Dimanche 13 septembre : 24è dimanche ordinaire

Le pardon… un grand amour partagé…

Le pardon est un grand amour partagé avec celui ou celle qui pourtant nous a causé du tort.

Jésus par sa parole et ses actes, nous fait comprendre que le pardon est un état tout naturel de l’homme né à l’image de Dieu.

Pardonner demande de faire un gros travail sur soi-même, de faire preuve  d’une grande humilité. Cette humilité doit prendre corps en soi et être présent en chacun  de ses actes.

Le pardon n’est pas un acte de circonstance, mais de tout instant : «  70 fois 7 fois » (Mt 18,23), a dit Jésus à Pierre qui lui demandait combien de fois faut-il pardonner à un frère qui lui a causé du tort.

Le pardon aide à développer en soi l’écoute, la compassion. Le roi a eu de la Compassion, de l’amour, Dieu notre Père  a fait miséricorde à ce serviteur qui a imploré son pardon. «  Prends patience envers-moi et je te rembourserai tout » (Mt 18, 26). Le roi l’a entendu et lui et lui a remis toute s dette. Le serviteur n’a donc rien à rembourser. Le pardon de Dieu est gratuit. 70 millions de pièces, l’immensité de nos fautes,  Dieu nous en a pardonnées.  Á notre tour quel effort faisons-nous pour dire notre pardon au Père ? Comment disons-nous le Notre Père ?

Le bien naturel, spirituel  nécessaire à la joie de vivre, à la paix est un bien gratuit. Il est lié à la foi en Dieu par Jésus-Christ « Vas et ne pêche plus ».

Le receveur a reçu le pardon une joie à partager. Il  s’est laissé emporter par la colère, la méchanceté envers un ami qui lui devait une somme d’argent  moindre que celle de la dette  que le Père lui a  remise. Il a payé sa faute. La miséricorde de Dieu ne va pas  sans charité, sans don de soi.

Chacune, chacun a une vie à construire dans l’amour, la joie, et la paix de Dieu, cette liberté intérieure donne la possibilité de pardonner, d’avoir toujours à l’Esprit cette parole de Dieu : « Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux » (Lc 6, 31).

Pardonner c’est grandir dans la lumière du Christ, c’est le contraire d’un écrasement de soi. Jésus nous le dit « qui s’élève s’abaisse ». On peut frimer, se faire voir, se faire admirer. Cela ne dure qu’un temps ! Le pardon de Dieu en soi, est impérissable. .

 Georges BERVIN (Diacre)