis, viens, suis-moi » (Mc 10,21). Pour suivre Jésus, nul besoin d’avoir de biens matériels qui nous procurent envie et jalousie.  Ces biens ne sont que des superflus dans la vie et qui ne mènent pas à la vraie joie ; la joie qui dure, la joie qui procure une vie de paix durable : Le Royaume avec Jésus Christ. Jésus nous demande d’être simples, de construire notre vie dans la charité  et l’humilité. La simplicité de vie qu’il nous demande, ce n’est pas pour nous exclure de la société, bien au contraire, mais, d’être dans le monde avec une foi prête à affronter toutes les épreuves et porter la Parole de Dieu en sentant posé sur soi le regard d’amour et de paix du Christ. Cette force-l a, l’Église aujourd’hui en a besoin. Les efforts de chaque baptisé pour suivre le chemin du Christ sont des gains requis pour le Royaume. Jésus nous dit que celui qui agit ainsi en abandonnant  les richesses matérielles, pour le suivre : « il recevra le centuple et dans le monde, la vie éternelle » (Mc10,30).

Ce monde que Jésus est venu nous montrer, n’est pas facile, mais, Jésus nous donne des outils pour continuer le travail commencer avec ses apôtres. Il nous a enseigné à vivre simplement par notre travail. Tout homme doit pouvoir travailler dignement pour faire vivre sa famille en toute humanité. Ce que nous vivons aujourd’hui nous éloigne du contenu de la marche du Christ avec-nous.

Notre société à tous les niveaux est pétrie d’inégalités sur le plan : morale, matériel, civil. Beaucoup de mères, de pères ne sont pas respectés dans leur travail, le fruit de leur travail, n’est pas apprécié à sa juste valeur. Mais sur eux s’éclaire le regard du Christ qui les aide à continuer à vivre leur foi en Dieu par leur travail. Le fruit du travail dans la société actuelle est un partage. Les plus pauvres doivent en avoir leur part. Hélas, Jésus nous demande de donner aux pauvres notre superflus, il ne nous demande pas de nous priver des besoins nécessaires à la vie, mais de ne pas nous laisser envahir par le « toujours plus » en oubliant l’essentiel : Suivre le Christ par l’accomplissement de la mission.

 Georges BERVIN (Diacre)