Dimanche 24 octobre : 30e dimanche ordinaire

Jésus, Fils de David, prends pitié de moi !

En ce 30e dimanche ordinaire de l’année B, les textes que la liturgie propose à notre

méditation nous rappelle que la foi brise toutes les barrières qui pourraient nous empêcher d’accéder à la joie de la joie de la guérison et au bonheur que le Christ nous apporte. La première lecture, en rappelant le retour des rescapés d’Israël nous invite à : « Poussez

des cris de joie…faites résonner vos louanges et criez tous : Seigneur, sauve ton peuple, le reste d’Israël. » La deuxième lecture tirée de l’Epître aux Hébreux nous présente Jésus, le grand Prêtre

qui, à la manière de Melkisédeck, nous obtient le salut par le sacrifice d’action de grâce, l’Eucharistie. Dans l’Evangile, l’aveugle de Jéricho est guéri par Jésus. Bartimée, le fils de Timée dont

le nom signifie fils d’impur a certainement entendu parler de Jésus et de toutes les merveilles que Jésus accomplissait. Il a appris que Jésus passait, il se mit à crier : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! ». Les gens l’interpellaient pour le faire taire, mais lui criait de plus belle : « Jésus, Fils de

David, prends de moi. » Il est motivé par la certitude que Jésus peut changer sa vie, surtout le libérer de son handicap. Pour lui, plus d’obstacle sur le chemin à la rencontre de Jésus, fils de David et Sauveur du monde : « « Fils de David, prends pitié de moi ! » Comme cet aveugle de Jéricho, chacun de nous est mendiant d’amour, de paix, de joie,

de bonheur, de sécurité dans ce monde aveuglé par de nouvelles idéologies déshumanisantes, nourries par l’individualisme, le relativisme, l’athéisme et leurs corolaires. Comme l’aveugle de Jéricho, c’est pour nous le moment de crier encore plus fort, sans que rien nous arrête : « Jésus, Fils de David, prends pitié de moi. » Comme le disait le Pape Benoit XVI à l’audience du 8 février 2006, nous devons crier

sans cesse : « …dans nos difficultés, problèmes et tentations, nous ne devons pas uniquement accomplir une réflexion théorique – d’où venons-nous ? – mais nous devons réagir de façon positive, invoquer le Seigneur, maintenir un contact vivant avec le Seigneur. Nous devons même crier le nom de Jésus : “Jésus, aide-moi !”. Et nous sommes certains qu’il nous écoute, parce qu’il est proche de celui qui le cherche. Ne nous décourageons pas, mais courons avec ardeur…nous atteindrons nous aussi l’objectif de la vie, Jésus, le Seigneur. »

Père Cossi Denis AVIMADJENON